L’économie guadeloupéenne, toujours fragile et sans véritable souffle, n’a pu conforter en 2012 le rattrapage entrepris depuis la crise de 2009. La reprise, faute de s’affermir, reste trop modeste pour faire refluer le chômage, qui se maintient à un niveau élevé.

Après un bon début d’année, le climat des affaires se replie dès le deuxième trimestre et l’activité s’infléchit dans la plupart des secteurs. La consommation des ménages, véritable moteur de la croissance, manque de fermeté : en dépit d’une inflation modérée, elle se tasse en fin d’année. Dans ce contexte, et faute de visibilité, les chefs d’entreprise restent majoritairement attentistes et l’investissement privé peine à redémarrer.

Le bilan est contrasté dans l’agriculture et l’industrie, tandis que le commerce déplore une baisse de son courant d’affaires. La fin d’année est décevante dans le secteur du tourisme, en dépit du net redressement de la croisière. Autre secteur clé, le BTP vit toujours une sortie de crise difficile en dépit d’un léger mieux.

Dans ce contexte, le financement de l’économie par le système bancaire reste favorablement orienté, à un rythme toutefois moins marqué et le risque de crédit s’inscrit en légère hausse. En revanche, la collecte des dépôts et de l’épargne montre un réel dynamisme.

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