L’activité bancaire et financière de la Guadeloupe s’organise autour de différents réseaux d’établissements de crédit et assimilés, installés localement (ECIL) ou non (ECNIL) .

L’ordonnance n° 2013-544 du 27 juin 2013 a modifié le statut d’établissement de crédit et institué le statut de société de financement. À l’exception de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) qui dispose d’un statut particulier , les établissements du secteur bancaire agréés par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) relèvent depuis 2014 de l’un des trois principaux statuts juridiques suivants :

-  établissements de crédit : banques commerciales affiliées à l’Association Française des Banques (AFB) et banques mutualistes et coopératives ;
-  sociétés de financement ;
-  établissements de crédit spécialisés.

En Guadeloupe, l’année 2016 a été marquée par l’absorption d’une banque du réseau AFB, la BDAF, par une banque mutualiste, la CEPAC. La place bancaire totalise ainsi 19 établissements bancaires au 31 décembre 2016, contre 20 entités en 2015.

Des établissements de crédit non installés localement (ECNIL) interviennent également en Guadeloupe depuis la France hexagonale. Ils financent essentiellement les entreprises et les collectivités locales.

En 2016, les effectifs des établissements de crédit locaux (hors La Banque Postale) affichent une baisse de 3,5 % (soit -59 personnes) pour atteindre 1 669 personnes .

Le secteur a perdu 163 emplois depuis 2012 (-9,6 %).

Ces évolutions sont en lien avec les récentes réorganisations et restructurations opérées sur la place bancaire locale.

À l’instar des parts de marché, les effectifs des banques AFB affichent une importante diminution (-36,3 %, soit -249 personnes) au profit du réseau mutualiste (+23,7 % soit +190 personnes). Les autres établissements, y compris les sociétés de financement, enregistrent le même effectif que l’année passée (224 personnes).

Par ailleurs, sur la place bancaire guadeloupéenne, la concentration du marché du crédit et de la collecte de dépôts est élevée en dépit des nombreux établissements de crédit qui interviennent. Le marché de la collecte reste plus concentré que celui du crédit : en 2016, les parts de marché des trois principaux établissements de crédit représentent 58,9 % de la collecte de dépôts et 50,6 % de l’octroi de crédits . La concentration sur le marché du crédit est relativement stable depuis le début de la décennie. En 2016, le poids des trois principales banques diminue légèrement par rapport à 2012 (-0,9 point). En parallèle, la concentration sur le marché de la collecte de dépôts s’est accrue de 4,3 points sur la même période. Cette augmentation du degré de concentration est liée à la diminution du nombre d’acteurs sur la place bancaire.