SOUMISE À DIVERSES TENSIONS, L’ÉCONOMIE GUADELOUPÉENNE PEINE À RETROUVER SON RYTHME NORMAL

Après une année 2020 marquée par la crise sanitaire, les indicateurs macroéconomiques de la Guadeloupe sont mieux orientés en 2021. Toutefois des tensions persistent : ajoutées à la crise sanitaire, les revendications sociales et politiques de fin d’année impactent fortement l’activité des entreprises et le moral de leurs dirigeants. Alors qu’aux 2ème et 3ème trimestres 2021, l’indicateur du climat des affaires (ICA) revenait progressivement vers sa moyenne de long terme, il chute au 4ème trimestre de -10,7 points, principalement sous l’effet de sa composante prévisionnelle. La Guadeloupe se démarque ainsi des autres DROM, et notamment de la Martinique où l’activité redémarre avec un ICA supérieur à sa moyenne de longue période. Pour mémoire, la Guadeloupe se distinguait déjà des autres DFA en 2020, puisque son PIB avait reculé davantage : -4,9 % en volume, contre -3,9 % et -2,7 % pour la Martinique et la Guyane.

En Guadeloupe, les entreprises peinent à retrouver leurs niveaux d’avant crise et des disparités sectorielles persistent. Globalement, les professionnels interrogés par l’IEDOM font état d’une hausse de leur chiffre d’affaires en 2021, mais celle-ci ne compense pas totalement la baisse de 2020.

Afin de soutenir l’économie, un panel de mesures a été mis en place par le gouvernement depuis le début de la pandémie. Parmi celles-ci, le chômage partiel et le recours aux Prêts Garantis par l’État (PGE) continuent d’être mobilisés, mais de façon dégressive. Par ailleurs, les chefs d’entreprise interrogés par l’IEDOM indiquent mobiliser davantage le télétravail. Toutes ces mesures contribuent au maintien de l’emploi en 2021.