La lettre de l'Institut d'émission
Septembre 2023

 
Accéder directement aux informations de :
Guyane | Martinique | La Réunion

 La voix des Banques centrales

Décisions de politique monétaire de la BCE, le 14 septembre 2023

Communiqué de presse

L’inflation continue de ralentir mais devrait toujours rester trop forte pendant une trop longue période. Le Conseil des gouverneurs est déterminé à assurer le retour au plus tôt de l’inflation au niveau de son objectif de 2 % à moyen terme. Afin de soutenir les progrès vers son objectif, le Conseil des gouverneurs a décidé, ce jour, d’augmenter les trois taux d’intérêt directeurs de la BCE de 25 points de base.

Lire la suite

 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Projections macroéconomiques Septembre 2023 de la Banque de France

Par rapport à la prévision de juin, la Banque de France anticipe une croissance cumulée très proche d’ici 2025, mais avec une séquence modifiée : plus élevée en 2023, suivie par une reprise plus progressive. L’économie française parviendrait donc à sortir progressivement de l’inflation sans récession, même si un contexte international peu favorable pèserait sur la reprise. Pour l’année 2023, portée par une croissance soutenue au premier semestre, la prévision de croissance du PIB de la Banque de France est rehaussée à 0,9 %. Ensuite, la révision à la hausse des prix de l’énergie sur leur horizon de prévision, et surtout celle à la baisse de la demande mondiale adressée à la France, les conduisent à abaisser légèrement leurs prévisions pour les années 2024 (0,9 %) et 2025 (1,3 %). Lire la suite

Taux bancaires et cours des devises

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Tendances conjoncturelles du deuxième trimestre 2023

L’indicateur du climat des affaires (ICA) décroît de 5,6 points au deuxième trimestre 2023, s’établissant à 97,2 points. La confiance des entreprises interrogées par l’IEDOM est en baisse, pénalisée par une baisse de l’activité et des perspectives négatives. La persistance de la forte inflation, des problèmes logistiques ainsi que la remontée des taux d’intérêt sont également de nature à peser sur le moral des chefs d’entreprise locaux.
Depuis la reprise économique de 2021, une certaine incertitude s’est d’ailleurs installée chez ces derniers, se traduisant par un ICA qui oscille autour de sa moyenne de longue période.
En outre, le repli de l’activité du spatial constitue une préoccupation supplémentaire pour les acteurs économiques. Un seul lancement a été comptabilisé au deuxième trimestre et la dernière mission d’Ariane 5 s’est achevée en juillet.
Consultez la publication en ligne sur le site de l’IEDOM.

 Actualités économiques locales

Les prix des carburants en hausse en octobre

Au 1er octobre 2023, le prix de l’essence est de 1,96 €/l (+2 centimes sur un mois) et le prix du gazole est de 1,90 €/l (soit une hausse mensuelle de 9 centimes). La bouteille de gaz de pétrole liquéfié de 12,5 kg est vendue à 21,67 €, enregistrant une augmentation de 43 centimes.
. . . . . . . . . . . .

Des prix en légère hausse en août

En Guyane, l’indice des prix à la consommation (IPC) augmente légèrement sur un mois (+0,5 % à fin août, contre +1 % en France). Les prix de l’énergie subissent une hausse de 4,7 %, tandis que les prix de l’alimentation et des produits manufacturés progressent plus modérément (+0,5 % et +0,3 % respectivement). À contrario, les prix des services reculent légèrement sur le mois.
En glissement annuel, l’inflation s’établit à 2,4 % en août en Guyane, soit une hausse des prix qui demeure plus modérée qu’à l’échelle nationale (+4,9 %). L’alimentation reste le poste qui subit la plus forte augmentation en glissement annuel (+9,6 %), suivie des produits manufacturés (+1,8 %) tandis que les prix de l’énergie progressent dans une moindre mesure (+0,8 %).
. . . . . . . . . . . .

