Page 196 - Rapport annuel économique 2022 - Guadeloupe

Des évolutions d’encours différentes selon les agents
Sur un an, l’encours de crédits aux entreprises affiche une croissance plus lente que
les années précédentes. En parallèle, la progression des crédits aux ménages est plus dynamique en 2022 qu’en 2021. A contrario, l’encours des crédits aux collectivités locales se
replie sur un an pour la troisième année consécutive. Au final, les entreprises demeurent
les premiers emprunteurs de la place bancaire guadeloupéenne en 2022 (44,4 %), suivies de
près par les ménages (43,6 %), les collectivités locales (9,3 %) et les autres agents (2,7 %). -10%
Encours sain par agent (hors "autres agents")
30% 25% 20% 15% 10%
5% 0% -5%
2018 2019 2020
2021 2022
(Glissement annuel)
Le financement des entreprises progresse plus lentement, après le « boom » des PGE
Évolution des concours bancaires sains aux entreprises
En 2022, les entreprises concentrent 4,6 milliards d’euros d’encours total. Il progresse de +1,3 % contre +7,2 % en 2021 et +24,7 % en 2020. Ce ralentissement s’explique notamment par la fin de l’octroi de PGE, en juin 2022.
À fin décembre 2022, les crédits destinés aux entreprises sont constitués principalement de crédits d’investissement (49,1 %) et de crédits immobiliers (33,1 %). Les crédits d’exploitation représentent pour leur part 15,6 % du total des crédits aux entreprises.
Encours en millions €
Taux de croissance en glissement annuel
Entreprises Sources : IEDOM-SURFI-RUBA
Ménages
Collectivités locales
30% 25% 20% 15% 10%
5%
0%
déc.-18
6 000 5 000 4 000 3 000 2 000
4 203 3 371
4 505 4 566
3 158
Sources : IEDOM-SURFI-RUBA
déc.-19
déc.-20
déc.-21
déc.-22
Les crédits d’investissement des entreprises s’inscrivent en hausse sur un an (+6,6 % après +12,7 % en 2021). Ils se composent essentiellement de crédits à l’équipement (à 94 %). Cette évolution coïncide avec l’accroissement des importations de biens intermédiaires et de biens d’investissement (respectivement de +16,1 % et +13,5 % en valeur). En outre, la hausse des prix des matières premières et des matériaux, qui se répercute sur le montant total des financements sollicités, explique également la progression des crédits aux entreprises.
En revanche, les crédits immobiliers pâtissent de la conjoncture économique et du resserrement de la politique monétaire : l’encours marque le pas (-0,2 % contre +3,9 % en 2021).
De même, après avoir affiché une croissance exceptionnelle en 2020 (+500 millions d’euros), les crédits d’exploitation des entreprises diminuent pour la deuxième année consécutive en 2022 (-8,4 % après -0,6 % en 2021).
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