Page 43 - Rapport annuel économique 2022 - Guadeloupe
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L’équilibre emplois-ressources
PIB
Importations (biens et services)
Emplois
Consommation finale des ménages Consommation finale des administrations Formation brute de capital fixe Exportations (dont dépenses touristiques)
4 863 1 870
3 066 1 879 1 065
100% 9 268 38% 3 293
63% 5 053 39% 4 319 22% 1 736
8 801 2 832
4 946 4 325 1 491
856
8 912 3 315
5 122 4 313 1 598
100% 2,5% 1,9% 32% 14,3% 7,6%
56% 4,6% 2,5% 49% -0,2% -0,6% 17% 7,2% 4,9%
En millions d'euros 1999 part 2019 2020e 2021e part
Var. 21/20 Var. 21/20 en valeur en volume
Ressources
757 16%
1 456
983 10%
15,2% 8,3%
Sources:Insee-Comptesdéfinitifs2019,CEROM -Compteséconomiquesrapides2020et2021. Note : (e) estimations ; Les données sont en Base 2014.
L’activité rebondit, mais reste entravée par le contexte sanitaire et social
La consommation des ménages progresse de 2,5 % en volume, mais elle demeure inférieure à son niveau d’avant crise (-2,4 % en volume par rapport à 2019). En 2021, elle est encore limitée par les restrictions sanitaires mises en place pour endiguer l’épidémie de COVID- 19. Par ailleurs, les ménages sont moins enclins à consommer en raison de l’inflation croissante. En fin d’année, ce sont les conflits sociaux et les blocages qui en découlent, qui limitent fortement la consommation.
En parallèle, les dépenses des administrations publiques (hors investissements) s’inscrivent en retrait (-0,6 % en volume). Elles étaient en hausse en 2020, répondant ainsi à l’objectif de soutien de l’économie des pouvoirs publics et aux besoins sanitaires.
À l’instar de la consommation des ménages, l’investissement progresse en 2021, mais reste limité par le contexte économique et social. Sous l’effet des mesures publiques mises en place pour soutenir l’économie, il progresse de 4,9 % en volume, mais reste en retrait de 4,7 % par rapport à 2019. En particulier, l’investissement privé augmente de 6,7 % sur un an (en valeur) et représente les trois quarts de l’investissement total. L’investissement public s’inscrit également en hausse (+8,8 % en valeur sur un an). Avec un montant de 409 millions €, il est inférieur d’environ 50 millions d’euros à celui de 2019.
En 2021, les échanges commerciaux se redressent avec la reprise de l’activité. Sur un an, les importations et les exportations s’accroissent respectivement de 7,6 % et de 8,3 % en volume. Les deux flux restent en deçà des niveaux d’avant crise (respectivement -4,5 % et -25,9 %). Si le déficit commercial se creuse et pèse sur la croissance (-1,7 point en volume), la hausse des échanges commerciaux demeure le reflet de l’amélioration de l’activité économique.
1.3 LA VALEUR AJOUTÉE
Une économie tertiaire
Comme dans les autres DOM, l’économie guadeloupéenne est très tertiarisée. En 1970, les services représentaient déjà plus de la moitié de la valeur ajoutée de l’archipel. Au cours des années, cette tendance s’est renforcée avec le déclin agricole et la faible présence industrielle : en 2021, les services représentent 84,8 % de la valeur ajoutée de l’archipel (79,4 % à l’échelle nationale). Toutefois, le poids des services non marchands (41,6 % de la valeur ajoutée) s’avère nettement plus important qu’en France entière (22,8 %). Cet écart s’est accentué avec la crise sanitaire : en 2019, les services non marchands représentaient 37,9 % de la valeur ajoutée (21,9 % en France entière). Le secteur secondaire (construction, industrie) concentre 13,4 % de la valeur ajoutée totale (18,8 % en France entière) et le secteur primaire (agriculture, pêche) 1,8 % (1,9 % en France entière).
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