Cour des comptes : Le surfinancement des cultures de rente pénalise la Guyane et Mayotte

Un rapport de la Cour des comptes sur les subventions à l’agriculture en Outre-mer entre 2015 et 2022 met en lumière une répartition inéquitable des fonds. Malgré le déclin des filières traditionnelles telles que la banane et la canne à sucre, ces dernières continuent de capter la majeure partie des subventions, tandis que les secteurs vivriers de Guyane et de Mayotte, bien qu’essentiels pour l’autonomie alimentaire, demeurent largement sous-financés. En effet, près de 90 % de l’aide de l’État et 75 % des fonds européens sont alloués à des filières en déclin. Cette situation entrave la diversification des cultures ainsi que l’atteinte des objectifs d’autosuffisance alimentaire.
La Cour des comptes souligne également que La Réunion a reçu 45 % des subventions agricoles allouées aux départements d’outre-mer entre 2015 et 2021, contre environ 25 % pour la Guadeloupe et la Martinique. La Guyane et Mayotte ne représentent quant à eux respectivement que 3 % et 1,5 % des aides, malgré leur production de fruits et légumes deux fois plus importante que celles de la Guadeloupe et de la Martinique.
Le rapport remet en question l’équité dans l’accès aux aides agricoles et souligne la nécessité d’une réforme pour répartir plus équitablement les subventions, favoriser la diversification des cultures et soutenir les secteurs vivriers en Guyane et à Mayotte. Cette démarche vise à encourager l’autosuffisance alimentaire dans ces régions, tout en réduisant la dépendance vis-à-vis des filières en déclin.
La Cour des comptes pointe le surfinancement des cultures de rente au détriment de Mayotte et la Guyane (Le Journal de Mayotte)
La Cour des comptes critique sévèrement les subventions à l’agriculture et à la pêche en Outre-mer (outremers 360)
. . . . . . . . . . . .

Visite de Philippe Vigier, ministre délégué chargé des Outre-mer

Le ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier, a effectué une visite en Guyane dans le cadre de ses déplacements dans les territoires ultramarins. Au cours de son séjour, il a abordé diverses problématiques locales, notamment l’éducation, la santé, la sécurité, l’orpaillage illégal et la pêche illégale. Au cours de sa visite, Philippe Vigier a visité des sites stratégiques tels que le Centre spatial guyanais et le pas de tir d’Ariane 6, mettant en lumière l’importance de l’industrie spatiale pour la Guyane.
En outre, lors de sa rencontre avec le président de la Collectivité territoriale de Guyane, Gabriel Serville, il a souligné l’engagement de l’État à travers un investissement financier supplémentaire de 50 millions d’euros pour soutenir les projets de développement en Guyane, conformément à la feuille de route établie par l’exécutif guyanais.
Philippe Vigier, ministre délégué chargé des Outre-mer en Guyane pour deux jours (Guyane la 1ère)
50 millions de plus pour le contrat de convergence (France-Guyane)
. . . . . . . . . . . .

Insee : une croissance démographique continue malgré une baisse des naissances en 2022

Selon l’Insee, la Guyane continue de voir sa population augmenter, atteignant 301 099 habitants au 1er janvier 2023, avec une hausse annuelle de 1,7 %. Sur la dernière décennie, elle a enregistré une augmentation moyenne de 2,1 % par an, soit 56 981 habitants supplémentaires. Malgré une légère baisse des naissances en 2022, le taux de natalité reste élevé à 25,8 naissances pour 1 000 personnes, bien au-dessus de la moyenne nationale. Cette croissance démographique s’explique principalement par un solde naturel positif, tandis que le solde migratoire est négatif, avec de nombreux jeunes quittant la région à la recherche d’emploi ou pour leurs études.
En 2022, si les naissances baissent en Guyane, la fécondité reste très élevée (Insee)

 Actualités économiques régionales

La CIJ se déclare compétente pour trancher sur le litige territorial entre le Venezuela et le Guyana

La Cour internationale de justice (CIJ) a annoncé sa compétence pour trancher le litige territorial opposant le Venezuela et le Guyana sur la région de l’Essequibo, un territoire de 160 000 km² riche en ressources minières. Ce débat, qui perdure depuis le XIXe siècle, a été ravivé par la découverte de champs pétroliers en 2015. Le Guyana défend une frontière établie en 1899 par une cour d’arbitrage à Paris, tandis que le Venezuela invoque l’accord de Genève de 1966. La région de l’Essequibo possède également des réserves de gaz, d’or et d’autres minerais, ainsi que des ressources hydrographiques et forestières significatives.
Le différend territorial s’intensifie en raison de la découverte d’un important gisement de pétrole par ExxonMobil en 2015, avec des réserves estimées à au moins 9,4 milliards de barils de pétrole brut. Les deux pays disposeront de douze mois pour se préparer au jugement de la CIJ, mais le Venezuela a déjà exprimé sa disposition à déployer des forces militaires si nécessaire.
Entre le Venezuela et le Guyana, une querelle bientôt tranchée ? (France-Guyane)
. . . . . . . . . . . .

