La lettre de l'Institut d'émission
N°302 - Avril 2018

 

 La voix des Banques centrales

BCE : Réunion du Conseil des gouverneurs du 26 avril 2018

À l’issue de la réunion du 26 avril 2018 du Conseil des gouverneurs de la Banque Centrale européenne, Mario Draghi a déclaré : « Au terme de notre examen régulier de la situation économique et monétaire, nous avons décidé de laisser les taux d’intérêt directeurs de la BCE inchangés. [...] En ce qui concerne les mesures non conventionnelles de politique monétaire, nous confirmons que nos achats nets d’actifs, au rythme mensuel actuel de 30 milliards d’euros, devraient être réalisés jusque fin septembre 2018, ou au-delà si nécessaire, et, en tout cas, jusqu’à ce que le Conseil des gouverneurs observe un ajustement durable de la trajectoire d’inflation conforme à son objectif. L’Eurosystème continuera de procéder au réinvestissement des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre du programme d’achats d’actifs (asset purchase programme, APP) pendant une période prolongée après la fin de ses achats nets d’actifs et, en tout cas, aussi longtemps que nécessaire. [...] Après plusieurs trimestres de croissance supérieure aux prévisions, les informations disponibles depuis notre réunion début mars indiquent une certaine modération, tout en demeurant compatibles avec une expansion robuste et généralisée de l’économie de la zone euro. La vigueur sous-jacente de l’activité continue d’étayer notre confiance en une convergence de l’inflation vers notre objectif de taux inférieurs à, mais proches de 2 % à moyen terme. Dans le même temps, les mesures de l’inflation sous-jacente restent contenues et doivent encore montrer des signes convaincants d’une tendance à la hausse durable. »

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Rue de la Banque n°59 : Les effets de la politique monétaire sur la composition des dépôts bancaires et sur l’offre de crédit

En utilisant des données relatives aux banques américaines, on constate que lorsque la politique monétaire se resserre, les banques dont le bilan comporte une grande proportion de dépôts à intérêt zéro enregistrent une augmentation forte du taux de leurs dépôts portant intérêt, ce qui entraîne une baisse plus marquée de leur offre de crédit. Par conséquent, la composition du financement du système bancaire joue un rôle dans la transmission de la politique monétaire.

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Bloc-notes éco de la Banque de France : Prédire les crises financières : un exercice d’équilibriste

Si prédire les crises financières était aisé, les éviter le serait tout autant pour les autorités macroprudentielles. Les méthodes statistiques de prévision des crises financières se perfectionnent mais se heurtent à la difficulté que ces dernières restent des événements rares (fort heureusement) et soudains. Nous exposons ici l’intérêt des « systèmes d’alerte avancée » tout en montrant les limites dues au fait que le système financier est en constante mutation.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Parution de la note « L’économie bleue de la Guadeloupe – Mars 2018 »

Avec 31 communes sur 32 disposant d’une façade maritime, la Guadeloupe est le département d’outre-mer (DOM) qui bénéficie du plus grand linéaire côtier (plus de 620 km). L’économie de la mer s’impose de ce fait naturellement à l’archipel qui se situe au cœur d’une Zone économique exclusive (ZEE) élargie depuis 2015. En Guadeloupe, l’emploi maritime, entendu dans sa définition la plus large, représente 7,1 % de l’emploi total, soit le ratio le plus élevé parmi l’ensemble des DOM. Le tourisme maritime y est particulièrement présent et se positionne comme un facteur de croissance important.

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Parution de la note « Tendances conjoncturelles – 4e trimestre 2017 »

À fin décembre 2017, l’indicateur du climat des affaires se rapproche de sa moyenne de longue période. Il augmente de 2,7 points par rapport au trimestre précédent et s’établit à 99,3 points. Les impacts du passage des ouragans Irma et Maria s’atténuent. Ainsi, 33,8 % des entreprises interrogées par l’IEDOM estiment que les ouragans ont dégradé leur activité au 4e trimestre contre 51,5 % au 3e trimestre. Le marché de l’emploi reste atone. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (DEFM A) diminue (-0,8 %), alors que les offres d’emploi collectées poursuivent leur baisse (-4,7 %).

