En Guadeloupe, sur les dix dernières années, un peu plus de 350 dossiers sont déposés en moyenne chaque année auprès du secrétariat de la commission de surendettement, assuré par l’IEDOM. 

La Guadeloupe et les autres DOM se distinguent traditionnellement de l’Hexagone par une plus faible proportion de dossiers de surendettement déposés au regard de la population, alors même que la précarité de celle-ci y est plus forte. Ce paradoxe s’explique par plusieurs facteurs d’ordres socioéconomique et culturel qui peuvent constituer un frein au dépôt d’un dossier.

Grâce aux mesures de soutien public et en dépit de la poursuite de la crise sanitaire, la vulnérabilité des ménages guadeloupéens ne s’est pas détériorée et le surendettement n’a pas pris d’ampleur en 2021. Toutefois, l’année 2022 semble amorcer un « effet de rattrapage » sur le nombre de dépôts de dossiers, qui s’inscrit en nette hausse par rapport aux années précédentes et franchit même un niveau record.