Total annonce une découverte majeure au Suriname

Lors de la visite du PDG de Total Energies, Patrick Pouyanné, Total et son partenaire APA ont annoncé une importante découverte de pétrole au puits Krabdagu-3 : près de 30 milliards de barils de pétrole pourraient être présents.
Cette visite revêt une grande importance pour le Suriname, en proie à des problèmes politiques et économiques. L’annonce d’un avenir pétrolier prometteur pourrait être un facteur de stabilité pour le pays. Le président Chan Santokhi aspire à annoncer le début de l’ère pétrolière comme une issue potentielle à la crise actuelle, marquée par des divisions politiques profondes et des défis économiques majeurs.
Le patron de TotalEnergies au Suriname dans un mois (France-Guyane)
Le PDG de Total annonce l’existence d’un "gisement de pétrole important" au Suriname (France-Guyane)
. . . . . . . . . . . .

Les peuples autochtones remportent une victoire significative devant la Cour suprême du Brésil

La Cour suprême du Brésil a confirmé les droits des peuples autochtones sur leurs terres, rejetant les arguments présentés par les industries agroalimentaires dans un procès qui a débuté en 2021. Les réserves attribuées aux autochtones jouent un rôle crucial dans la lutte contre la déforestation et le changement climatique. Le verdict est considéré comme une réponse aux politiques hostiles aux autochtones menées sous l’ancien président, Jair Bolsonaro.
La majorité des juges de la Cour suprême a voté contre la thèse du "cadre temporel", qui n’aurait reconnu que les terres autochtones occupées au moment de la promulgation de la Constitution en 1988, ce qui aurait affecté de nombreuses réserves. Cette décision fait suite à une période de plus de cinq ans pendant laquelle les homologations de nouvelles réserves sont restées bloquées jusqu’à ce que Lula prenne le pouvoir et en homologue plusieurs en 2022.
Brésil : victoire des indigènes lors d’un procès crucial pour leurs terres (France-Guyane)
 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Tendances conjoncturelles du 2e trimestre 2023

L’économie martiniquaise à la recherche d’un nouveau souffle
Au deuxième trimestre 2023, l’économie martiniquaise montre des signes d’essoufflement. Le climat des affaires (ICA) s’établit à 99,7 (-5,7 points par rapport au 1er trimestre), soit à un niveau sensiblement équivalent à sa moyenne de long terme. Les chefs d’entreprise constatent que l’activité ne progresse plus et que des tensions persistent sur leurs trésoreries.
Selon l’enquête de conjoncture, les prix de vente des entreprises interrogées continuent de progresser, au même rythme qu’au premier trimestre, mais la hausse a fléchi par rapport à 2022. Les prix à la consommation sont en légère baisse ce trimestre (-0,2 %), et la hausse sur un an ralentit (+2,6 % après +4,1 % au premier trimestre). Robuste depuis la fin des restrictions sanitaires, la consommation s’essouffle, comme l’atteste la baisse des dépenses par cartes bancaires (-3,0 % en valeur et -1,6 % en volume par rapport au deuxième trimestre 2022). En revanche, le marché du travail conserve sa dynamique favorable, matérialisée par une nouvelle baisse du nombre de demandeurs d’emploi (-2,8 % ce trimestre). Ce constat est corroboré par la bonne orientation des soldes d’opinion sur les effectifs depuis plusieurs trimestres.
Dans ce contexte, le nombre de défaillances d’entreprises progresse sensiblement (+50 % en cumulé sur un an). Les secteurs les plus touchés sont l’hébergement et la restauration (+128 %) et les activités immobilières (+118 %). Pour autant, le nombre de défaillances reste inférieur à la moyenne pré-covid (moyenne 2009-2019), aussi bien en valeur moyenne (-14 %), que médiane (-16 %).
En savoir plus : Tendance Conjoncturelles T2 2023
. . . . . . . . . . . .

