Une activité qui s’essouffle

Après un ralentissement de la croissance économique en 2018 (+2,1 % contre +3,7 % en 2017), les chefs d’entreprises interrogés par l’IEDOM font ressortir un certain pessimisme en 2019. Le climat des affaires, marqué par les conflits sociaux et plusieurs incertitudes, se dégrade.

La consommation des ménages ralentit, en dépit d’une hausse de la masse salariale du secteur privé et d’un niveau d’inflation modéré. Les importations de biens destinés aux ménages reculent. Toutefois, l’investissement privé se maintient. Les importations de biens d’investissement et les crédits octroyés aux entreprises restent bien orientés en 2019. Sur le marché du travail, la diminution du nombre de demandeurs d’emploi se poursuit. En matière de commerce extérieur, les importations augmentent, tandis que les exportations diminuent.

Du point de vue sectoriel, l’activité touristique progresse avec une nouvelle hausse de la fréquentation de l’ile. Dans l’industrie agroalimentaire (IAA), les résultats sont satisfaisants malgré des exportations orientées à la baisse. Après un bon début d’année, l’activité se tasse quelque peu dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP). L’industrie locale (hors IAA), étroitement liée au secteur du BTP, bénéficie à nouveau du niveau élevé de l’activité dans ce dernier. Dans le secteur primaire, les difficultés persistent.