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Août 2022

29 08 22
Le MERCOSUR s’est réuni au Paraguay
Le MERCOSUR s’est réuni au Paraguay

Le nouveau sommet du Mercosur a eu lieu à Asuncion, capitale du Paraguay. Celui-ci a été ponctué par de vives tensions entre ses membres, dues à l’accord bilatéral de libre-échange entre l’Uruguay et la Chine en cours de négociation. Cet accord méconnaîtrait le principe fondateur du Mercosur selon lequel la signature d’accords commerciaux doit passer par l’approbation préalable des autres membres de l’organisation. Le président brésilien Jair Bolsonaro a ainsi refusé de participer au sommet pour contester la décision prise par le président uruguayen Luis Lacalle Pou. Par ailleurs, le Mercosur a rejeté la demande du président ukrainien de s’entretenir avec les chefs d’État sud-américains.
Le Mercosur, organisation économique internationale créée en 1991, réunit les pays sud-américains du cône sud : le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay. Le Vénézuéla a été suspendu de l’organisation en 2016. Le Chili, la Colombie, le Pérou et l’Équateur sont des membres associés, tandis que la Bolivie est en phase d’adhésion.

29 08 22
La Colombie et le Vénézuéla renouent leurs relations diplomatiques
La Colombie et le Vénézuéla renouent leurs relations diplomatiques

Gustavo Petro, président de la Colombie, et Nicolas Maduro, président vénézuélien, ont annoncé la nomination de leurs ambassadeurs respectifs afin de rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays. La frontière commune devrait être rouverte entièrement. Fermée depuis 2015, elle n’est franchissable que par les piétons depuis moins d’un an. Les deux pays sud-américains ont déclaré leur intention d’avancer vers des liens plus étroits, d’un point de vue politique, diplomatique, militaire et commercial. Cette reprise du dialogue est une promesse de campagne de Gustavo Petro, premier président colombien de gauche. Son prédécesseur, Ivan Duque, à l’instar d’autres chefs d’État dans le monde, refusait quant à lui de reconnaître la légitimité de Nicolas Maduro au pouvoir aux dernières élections, soutenant le chef d’opposition dissident, Juan Guaido. Les relations diplomatiques entre les deux pays avaient été rompues en février 2019.

29 08 22
La Guyane renforce sa coopération avec le Suriname
La Guyane renforce sa coopération avec le Suriname

Le Conseil du Fleuve s’est réuni le 28 juillet 2022. L’organisme chargé de la gestion commune du fleuve Maroni et de la rivière Lawa ainsi que du développement commun de la zone frontalière n’avait pas tenu d’échanges depuis 2018. Les discussions se sont concentrées sur l’activité économique transfrontalière (comme la réglementation du transport fluvial sur le Maroni, la rénovation du ponton d’Albina et de la cale du bac fluvial, l’aménagement des sauts, etc.), les préoccupations environnementales (une meilleure gestion des déchets, une exploitation minière plus respectueuse de l’environnement ou encore la prévention des inondations) et la coopération en matière de sécurité (comme la lutte contre les activités illicites transfrontalières, la coopération en matière d’état civil, etc.). Ces trois axes ont mené à des décisions centrales telles que l’enregistrement des naissances des enfants surinamais au CHOG afin d’éviter des situations d’apatridie, ou encore la réhabilitation du ponton d’Albina sous trois mois.

29 08 22
Industrie : le secteur spatial se restructure
Industrie : le secteur spatial se restructure

Se heurtant à une forte concurrence sur le marché, le secteur spatial guyanais est en phase de restructuration. En effet, un rapport de la Cour des comptes de 2019 faisait état d’infrastructures vieillissantes, coûteuses et énergivores. L’agence spatiale européenne doit de plus compenser la perte des lancements Soyouz depuis la guerre en Ukraine, qui représente 3 lancements de moins en 2022. Le Centre spatial guyanais se modernise donc afin d’être plus compétitif, à travers notamment une politique de réduction des coûts de production et de fonctionnement.