EDUCFI : Journée d’action contre l’illettrisme

Dans le cadre de la 10e édition des Journées nationales d’action contre l’Illettrisme (JNACI) qui se sont déroulées du 8 au 15 septembre 2023, l’IEDOM a effectué deux interventions. La première s’est déroulée le 13 septembre à l’école de la 2e chance sud Martinique. Elle a réuni un formateur de l’école et 11 jeunes en difficulté autour d’une partie de jeu « mes questions d’argent ».
Le lendemain, 14 septembre, dans les locaux de l’ADIE (association pour le droit à l’initiative économique), une deuxième partie s’est déroulée avec 3 porteurs de projet (espaces verts, confections de bijoux, magasin de vêtements) en phase d’accompagnement et le responsable des projets de l’ADIE. Au terme de la partie de jeu, le correspondant EDUCFI a pu sensibiliser les conseillers de l’ADIE au pilier 5 à destination des entrepreneurs.

 Actualités économiques locales

Bilan démographique 2022

Au 1er janvier 2023, la population martiniquaise est estimée à 347 686 habitants, soit 4 519 habitants de moins qu’en 2022. Le recul démographique se poursuit au rythme de -1,0 % en moyenne par an. Depuis 2013, l’île compte 37 865 habitants de moins soit l’équivalent des communes de Ducos et Schœlcher réunies.
La conjonction d’un solde naturel négatif et d’un solde migratoire déficitaire renforce la baisse de la population de la Martinique. Les naissances (-3,8 % à 3 490) reculent malgré une fécondité supérieure à celle de l’Hexagone. Le nombre de décès baisse (-10,1 % à 4 175) et l’espérance de vie augmente après la surmortalité observée en 2021 en lien avec la crise sanitaire de Covid-19. L’exode des jeunes continue et la Martinique devient la région où la part des 60 ans et plus est la plus élevée.
Dans les autres départements français d’Amérique, la situation est hétérogène. Au cours des dix dernières années, le recul est moins prononcé en Guadeloupe (-0,7 % en moyenne par an), alors qu’en Guyane la population continue d’augmenter (+2,1 % en moyenne par an). Sur la même période, la population de l’Hexagone augmente en moyenne de 0,3 % par an.
Pour en savoir plus :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/7673167#tableau-figure3
https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/en-2022-la-martinique-devient-la-region-la-plus-agee-de-france-l-insee-1431191.html
. . . . . . . . . . . .

Première édition de la journée du logement

La 1ère édition de la journée du logement s’est tenue le 27 septembre au Palais des congrès de Madiana. Organisée par la DEAL et les EPCI, la manifestation a permis de faire un état des lieux de la situation dans le département. Le Préfet de la Martinique a rappelé les défis majeurs auxquels le territoire est confronté en matière de logement et évoqué les initiatives en cours pour y répondre.
En particulier, il a souligné qu’en Martinique près de 30 000 logements sont potentiellement insalubres et 32 500 logements sont vacants. Face à ces difficultés, en 2023, 35 millions d’euros sont alloués à la réhabilitation du parc privé, à la remodélisation du parc existant et la lutte contre le mal-logement. Par ailleurs, la question de l’indivision a été abordée. En effet, le foncier est paralysé par l’absence de titre des occupants. Cette situation constitue un obstacle à la mise en œuvre de politiques de l’habitat. Enfin, la rénovation énergétique et l’adaptation des logements au vieillissement ont aussi fait l’objet de discussions. Ces deux axes doivent être intégrés aux projets de réhabilitation et de construction.
Pour en savoir plus :
https://antilla-martinique.com/vers-un-logement-plus-durable-et-inclusif-priorites-enoncees-par-le-prefet-lors-de-la-journee-du-logement-en-martinique/
. . . . . . . . . . . .

