La lettre de l'Institut d'émission
N°312 - Juin 2018

 

 La voix des Banques centrales

BCE : Réunion du Conseil des gouverneurs du 14 juin 2018

À l’issue de la réunion du 14 juin 2018 du Conseil des gouverneurs de la Banque Centrale européenne, Mario Draghi a déclaré : « Depuis le lancement de notre programme d’achats d’actifs (asset purchase programme, APP) en janvier 2015, le Conseil des gouverneurs a lié les achats nets d’actifs au titre de l’APP à l’ampleur des progrès effectués vers un ajustement durable de la trajectoire d’inflation vers des niveaux inférieurs à, mais proches de 2 % à moyen terme. [...] Sur la base de cette évaluation, le Conseil des gouverneurs a conclu que les progrès accomplis vers un ajustement durable de l’inflation ont été substantiels. [...] Dès lors, le Conseil des gouverneurs a pris les décisions suivantes aujourd’hui.Premièrement, en ce qui concerne les mesures non conventionnelles de politique monétaire, nous continuerons de procéder à des achats nets dans le cadre de l’APP au rythme mensuel actuel de 30 milliards d’euros jusque fin septembre 2018. Après septembre 2018, si les données nous parvenant confirment nos perspectives d’inflation à moyen terme, nous prévoyons de réduire le rythme mensuel des achats nets d’actifs à 15 milliards d’euros jusque fin décembre 2018, puis de mettre un terme aux achats nets. Deuxièmement, nous entendons poursuivre notre politique de réinvestissement des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre de l’APP pendant une période prolongée après la fin des achats nets d’actifs [...] Troisièmement, nous avons décidé de laisser les taux d’intérêt directeurs de la BCE inchangés et nous prévoyons qu’ils resteront à leurs niveaux actuels au moins jusqu’à l’été 2019 [...] Les décisions de politique monétaire prises ce jour préservent le degré élevé actuel de soutien monétaire qui permettra la poursuite de la convergence durable de l’inflation vers des niveaux inférieurs à, mais proches de 2 % à moyen terme. »

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L’IEDOM publie son rapport d’activité 2017

L’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM), publie sont rapport d’activité 2017. Dans les départements d’outre-mer, et en dépit d’événements climatiques ou sociaux, la conjoncture a évolué favorablement. L’Indicateur du Climat des Affaires se situe à un niveau élevé dans l’Océan Indien ; dans les départements français d’Amérique (DFA) il est revenu autour de sa moyenne de longue période en dépit des événements qui ont marqué l’année. Dans tous les départements d’outre-mer, la consommation des ménages progresse tandis quel’investissement est plutôt bien orienté. L’activité bancaire a accompagné la dynamique économique : la croissance des encours observée les années précédentes se poursuit. Les prix ont légèrement augmenté dans l’ensemble des départements d’outre-mer, en lien avec la progression des prix de l’énergie. Malgré une évolution conjoncturelle favorable, le marché du travail affiche un bilan en demi teinte. [...]

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Rue de la Banque n°63 : Structure de la dette des entreprises et reprises économiques - analyse d’un groupe de pays

« Après la crise de 2008, la reprise a été plus rapide aux États-Unis que dans la zone euro. Selon certains auteurs, cette différence s’explique notamment par la capacité du système financier américain à remplacer le financement bancaire des entreprises par du financement obligataire. Le présent Rue de la Banque résume une étude empirique du comportement cyclique de la structure de la dette des entreprises dans 23 pays sur la période 1989-2013 [...] »

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Blog-Notes Eco de la Banque de France : L’impact des défaillances d’entreprises est-il uniquement négatif ?

« Les défaillances d’entreprises ont connu en 2016-2017 leur plus fort recul depuis l’an 2000. La question de l’impact des défaillances est souvent réduite dans les débats publics aux conséquences négatives à court terme, en particulier sur l’emploi et les créanciers. Nous montrons qu’il peut aussi en découler des effets plus positifs à moyen-long terme, liés à la réallocation des ressources vers des entreprises plus productives.[...] »

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Le climat des affaires revient à son niveau d’avant le pic de fin d’année

Au premier trimestre 2018, l’indicateur du climat des affaires (ICA) s’établit à 101,2 points traduisant un environnement toujours favorable. Après une progression spectaculaire de 7,9 points le trimestre précédent, la chute de 7,7 points sur ce trimestre marqué par de fortes perturbations climatiques s’apparente davantage à un rééquilibrage plutôt qu’au signal d’une véritable détérioration.
L’activité de ce début d’année est jugée favorable par les chefs d’entreprise. Elle est prévue en baisse pour le prochain trimestre, ce qui contribue en grande partie au fléchissement de l’ICA. En revanche, le dynamisme des prévisions d’investissement pour les douze prochains mois joue un rôle favorable et laisse espérer une amélioration au cours de l’année.

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Progression du nombre de billets en circulation en valeur au premier semestre 2018, mais une baisse en volume

Sur les six premiers mois de l’année, 48,1 millions de billets ont été délivrés sur l’ile de La Réunion, tandis que 48,3 millions ont été reçus au guichet de l’IEDOM (respectivement -13 et -11 %, en glissement annuel). Cela représente une émission nette de -0,2 million de billets, pour une valeur cumulée totale de +36 millions d’euros (moitié moins en valeur que l’année précédente à la même période).
L’émission nette cumulée de billets depuis l’introduction de l’euro (1er janvier 2002) atteint ainsi 79,5 millions de coupures à fin juin 2018 pour une valeur cumulée « théorique » (les sorties de billets en dehors du territoire ne pouvant pas être chiffrés) en circulation de plus de 4,4 milliards d’euros.

