Page 40 - rapport économique Saint-Pierre-et-Miquelon
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d’imputation PPA utilisée par la Banque mondiale, la méthodologie consiste à estimer économétriquement une correction du PIB en PPA.
Ainsi, le PIB en PPA de Saint-Pierre-et-Miquelon est estimé à 24 463 euros par habitant en 2015 lorsqu’il est exprimé au niveau des prix nationaux (contre 39 778 euros à prix courants).
1.2 LA VALEUR AJOUTÉE PAR BRANCHE
Valeur ajoutée par branche
Administrations publiques
Autres services marchands et non marchands
Commerce
Construction
Industries et énergie
Transports et entreposage
Hôtellerie et restauration
Agriculture, élevage et pêche
49,4% 45,3%
Sources : IEDOM, Insee
* Fance au sens du territoire économique
,3% 11,4%
10,2%
8,0% 4,8%
5,4%
2,9% 6,4%
2,4% 2,7%
4,7%
2,0% 2,0%
2,8%
0,7% 0,6%
1,7%
9
14,1%
Saint-Pierre-et-Miquelon 2008 France entière 2015
Saint-Pierre-et-Miquelon 2015
23,0%
25,3% 26,6%
38,1%
Le secteur tertiaire constitue la principale source de création de valeur ajoutée de l’archipel : 88 % de la valeur ajoutée totale en 2015. Les administrations publiques sont prépondérantes (45,3 %), suivis de la branche commerce (11,4 %), portée par la forte consommation des ménages. Les secteurs de l’énergie et de l’industrie marquent une nette progression en passant de 2,8 % de la valeur ajoutée en 2008 à 5,6 % en 2015, soutenus notamment par la construction de la nouvelle centrale EDF.
La part relative de la branche construction dans la valeur ajoutée recule, passant de 8,0 % en 2008 à 4,8 % en 2015. Les secteurs primaires13 (agriculture, élevage, pêche...) génèrent toujours moins de 1 % de la valeur ajoutée.
DES ENTREPRISES RÉSILIENTES FACE À LA SUCCESSION DES CHOCS EXTERNES
Après des années 2020 et 2021 marquées par la crise sanitaire (avec ses conséquences sur les activités touristiques et le fret dont la désorganisation a entrainé la flambée du coût), 2022 se caractérise par le retour de l’inflation (notamment de l’énergie et des biens alimentaires) à la suite de la guerre russe en Ukraine. Face à cette succession de chocs externes d’une intensité extrême, les entreprises ultramarines
font preuve de résilience.
Interrogés par les agences de l’IEDOM et de l’IEOM en janvier et février 2023, les entrepreneurs ultramarins estiment à 6 % la hausse de leur activité en 2022 par rapport à 2021. Des disparités importantes existent selon les géographies cependant, avec un bassin Océan Indien très dynamique (hausse estimée de 9 %) tandis que les Antilles et que la zone Pacifique progressent de 5 %. Le bassin Pacifique est la seule zone ultramarine où la chute d’activité liée à la crise sanitaire de 2020 ne serait toujours pas entièrement compensée à la fin de 2022. L’activité est tirée dans l’ensemble des territoires par le tourisme qui progresse vivement en 2022 (+24 %) et rattrape en partie ou en totalité son niveau d’avant-crise.
13 Les industries extractives sont exclues des secteurs primaires.
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