Agriculture : des perspectives de développement différenciées selon les filières

La filière banane en difficulté
À fin juillet, les exportations de bananes sont en recul de 9,2 % à 79 905 tonnes en cumul sur l’année. Les producteurs de bananes sont confrontés à des difficultés : arrêt des pesticides, absence de revalorisation des aides, aléas climatiques (sécheresse et inondation), et développement de la cercosporiose qui pénalisent la production. Par ailleurs, ils font face à une augmentation de leurs coûts depuis plusieurs années. Ils souhaitent obtenir un accompagnement financier pour faire face aux évolutions des modes de production (arrêt de l’épandage aérien, interdiction du glyphosate, désherbage à la débroussailleuse, mise en place de nouvelles variétés plus résistantes aux maladies …).
Des projets pour la filière maraîchère
À l’initiative de la chambre d’agriculture et du CIRAD (centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) s’est déroulé un séminaire autour du projet Ecophyto PUMAT (Pour Un Maraîchage Attractif en Martinique). L’objectif est de proposer une production locale de qualité et génératrice de richesse. Le projet a permis de mettre en avant les pratiques de production et de commercialisation dans le cadre de l’agroécologie (pratiques agricoles nourries et inspirées par les connaissances de l’écologie). Différents leviers d’actions ont pu être identifiés notamment le regroupement de producteurs au sein d’organisations de productions ou d’associations et la capacité à générer un revenu suffisant pour investir et se tourner vers l’agroécologie. D’autres aspects du métier ont été évoqués notamment ceux liés à la pénibilité du travail, aux difficultés financières ou encore au vieillissement des populations d’agriculteurs.
Pour en savoir plus :
https://rci.fm/deuxiles/infos/Economie/Crise-des-planteurs-antillais-un-appel-soutenir-une-filiere-fragilisee
https://rci.fm/martinique/infos/Economie/Un-seminaire-pour-une-agriculture-attractive-et-durable-en-Martinique
. . . . . . . . . . . .

Aéroport : amélioration de la fréquentation aérienne

En Martinique, le trafic de passagers à l’aéroport Aimé Césaire est en hausse de 8,6 % en cumul à fin août 2023 par rapport à la même période en 2022. Dans le détail, si le trafic national (Hexagone, Guadeloupe et Guyane) est en repli (-2,7 %), le trafic international enregistre une hausse de 75,4 % soutenue par le trafic nord-américain (+70,7 %) et caribéen (+37,9 %). Le trafic avec l’Europe, hors Hexagone, (+188,8 %) est également en progression. Toutefois, l’arrêt de la desserte par Air Belgium en mars 2023 ne devrait pas permettre d’améliorer les flux de passagers en provenance d’Europe. De même, le trafic caribéen devrait être impacté par les difficultés d’Air Antilles placée en liquidation judiciaire le 2 août 2023 avec poursuite d’activité pendant 2 mois. À la date du 1er septembre, date limite de dépôt des candidatures de reprise, 6 offres ont été déposées dont 2 offres couvrant l’ensemble du périmètre de l’entreprise (Antilles et Guyane). À la veille de la décision du tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre, un repreneur potentiel a retiré sa proposition. Au final, le 29 septembre, le tribunal autorise une reprise partielle de la Compagnie aérienne interrégionale expresse (Caire) par la société CIPIM (holding du groupe Edéis), associée à la collectivité territoriale de Saint-Martin, sur le périmètre des liaisons opérées par Air Antilles. L’activité opérée par Air Guyane n’est pas concernée par la reprise. Aussi, le tribunal autorise le licenciement pour motif économique de 176 salariés du groupe Caire (sur 300).
Pour en savoir plus :
https://rci.fm/deuxiles/infos/Economie/Retiree-des-Antilles-Air-Belgium-arrete-definitivement-le-transport-de-passagers
https://rci.fm/deuxiles/infos/Economie/Aerien-ce-que-pense-le-CSE-dAir-Antilles-des-offres-de-reprise
https://rci.fm/deuxiles/infos/Economie/Le-groupe-CAFOM-se-desiste-de-la-reprise-du-groupe-CAIRE-Air-Antilles-Air-Guyane
https://rci.fm/deuxiles/infos/Economie/Air-Antilles-ce-ne-sont-pas-les-salaries-qui-ont-mene-lentreprise-la-liquidation
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/le-tribunal-de-commerce-autorise-la-reprise-d-air-antilles-mais-pas-d-air-guyane-978203.html
. . . . . . . . . . . .

La montagne Pelée et les pitons du nord de la Martinique inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO

Lors de la 45e session du Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) qui s’est déroulée en Arabie Saoudite, les volcans et forêts de la Montagne Pelée, ainsi que les Pitons du nord de la Martinique ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette reconnaissance constitue un signal fort pour la préservation de la biodiversité ultra-marine. Avec cette inscription, ce sont 50 biens français qui sont désormais inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.
À travers le traité international « Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel » adopté en 1972, l’UNESCO encourage l’identification, la protection et la préservation culturelle et naturelle à travers le monde, considérée comme ayant une valeur exceptionnelle pour l’humanité. De façon générale, les destinations classées observent une augmentation de la fréquentation touristique estimée entre 20 et 50% qui génèrent des retombées économiques et de l’emploi pour le territoire. Toutefois, pour pérenniser ses effets, le territoire doit poursuivre ses efforts pour maintenir des infrastructures et des prestations de qualité.
Pour aller plus loin : https://whc.unesco.org/fr/list/1657/
https://www.ecologie.gouv.fr/montagne-pelee-et-pitons-du-nord-martinique-inscrits-au-patrimoine-mondial-lunesco#:~:text=Les%20volcans%20et%20for%C3%AAts%20de,bien%20fran%C3%A7ais%20du%20patrimoine%20mondial.

