La lettre de l'Institut d'émission
Février 2023

 

 La voix des Banques centrales

Décisions de politique monétaire

Communiqué de presse, décisions de politique monétaire du 2 février 2023

Le Conseil des gouverneurs continuera d’augmenter sensiblement les taux d’intérêt à un rythme régulier et de les maintenir à des niveaux suffisamment restrictifs pour assurer un retour au plus tôt de l’inflation vers son objectif de 2 % à moyen terme. Il a donc décidé, ce jour, d’augmenter les trois taux d’intérêt directeurs de la BCE de 50 points de base et prévoit de continuer à les relever. Compte tenu des tensions inflationnistes sous-jacentes, le Conseil des gouverneurs entend relever de nouveau les taux d’intérêt de 50 points de base lors de la prochaine réunion de politique monétaire, en mars, et évaluera alors la trajectoire future de sa politique monétaire. À terme, le maintien des taux d’intérêt à des niveaux restrictifs permettra de réduire l’inflation en freinant la demande et d’éviter le risque d’un glissement à la hausse persistant des anticipations d’inflation. Dans tous les cas, les futures décisions du Conseil des gouverneurs relatives aux taux directeurs resteront dépendantes des données et continueront d’être prises réunion par réunion.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Enquête mensuelle de conjoncture

Enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France, Février 2023
Malgré la succession des chocs externes, l’activité économique en France continue mois après mois à faire preuve de résilience. Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 27 janvier et le 3 février), l’activité a de nouveau progressé dans chacun des trois grands secteurs au mois de janvier, de façon plus prononcée qu’ils ne l’avaient anticipé le mois dernier. Pour février, les entreprises anticipent un ralentissement avec une légère progression dans les services, une stabilité dans l’industrie et un repli dans le bâtiment. Lire la suite
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Les défaillances des entreprises ultramarines au 4ème trimestre 2022

Normalisation progressive en 2022 des défaillances qui demeurent inférieures de près de 15% à 2019 :
Le nombre de défaillances cumulé sur un an dans l’Outre-mer augmente de 21,3 % en 2022 (+50,0 % pour la France entière). À l’exception de la Nouvelle-Calédonie (où elles reculent de 9,3 %), les défaillances progressent dans toutes les géographies. Lire la suite

Taux bancaires et cours des devises

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Au 4ème trimestre 2022, le climat des affaires baisse légèrement, mais reste à haut niveau

Selon l’enquête de conjoncture du 4e trimestre 2022, le moral des chefs d’entreprises est en légère baisse, après avoir atteint un niveau record au 3e trimestre : l’indicateur du climat des affaires (ICA) baisse de 1,9 point sur trois mois, s’établissant à 111,9 points. Cette légère baisse de l’ICA met ainsi un terme à 3 trimestres consécutifs de remonté, après la chute observée fin 2021.
Si les professionnels interrogés perçoivent à nouveau une augmentation de leur activité au 4ème trimestre, ils constatent en revanche une détérioration des délais de paiement. En outre, le renchérissement du coût des matières premières et du fret constitue toujours des contraintes, qui affectent leur activité et obèrent leur trésorerie.
Au 4e trimestre 2022, l’activité de l’ensemble des secteurs s’améliore par rapport au trimestre précédent ; particulièrement pour les secteurs du tourisme et de l’industrie (y compris agro-alimentaire.
Concernant les prévisions d’activité, les chefs d’entreprises des secteurs du tourisme, de l’industrie, des services et du commerce anticipent une nouvelle hausse de leur activité au 1er trimestre 2023, alors que ceux du BTP et de l’IAA entrevoient une baisse.
Malgré les hausses tarifaires, qui affectent l’ensemble des destinations internationales, les bonnes perspectives du tourisme se justifient par plusieurs facteurs. Premièrement, le desserrement des contraintes liées à la crise sanitaire, ainsi que par l’attractivité de la destination consécutive à la médiatisation de la Route du rhum et le début de la saison des croisiéristes. En revanche, le contexte inflationniste pénalise particulièrement le secteur du BTP, dont le coût des approvisionnements explose parfois.
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4 400 entreprises ont bénéficié de PGE en Guadeloupe et dans les îles du Nord

