Page 32 - Rapport annuel économique 2022 - Mayotte
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périodes intercensitaires (-25 900 personnes entre 2012 et 2017 ; -14 900 personnes entre 2007 et 2012). Il est également déficitaire, mais plus légèrement, pour les français non mahorais (- 1 000 personnes). En revanche, pour les étrangers, le solde migratoire est excédentaire de 32 500 personnes, soit presque dix fois plus qu’entre 2007 et 2012 (+3 500 personnes).
Mayotte est ainsi le département français où la proportion d’étrangers dans la population (48 % en 2017) est la plus importante, devant la Guyane (35 %). Ce ratio est même majoritaire dans certaines communes de l’île (Koungou, Mamoudzou, Dembéni, Ouangani).
 Une île densément peuplée
En 2017, Mayotte est l’île la plus densément peuplée du sud-ouest de l’océan Indien avec 690 habitants par km2, devant l’île Maurice qui compte 630 habitants par km2 (contre 339 à La Réunion et 118 dans l’Hexagone). Par ailleurs, sa densité de population progresse sensiblement : elle était de 511 en 2007 et de 570 en 2012. À titre de comparaison, la densité des Comores est de 433 habitants par km2. À l’exception des départements de l’Île de France, Mayotte présente la plus forte densité de population parmi les départements français (le Rhône, département de province le plus dense, compte 555 habitants par km2).
Une concentration de la population dans le nord-est de l’île
Plus de la moitié de la population de Mayotte (51,8 %) se concentre dans le nord-est de l’île, à Mamoudzou, Koungou et en Petite-Terre. Préfecture et capitale économique, Mamoudzou compte 71 437 habitants en 2017 (+4,5 % par an en moyenne depuis 2012), soit 27,8 % de la population totale. Koungou, au nord de Mamoudzou, qui abrite la zone portuaire et industrielle de l’île, a également une croissance démographique importante sur la période (+4 % par an en moyenne depuis 2012) : il s'agit de la deuxième commune la plus peuplée de Mayotte avec 32 156 habitants (12,5 % du total). En troisième position, Dzaoudzi en Petite-Terre totalise 17 831 habitants (7 % du total).
DÉFINITIONS ET UNITÉS
   L'accroissement total (ou variation totale) de la population est la variation de l'effectif d'une population au cours de l'année, qu'il s'agisse d'une augmentation ou d'une diminution. C'est la somme de l'accroissement naturel, du solde migratoire et parfois d'un ajustement destiné à rétablir la cohérence entre les différentes sources statistiques. Il est calculé pour 1 000 habitants.
Le taux de fécondité représente le nombre d’enfants par femme âgée de 15 à 49 ans (en moyenne).
L’indicateur conjoncturel de fécondité mesure le nombre moyen d’enfants qu’aurait une femme en fin de vie féconde si le taux de fécondité devait se maintenir durablement.
Le taux de natalité est le nombre de naissances vivantes de l'année rapporté à la population totale moyenne de l'année.
Le taux de mortalité est le rapport entre le nombre de décès de l'année et la population totale moyenne de l'année.
Le taux de migration réelle est le taux net de migration pour mille habitants soit le rapport entre le nombre net des migrants pour une période donnée et l'effectif de la population vivant durant la période considérée. Il est exprimé en nombre net de migrants pour 1 000 habitants.
Le taux de dépendance est le rapport entre, d’une part, la population âgée de moins de 15 anset de plus de 65 ans (les personnes à charge) et, d’autre part, la population âgée de 16 à 64 ans (salariés potentiels dans la population active).
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