 Actualités économiques régionales

Marché automobile : Changements sur le marché de la distribution automobile aux Antilles-Guyane

Le groupe Citadelle, présent dans 5 départements d’Outre-mer et depuis peu en Islande se positionne comme un spécialiste de la mobilité insulaire et de la logistique associée. Il intervient principalement dans le secteur de la distribution automobile, la distribution de pneumatiques et de pièces détachées automobiles.
Sur le segment de la distribution automobile, le groupe est propriétaire des concessions SODIVA (Citroën, DS et Alfa Roméo) et CCIE (Toyota, Lexus et Suzuki) en Martinique, SUD Motors (Volkswagen, Seat, Cupra, Audi, Hyundai et Suzuki) en Guyane, de la concession MMCD (Ford, Toyota et Suzuki) à Mayotte et est partenaire du concessionnaire automobile Askja en Islande. Le groupe souhaite renforcer ses positions aux Antilles Guyane à travers un projet de rachat des sociétés Guadeloupe Services Automobiles (GSA), distributeur Volkswagen en Guadeloupe et Prestige Distribution Karaib (PDK), distributeur Porsche en Guadeloupe et en Martinique. Le projet a reçu un avis favorable de l’autorité de la concurrence et devrait permettre au groupe d’élargir son portefeuille essentiellement composé de marques généralistes.
Pour en savoir plus :
https://www.autoritedelaconcurrence.fr/fr/decision-de-controle-des-concentrations/relative-la-prise-de-controle-exclusif-des-societes-53
https://rci.fm/deuxiles/infos/Economie/Marche-de-lautomobile-le-groupe-Citadelle-fait-son-entree-en-Guadeloupe-et-se
https://www.oovango.com/citadelle-porsche-volkswagen-guadeloupe/
. . . . . . . . . . . .

Sylvanie Burton entre dans l’histoire de la Dominique en devenant la première femme d’origine Kalinago à être élue présidente

Le 27 septembre 2023, Sylvanie Burton a été élue présidente de la Dominique. C’est la première fois dans l’histoire qu’une femme et qu’une personne d’origine Kalinago accède à cette fonction. Sa nomination a été décidée par les parlementaires lors d’une séance extraordinaire à l’Assemblée nationale, malgré une opposition représentée par Anette Sanford, également issue du peuple autochtone. Burton succède à Charles Savarin et prendra ses fonctions le 2 octobre 2023. Âgée de 58 ans, fonctionnaire d’État depuis 2014, elle a occupé divers postes ministériels. Originaire du territoire des Kalinagos situé dans le Nord-Est de la Dominique, cette élection marque un tournant historique pour le pays et pour les peuples autochtones.
Pour en savoir plus :
https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/sylvanie-burton-premiere-femme-kalinago-elue-presidente-de-la-dominique-1431608.html
https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/l-election-de-sylvanie-burton-au-poste-de-presidente-de-l-ile-de-la-dominique-un-evenement-pour-la-caraibe-1431845.html
https://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/fil-info/sylvanie-burton-est-elue-presidente-de-la-dominique-955278.php
. . . . . . . . . . . .

La situation à Haïti continue de s’aggraver. Joe Biden plaide pour un envoi de forces armées