A fin juin 2022, on recense 4 394 bénéficiaires de PGE. Les montants accordés représentent 748 millions d’euros, et ont progressé de 2,6 % depuis le début de l’année.
86 % des bénéficiaires se situent en Guadeloupe, 8 % à Saint-Martin et 6 % à Saint-Barthélemy.
En Guadeloupe, le secteur du commerce est celui qu’il a plus recouru aux PGE (40 % des montants).
A Saint-Barthélemy, le tourisme étant le secteur clé de l’île, il a le plus bénéficié des PGE. Près de 42 % des montants accordés ont été à destination du secteur de l’hébergement et de la restauration, soit 30 millions d’euros.
Les PGE à Saint-Martin ont été accordés en majorité au secteur du commerce (38 % du montant total), puis au secteur industriel (15 % du montant total).
L’encours de PGE restant à rembourser s’élève à 599 millions d’euros pour la Guadeloupe et respectivement 30 et 54 millions d’euros pour Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

 Actualités économiques locales

Fin de la grève à EDF-PEI

Le conflit entre les salariés affiliés à la FE-CGTG et la direction de l’entreprise EDF-PEI durait depuis plus de 60 jours, mais s’est terminé le vendredi 17 février par la signature d’un accord.
La fin des négociations, en présence du nouveau préfet, Xavier Lefort, en tant que médiateur, a permis la reprise de la centrale thermique d’EDF PEI, après avoir entraîné de nombreuses coupures pour les entreprises et des milliers de foyers guadeloupéens depuis janvier.
Pour en savoir plus
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Publication de l’étude « Les entreprises de Guadeloupe résistent à la crise sanitaire de 2020 »

Début février, l’INSEE a publié une étude sur l’impact de la crise sanitaire sur les entreprises guadeloupéennes en 2020.
L’étude constate un recul du chiffre d’affaires des entreprises guadeloupéennes de -3,7 %. Cependant, cette baisse est atténuée par les aides de l’État, qui ont pu profiter aux entreprises en réduisant les effets de la crise. Par ailleurs, le nombre de mises en liquidation a été limité.
Le secteur le plus durement touché est celui de l’hébergement et la restauration, dont le chiffre d’affaires a chuté de 25,9 %.
Pour limiter la dégradation de leur situation financière, les entrepreneurs ont recours à l’endettement, facilité par le dispositif des PGE (Prêts garantis par l’État). Les emprunts et dettes connaissent une hausse de 14,8 % en 2020.
Pour lire l’étude dans son intégralité
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Saint-Martin reçoit une délégation de la Commission européenne

Comme pour la Guadeloupe, l’île de Saint-Martin bénéficie des fonds structurels européens, depuis 1989.
Dans le but d’observer l’avancée des projets financés par les fonds européens, ainsi que la programmation des fonds européens, la collectivité a reçu, le jeudi 9 et vendredi 10 février, une délégation de la Commission européenne.
Sous la forme d’un comité de suivi, celui-ci a été tenu par le président Louis Mussington et le Préfet Vincent Berton.
Ce comité se tient au cours d’une période clé, avec le démarrage prochain de la nouvelle programmation pluriannuelle, 2021-2027. L’enveloppe FEDER qui sera allouée à Saint-Martin est de 58,8 millions d’euros.
Les fonds de la programmation 2014-2020 ont notamment servi à financer des projets de grande ampleur, comme ceux entrepris à l’hôpital Fleming, via le fonds REACT-EU, mis en place pour faire face à la crise sanitaire. « D’un point de vue global, Saint-Martin affiche, sur le programme opérationnel 2014-2020, un taux de programmation du FEDER de plus de 111 % sur l’enveloppe totale de 71,7 millions (crédits REACT EU inclus), tandis que le FSE affiche un taux de programmation d’environ 99 % sur l’enveloppe totale de 16,6 millions ».

 Actualités économiques régionales

De nouveaux projets et objectifs à l’issue de la Conférence sur l’énergie des caraïbes

La Conférence sur l’énergie des caraïbes, qui a réuni une vingtaine de pays en République Dominicaine a permis de mettre en lumière la volonté de développement des énergies renouvelables par plusieurs pays.
Cette rencontre a facilité la mise en relation des acteurs du secteur des énergies renouvelables et la connaissance des projets d’envergure dans les Caraïbes.
Le Vice-ministre de l’énergie du pays hôte, Rafael Gomez, a rappelé l’objectif de 25 % d’énergies renouvelables dans le mix électrique d’ici 2025, et de 30 % d’ici à 2030. Cet objectif pourra être atteint grâce à douze projets en cours de construction, soit 600 MW d’énergie propre avant la fin de l’année 2023.
Depuis plusieurs années la Dominique, très volcanique, cherche à développer la géothermie comme production d’énergie. La conférence a été l’occasion de faire un point sur ces travaux, dont les forages devraient se terminer en avril 2023, pour entamer la construction de la centrale électrique dans la vallée de Roseau. Cette nouvelle source d’énergie permettrait de produire 10 MW en plus.