L’année 2015 ne marque pas de tournant déterminant malgré l’amélioration de certains indicateurs économiques, insuffisante pour attester d’un redressement réel de l’économie guadeloupéenne. Pour la première fois depuis mi-2012, l’indicateur du climat des affaires (ICA) s’inscrit au-dessus de sa moyenne de longue période, révélant l’opinion favorable des chefs d’entreprise sur l’évolution de leur activité.

Cette amélioration intervient dans un contexte inflationniste faible. Les moteurs traditionnels de la croissance, la consommation et l’investissement, progressent après avoir marqué le pas en 2014 et se traduisent notamment par une hausse des importations. Malgré une meilleure orientation, le marché du travail demeure sous tension. La création d’entreprises diminue pour la quatrième année consécutive, touchant principalement les secteurs de la construction et de l’industrie. Au niveau sectoriel, l’évolution de l’activité est contrastée. Si l’activité se redresse dans les secteurs du commerce et du tourisme, la morosité s’installe durablement dans le secteur du BTP qui souffre d’un manque d’activité et de perspectives. Dans le secteur primaire et de l’agroalimentaire, l’activité est mitigée.

Dans ce contexte, le système bancaire poursuit son soutien au financement de l’économie. Les encours de crédits sont dynamiques, principalement tirés par les ménages, avec une très nette reprise des crédits à la consommation et à l’habitat. Les entreprises et les collectivités, qui ont eu davantage recours aux crédits d’investissement, contribuent également à la progression de l’encours total.

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