La situation à Haïti est marquée par une montée en puissance de la violence des gangs. Ces derniers exercent un contrôle massif sur la capitale, Port-au-Prince, provoquant la terreur et causant un nombre important de décès en 2023. Le quartier de Carrefour-Feuilles est notamment devenu un champ de bataille où les habitants sont pris au piège, forçant de nombreux déplacés à vivre dans des conditions précaires. Le président américain, Joe Biden, a demandé l’aide de la communauté internationale lors de l’Assemblée générale de l’ONU, plaidant pour l’envoi d’une force étrangère en Haïti pour soutenir la lutte contre ces gangs violents. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, souligne également la nécessité d’un soutien international fort pour restaurer la sécurité en Haïti. Les Nations Unies envisagent une intervention internationale pour mettre fin à cette spirale de violence, bien que certains pays s’inquiètent d’une implication prolongée.
Pour en savoir plus :
https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/ils-brulent-tout-meme-les-gens-en-haiti-des-milliers-de-personnes-fuient-les-gang-1430363.html
https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/a-son-tour-joe-biden-appelle-a-envoyer-au-plus-vite-une-force-internationale-en-haiti-1429619.html
https://www.lemonde.fr/international/article/2023/09/27/haiti-la-situation-de-crise-face-aux-violences-a-l-impunite-et-la-corruption-s-est-encore-aggravee-selon-l-onu_6191315_3210.html
 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Au 2e trimestre 2023, le climat des affaires recule à La Réunion

L’IEDOM publie les tendances conjoncturelles relatives au 2e trimestre 2023. Le climat des affaires s’est rafraîchi sur le trimestre : l’indicateur du climat des affaires (ICA) recule de 13,4 points à 101,5. Il demeure à un niveau proche de sa moyenne de longue période. Cette baisse confirme le ralentissement tendanciel de l’économie réunionnaise, à l’œuvre depuis le second semestre 2022. D’après les professionnels interrogés, la dégradation de l’activité et du niveau de trésorerie contribue fortement à ce recul.
Cette situation coïncide avec l’affaiblissement de la consommation des ménages, contrariée par une inflation évoluant à des niveaux encore élevés par rapport aux dernières années. Le marché du travail, quant à lui, apparaît comme résilient bien que des premiers signes de ralentissement soient visibles.
Globalement, les secteurs qui ont bien résisté en 2022 voient désormais la situation sur leur marché se dégrader : les professionnels des secteurs du services, commerce et BTP témoignent d’une stagnation voire d’une diminution de leur activité. À l’inverse, une amélioration s’observe dans les secteurs de l’agriculture, du tourisme et de l’industrie.
La note sur les tendances conjoncturelles est disponible ici
. . . . . . . . . . . .

Journées d’action contre l’illettrisme 2023 : 7 actions et plus de 130 personnes touchées !

La 10e édition des Journées Nationales d’Action contre l’Illettrisme (JNAI) s’est tenue du 8 au 15 septembre 2023 sur le thème « Illettrisme, en parler pour avancer ». Dans le cadre de leur mission d’éducation budgétaire économique et financière (EDUCFI), la Banque de France et l’IEDOM se mobilisent au côté de l’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme (ANLCI) pour proposer des ateliers de sensibilisation à la gestion budgétaire et financière sur tout le territoire français.
L’agence IEDOM a ainsi participé à 7 actions labellisées par l’ANCLI. L’IEDOM a sensibilisé plus de 130 personnes aux rudiments en matière de gestion d’argent et aux solutions apportées par l’IEDOM aux personnes rencontrant des difficultés financières.
Outre un webinaire de présentation du kit pédagogique EDUCFI dédié à la lutte contre l’illettrisme, qui a réuni environ une cinquantaine d’intervenants sociaux issus de divers institutions (CCAS, Département, Pôle Emploi, Missions Locales, Ecole de la 2ème Chance, structures associatives), l’Institut a informé plus de 70 demandeurs d’emploi de tous âges et 10 mineurs en difficulté avec la justice (incarcérés au centre pénitentiaire de Domenjod ou suivis en milieu ouvert) lors d’ateliers interactifs. Ainsi, des outils concrets et des informations pratiques ont été partagés pour susciter l’adoption des bons réflexes budgétaire et financier chez les participants.