Le service « CSG nouvelle génération », doté d’un budget de 140 millions d’euros (18 % du budget total du CSG), se donne ainsi pour but de penser cette stratégie à travers les axes suivants : énergie, climatisation, infrastructures sur la base, moyens de localisation, digitalisation et conduite d’opérations. Exemple emblématique des changements en cours, le CSG envisage d’utiliser 100% d’énergie renouvelable d’ici 2023, objectif atteignable grâce à la mise en place de deux fermes solaires ou encore deux centrales biomasses. La nouvelle configuration d’assemblage d’Ariane 6 devrait permettre également de réduire la consommation d’énergie, notamment en termes de climatisation. Au total, la fabrication d’Ariane 6 coûterait deux fois moins cher que le modèle précédent. La réorganisation du pas de tir ainsi que la création d’un nouveau centre des opérations permettront par ailleurs un gain de temps et d’efficacité. Enfin, le CSG devrait diversifier ses services en accueillant par exemple des micro et mini lanceurs, qui devraient partir depuis le site Diamant, qui est inactif depuis 1975, mais en cours de réhabilitation.

29 08 22
Orpaillage : les concessions minières Boulanger ne seront pas reconduites
Orpaillage : les concessions minières Boulanger ne seront pas reconduites

Le Conseil d’État, qui avait été saisi par France Nature Envrionnement, a statué sur la question des quatre concessions minières Boulanger, qui avaient été prolongées par décret gouvernemental. Cette décision s’inscrit dans la continuité de l’arrêt du Conseil constitutionnel de février dernier, qui avait jugé contraires à la Charte de l’Environnement certaines dispositions de l’ancien code minier (réformé l’année passée par la loi Climat). Il était auparavant permis de renouveler des concessions de droit lorsque celles-ci portaient sur des gisements encore exploités. Cette jurisprudence, si elle se pérennise, devrait servir de base juridique pour un éventuel arrêt du projet Montagne d’Or, plus vaste projet d’extraction minière français. L’affaire Montagne d’Or, qui fait l’objet d’une bataille juridique depuis plusieurs années, a en effet été pourvue devant le Conseil d’État, qui n’a pas encore rendu sa décision.

La Charte de l’Environnement, établissant les droits et devoirs fondamentaux liés à la protection de l’environnement, a été intégrée en 2005 à la Constitution française. Elle constitue une base juridique clé pour comprendre les enjeux environnementaux que recouvre l’exploitation minière en Guyane. Dans le cas des concessions Boulanger, le Conseil d’État s’appuie en l’occurrence sur les articles 1 et 3, reconnaissant le droit de toute personne « de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé » et le devoir de « prévenir les atteintes qu’elle est susceptible de porter à l’environnement ou, à défaut, d’en limiter les conséquences ». En outre, la loi Climat d’août 2021 a intégré la réforme du code minier, qui permet une meilleure prise en compte des considérations environnementales dans la délivrance des permis de recherche et des concessions minières octroyées.

29 08 22
Éducation : l’université de Guyane vers une meilleure attractivité
Éducation : l’université de Guyane vers une meilleure attractivité

L’université de Guyane fait face à un défi crucial depuis sa création en 2014 : son attractivité. Née de la scission de l’université des Antilles et de la Guyane, elle a besoin de moyens humains et matériels importants pour répondre au nombre croissant d’étudiants. Diversifier l’offre de formation est donc un enjeu majeur. Pour y répondre, de nouvelles formations sont prévues pour les deux prochaines rentrées scolaires : une licence LEA anglais/espagnol, une licence Enseignement et Médiation en milieu amazonien, une option en licence de droit portant sur le droit des peuples autochtones ou encore les 2e et 3e années du premier cycle d’études de médecine. Certains parcours de formation voient cependant leur ouverture reportée à la rentrée 2023-2024, en raison du manque d’enseignants.

Malgré cela, un effort a été fait concernant la campagne de recrutement pour cette rentrée, ce qui a conduit à l’arrivée de sept nouveaux enseignants-chercheurs. Le campus connecté « Kamaguli connect » est quant à lui renouvelé à Saint-Laurent-du-Maroni et accompagné par un système de tutorat afin d’améliorer les chances de réussite des étudiants. Certaines réformes visent également à accorder plus de flexibilité au suivi de formation, comme les licences flexibles (qui permettent de valider sa première année en deux ans). Ces dispositifs ont été reconduits dans les domaines où des progrès ont été notés, notamment en sciences.