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Taux des crédits aux entreprises à La Réunion en Janvier 2018

Les conditions débitrices pour les crédits à l’équipement poursuivent leur détente, avec un taux moyen en baisse de 6 points de base (pdb) entre octobre 2017 et janvier 2018, soit un repli de 41 pdb sur un an. Par ailleurs, le taux moyen pour les crédits de trésorerie échéancée s’inscrit également à la baisse (-7 pdb par rapport à octobre 2017 et -22 pdb sur un an).
À l’inverse, le taux moyen de crédit concernant les découverts progresse de 132 pdb entre octobre 2017 et janvier 2018. Cette remontée s’explique en partie par la non utilisation en janvier 2018 de découverts exceptionnels aux montants élevés à des taux très bas observés en octobre 2017. Par ailleurs, le taux moyen des crédits immobiliers octroyés aux entreprises augmente également passant de 2,24 % en octobre 2017 à 2,38 % en janvier 2018. Les taux appliqués à La Réunion restent supérieurs à ceux pratiqués en métropole.

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 Actualités économiques locales

Une création d’entreprise dynamique en 2017, motrice de créations d’emplois dans le secteur marchand

En 2017, 5 100 entreprises (hors micro-entrepreneurs) ont été créées à La Réunion. Sur 100 entreprises du secteur marchand en activité, 9 ont été créées en 2017 contre 7 dans les départements français d’Amérique et 8 dans les régions de province métropolitaine. Leur pérennité progresse : 5 ans après leur création, 53 % des entreprises réunionnaises créées au 1er semestre 2010 étaient encore en activité, contre 42 % en 2006. Ces nouvelles entreprises créent davantage d’emploi dans le secteur marchand que celles déjà existantes. Ainsi, ce sont 1 700 emplois salariés qui ont été créés chaque année à La Réunion entre début 2011 et fin 2015 à l’issue du processus de renouvellement du tissu productif (contre seulement +1 000 pour les structures déjà existantes).

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Un secteur marchand moins développé à La Réunion qu’en province

La faiblesse du taux d’emploi, en particulier d’emploi à forte valeur ajoutée, constitue une fragilité problématique importante de l’économie réunionnaise. Seuls 51 % des Réunionnais en âge de travailler occupent un emploi (64 % en province), malgré des niveaux de créations dynamiques. De plus, les emplois sont en moyenne moins productifs. Le secteur marchand est particulièrement en retrait (il concerne 32 % des emplois réunionnais contre 44 % en province). L’ile connait une carence d’emplois dans les secteurs industriels hors agroalimentaire, le conseil aux entreprises, les finances et assurances, l’information et la communication, qui sont des secteurs à forte productivité. Ce manque d’emploi à forte valeur ajoutée n’est pas contrebalancé par un nombre d’emplois plus élevé dans le commerce, l’hébergement-restauration ou au sein des non salariés, contrairement à certains départements de province et à d’autres petites économies insulaires.

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La moitié des salariés du secteur marchand travaille dans un groupe

La Réunion, les groupes dont le centre de décision est situé hors de la région représentent un quart de l’emploi salarié des secteurs marchands (contre près de la moitié en province). Les groupes étrangers ne représentent que 4 % de l’emploi salarié. Si l’on y ajoute ceux qui sont localisés sur l’ile, les groupes pèsent pour 54 % de l’emploi salarié marchand contre 69 % en province (poids qui reste cependant similaire à celui des autres DOM ou de territoires métropolitains éloignés de la capitale). La plupart des établissements de 50 salariés ou plus appartiennent à des groupes. Toutefois, seuls 21 groupes dont le centre de décision est situé à La Réunion sur les 780 au total emploient plus de 250 salariés.

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Étude sur la formation des prix des télécommunications

De septembre 2016 à juin 2017, le cabinet Marpij a réalisé pour le compte de l’OPMR (L’observatoire des prix, des marges et des revenus de La Réunion) une étude d’analyse des tarifs de prestations de télécommunications aux particuliers à La Réunion, en métropole et dans les autres DOM. Les principaux objectifs étaient de déterminer si les tarifs des services de télécommunications fixes et mobiles sont plus élevés localement, d’en expliquer les causes et de proposer des pistes pour les réduire. Il ressort principalement de cette étude que les opérateurs présents à La Réunion avant le lancement de Free Mobile (seul opérateur à proposer un forfait en dessous de 10 euros) ont dû adapter leurs stratégies tarifaires. Ainsi, ce sont particulièrement les offres low-cost d’Orange et SFR qui se positionnent le mieux face à ce nouvel acteur, en conservant à la fois des forfaits à très petit budget avec une entrée de gamme de base, pour des prestations de faible qualité (de 4,99 à 6,99 euros), mais également des offres aux alentours de 15 euros avec des prestations comparables.

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Visite à La Réunion de Sébastien Lecornu, Secrétaire d’État auprès du Ministère de la transition écologique et solidaire

La visite du Secrétaire d’État auprès du Ministère de la transition écologique et solidaire à La Réunion du 4 au 6 juin 2018 s’est construite autour de deux thématiques : les énergies renouvelables et l’aménagement du territoire. Une réunion de travail sur la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) s’est tenue au Conseil Régional le mardi 5 juin. La PPE ayant pour objectif d’atteindre 100 % d’énergies renouvelables en 2030 réparties entre 1/3 de biomasse, 1/3 photovoltaïque et 1/3 d’autres énergies, dont 20 % d’hydraulique. Cette réunion a été suivie d’une visite de terrain avec une présentation de l’Écocité du Territoire de la côte ouest (TCO).

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