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Parution de la note « L’économie de la Guadeloupe en 2017 »

En 2017, l’appréciation des chefs d’entreprise est affectée par une année riche en évènements sociaux, politiques et climatiques. Toutefois, des signes d’accélération de l’activité sont perceptibles, après un léger recul du PIB de la Guadeloupe en 2016 (-0,3 % en volume). La consommation des ménages poursuit sa progression comme l’illustrent les importations de biens destinés aux ménages qui s’inscrivent en hausse. Plus globalement, les importations et les exportations de l’archipel augmentent. La progression des prix, notamment ceux de l’énergie, y contribue, après trois années de stabilité.

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 Actualités économiques locales

Prolifération des sargasses

Le début du second trimestre 2018 est marqué par un arrivage massif de sargasses. Le sous-préfet Jean-Michel Jumez, en charge de la mission sargasse, a confirmé une aide de 500 000 € pour l’achat d’équipement anti-sargasse en faveur des communes touchées. La mission sargasse regroupe l’ensemble des services de l’État (DEAL, DIECCTE, ARS et ADEME) et des collectivités. En parallèle, Annick Girardin, ministre des Outre-mer a annoncé le déblocage de 1,7 million d’euros pour la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane.

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Programme d’investissement de la Région

Le président de la Région, Ary Chalus, a présenté le projet de Programmation pluriannuelle d’investissement (PPI) pour la période 2018-2020. Celui-ci prévoit un engagement de 720 millions d’euros dont 283 millions provenant des fonds européens. Les dépenses d’investissements devraient être réalisées au rythme de 240 millions d’euros par an. Selon Ary Chalus, tous les secteurs d’activité bénéficieront de cet investissement.

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Une saison de croisière fructueuse

L’activité touristique est marquée par une forte augmentation du nombre de croisiéristes. La Guadeloupe a profité des dégâts causés par les ouragans Irma et Maria aux autres îles de la Caraïbe. 298 escales et 450 000 croisiéristes sont recensés (soit respectivement +86,3 % et +40,6 % sur la saison). Néanmoins pour la saison 2018-2019, le nombre d’escales devrait diminuer, notamment à Pointe-à-Pitre où il devrait passer de 170 à 120. Cette diminution est due au retour de navires vers leurs ports d’attache habituels.

Conjoncture, prix à la consommation et le niveau de vie : l’Insee publie

 Actualités économiques régionales

Saint-Martin, un budget consacré à la reconstruction

Le président du Conseil territorial de Saint-Martin, Daniel Gibbs, a présenté un budget primitif orienté vers la reconstruction du territoire. Sur les 88 millions d’euros d’investissements prévus, 57 devraient servir à la reconstruction. Le budget de fonctionnement s’élève quant à lui à 182 millions d’euros dont 29,0 % alloués à la masse salariale. Ces dépenses devraient en partie être couvertes par une dotation de l’État de 50 millions d’euros.

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Saint-Barthélemy, optimiste pour la prochaine saison touristique

À l’occasion des dix ans du Comité territorial du tourisme de Saint-Barthélemy (CTTSB), le président de l’organisme, Nils Dufau indique que, malgré le passage de l’ouragan Irma sur l’île, 2017 est la meilleure année en termes de taxe de séjour, la saison touristique ayant été bonne avant le passage de l’ouragan. Par ailleurs, en décembre 2017, les 25,0 % de capacité d’accueil disponible sur l’île étaient occupés. De ce fait, le président envisage des perspectives positives pour la haute saison fin 2018, avec la réouverture prévue de villas et d’hôtels. Il considère que le modèle touristique de Saint-Barthélemy, suffisamment développé, doit être pérennisé.