Page 88 - rapport économique Saint-Pierre-et-Miquelon
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Le coût variable des installations thermiques est fortement dépendant du cours des matières premières et de l’évolution du taux de change. À ce coût s’ajoute le coût d’acquisition des quotas de CO2 qui est désormais entièrement pris en compte du fait de la suppression du mécanisme d’allocation de quotas gratuits depuis 2013. Par conséquent, les tarifs réglementés de vente s’avèrent insuffisants pour rémunérer la production d’électricité dans ces zones. Pour assurer la péréquation tarifaire nationale, une compensation des surcoûts est nécessaire. Celle- ci est calculée par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) et est aujourd’hui financée par la contribution de service public de l’électricité (CSPE).
Indicateurs énergétiques
2022
Unité Ressources énergétiques primaires importées totales
Dont achetées par EDF aux fournisseurs locaux
Taux de dépendance énergétique
18,7 mille tonnes
11,2 mille tonnes
Quasi 100%
Consommation finale d'énergie électrique
Dont résidentiel-tertiaire Dont industrie
Dont agriculture-pêche Dont transports
47536 MWh
45010 MWh 1197 MWh 1328 MWh
0 MWh
Puissance électrique installée
Production nette d'électricité
Dont thermique classique (charbon,fioul, gaz) Dont hydraulique
Dont éolien
Dont photovoltaïque
Autres sources (géothermie, réseau de chaleur...)
Part des méanges raccordés au réseau électrique
Emission de CO2 par habitant (au titre de la production d'électricité)
26,2 MWh
62234 MWh
49715 MWh 0 MWh 0 MWh 0MWh 12519 MWh
100,0% 5,73 tonnes/hab
Source:EDF
L'analyse se concentre sur le mix électrique plutôt d'énergétique, compte tenu de la situation particulière de l'archipel
LE RÉSEAU DE CHALEUR URBAIN : UN DISPOSITIF INNOVANT POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Un réseau de chaleur est un système de distribution de chaleur produite de façon centralisée, permettant de desservir plusieurs usagers. Il comprend une ou plusieurs unités de production de chaleur, un réseau de distribution primaire dans lequel la chaleur est transportée par un fluide caloporteur (vapeur ou eau chaude), et un ensemble de sous-stations d’échange, à partir desquelles les bâtiments sont desservis par un réseau de distribution secondaire.
L’image, ci-dessous, présente l’organisation de ce dispositif. Les flèches bleu et rouge constituent le réseau de distribution primaire. Le circuit aller (rouge) conduit le fluide chaud issu de l’unité de production. Ensuite, le circuit retour (bleu) refroidit et ramène ce fluide, qui s’est délesté de ses calories au niveau de la sous-station d’échange. Le fluide est alors à nouveau chauffé par l’unité centrale, puis renvoyé dans le circuit. On distingue, alors, trois types de fluide : l’eau chaude (température comprise entre 60° et 110°), l’eau surchauffée (110° et 180°) et enfin la vapeur (200° à 300°).
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