 Actualités économiques locales

L’aéroport de Roland Garros rattrape son niveau d’avant-crise

L’aéroport de Roland Garros a publié son rapport d’activité de l’année 2022. À l’image du secteur touristique, la plateforme retrouve sa dynamique pré-covid. En effet, la Société Aéroportuaire a enregistré une forte progression de 52 % de son chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente, au cours de laquelle de nombreuses activités commerciales avaient dû être suspendues.
Le nombre de passagers accueillis à l’aéroport s’établit à 2,3 millions de passagers, soit deux fois plus que l’année précédente. L’aéroport a quasiment retrouvé son niveau d’activité de 2019 (2,5 millions de passagers). Cette reprise est essentiellement constatée sur les lignes reliant l’Hexagone (+57 % par rapport à 2021 et +5,5 % par rapport à 2019) et Mayotte (+56 % par rapport à 2021 et +26 % par rapport à 2019). Les échanges régionaux se sont rétablis progressivement dans le courant de l’année, le trafic avec les îles de l’océan Indien et l’Afrique du Sud a quasiment quadruplé par rapport à 2021, tout en restant en retrait par rapport à 2019.
Les investissements réalisés en 2022 par la société aéroportuaire s’élèvent à 39,7 millions d’euros et se concentrent principalement sur la construction de la Nouvelle Aérogare Ouest et sur le chantier de renforcement de la protection du littoral. Un autre chantier important a démarré en 2022 : celui de la modernisation de l’aérogare fret et de l’extension des capacités de ses entrepôts frigorifiques.
Le rapport d’activité 2022 de l’aéroport est disponible ici.
. . . . . . . . . . . .

4.Les mises en chantier reculent au deuxième trimestre 2023 à La Réunion

La Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement de La Réunion (DEAL) a publié sa dernière note de conjoncture sur les volumes de construction de logements neufs à la Réunion. De juillet 2022 à juin 2023, le nombre de logements autorisés à la construction est estimé à 7 950 à La Réunion, soit une baisse de 9,6 % par rapport à la même période un an auparavant. Cela s’explique par le recul, sur la période, des autorisations de construire pour les logements collectifs (- 11,9 %) et individuels (- 7,5 %), à l’exception des individuels groupés en augmentation de 10,4 %. Au niveau national le recul frappe tous les types de logements (- 19,6 %), et plus fortement les logements individuels (- 31,2 %).
Retrouvez l’intégralité de la note en cliquant ici.
. . . . . . . . . . . .

Le démarrage tardif de la campagne 2023 freine la récolte de canne

Dans sa note de conjoncture bitrimestrielle, l’Agreste indique qu’au 3 septembre dernier, 304 000 tonnes de cannes ont été broyées dans les deux usines de l’île. Ce niveau est inférieur de 12 % à celui de l’année précédente à la même période et de 45 % par rapport à la moyenne de ces dix dernières années. Selon, les prévisions de récoltes, la campagne sucrière de 2023 pourrait être à peine meilleure que celle de 2022 avec une estimation de 1,35 million de tonnes de cannes coupées (1,31 million en 2022).
Ce faible niveau s’explique, cette année encore, par le démarrage tardif de la campagne sucrière 2023. En effet, l’allongement des travaux de conversion à la biomasse de la centrale thermique Albioma ont repoussé la mise en service de l’usine de Bois-Rouge.
Retrouvez l’intégralité de la note en cliquant ici.

 Actualités économiques régionales

Premier sommet africain pour le Climat

Du 4 au 6 septembre se tenait le premier sommet africain pour le climat organisé à Nairobi au Kenya. Ce dernier avait pour but d’aborder la question du financement de la transition climatique en Afrique.
Il a débouché sur l’adoption de la « déclaration de Nairobi » permettant à l’Afrique de mieux s’arrimer au processus mondial de la transition climatique.
Pour rappel, selon la Revue statistique de l’énergie dans le monde (Statistical Review of World Energy), l’Afrique est le continent qui émet le moins d’émissions de dioxyde de carbone, avec 3,8 % rejettés en 2021. Toutefois, il est un continent très vulnérable aux effets du réchauffement climatique. La Déclaration de Nairobi souligne ainsi l’importance de la sécurisation de sources de financement afin de pallier les catastrophes naturelles, développer des infrastructures résillientes et accélérer le développement de l’énergie propre, alors que l’Afrique est encore peu intégrée aux marchés financiers mondiaux et est débitrice nette. Comme le rappelle la Banque Mondiale, l’Afrique de l’Ouest présente l’un des taux d’électrification les plus faibles. Les pays africains proposent de fait, « [d’] augmenter la capacité de production d’énergies renouvelables de l’Afrique de 56 gigawatts en 2022 à au moins 300 gigawatts d’ici à 2030 (…) pour lutter contre la précarité énergétique et [à] renforcer l’approvisionnement mondial en énergie propre et rentable ».
La déclaration souligne également que le continent pourrait être un acteur incontournable dans l’approvisionnement des minerais essentiels à la transition énergétique (cobalt, manganèse, uranium, cuivre…) et dans la production d’énergie décarbonée grâce à son potentiel hydraulique, solaire et éolien.