FERMER

Août 2022

29 08 22
Énergie : la sécurité d’approvisionnement en électricité en question
Énergie : la sécurité d’approvisionnement en électricité en question

Un black-out est survenu mi-août sur le littoral guyanais, dû à un dysfonctionnement sur les lignes haute tension du barrage hydroélectrique de Petit-Saut, qui fournit 65 % de l’énergie totale nécessaire au littoral. La réalimentation des foyers en électricité a dû se faire par d’autres moyens de production thermique comme la centrale de Dégrad-des-Cannes, jusqu’à ce que le problème soit résolu.

La sécurité d’approvisionnement électrique a par la suite fait l’objet d’une réunion de travail à la CTG. La discussion a notamment porté sur la prochaine Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour la période 2023-2028. En effet, le délestage enregistré au mois d’août 2022 n’est pas rare. À titre d’exemple, la commune de Saint-Laurent-du-Maroni a fait état de 41 coupures d’électricité depuis le début de l’année. Le projet de centrale électrique de l’Ouest guyanais devrait permettre une meilleure distribution d’électricité dans le secteur, mais des entraves subsistent, notamment du fait de la contestation des habitants du village Prospérité qui demandent une révision de l’autorisation environnementale accordée. La justice ayant statué en faveur de la poursuite du projet, les travaux de la CEOG ont pu reprendre.

Autre sujet brûlant de la réunion de la CTG, le projet de centrale du Larivot est quant à lui toujours au point mort, suite à plusieurs arrêts du tribunal administratif de Guyane. Afin d’éviter un black-out, la vieillissante centrale de Dégrad-des-Cannes, qui devait être obsolète fin 2023, devrait prolonger son activité selon EDF. Un plan d’investissement en 2023 et 2024 est prévu à cet effet, même si les études en cours ne sont pas encore à un stade avancé.

29 08 22
L’inflation repart à la hausse au mois de juin
L’inflation repart à la hausse au mois de juin

Après un ralentissement enregistré au mois de mai, l’inflation reprend au mois de juin en Guyane : l’INSEE observe une augmentation des prix de l’ensemble des produits de 1,0 %, ce qui s’avère légèrement plus élevé qu’à l’échelle du pays (+0,7 %). L’énergie, les services et l’alimentation repartent à la hausse (respectivement +1,4 %, +1,4 % et +1,1 %) alors que leur évolution était relativement modérée au mois précédent. En effet, on notait une hausse mensuelle de 0,5 % pour l’alimentation et de 0,3 % pour les services en mai. Les prix de l’énergie (principal poste de l’inflation depuis la reprise économique mondiale et la guerre en Ukraine), ainsi que ceux des produits manufacturés sont quasi stables (respectivement -0,1 % et +0,1 % sur un mois).

29 08 22
Les prix des carburants baissent légèrement
Les prix des carburants baissent légèrement

Au 1er août, le prix de l’essence est de 2,03 €/l (soit une baisse de 7 centimes sur un mois) et le prix du gazole est de 1,98 €/l (soit une diminution de 9 centimes). Le prix de la bouteille de gaz est fixé à 24,57 € contre 24,63 € au mois de juillet (soit une baisse de 6 centimes).

Ces tarifs incluent la remise carburant de 0,15 €/l prévue par le plan de résilience économique et sociale. Pour rappel, celui-ci a été mis en place par l’État en mars 2022 pour pallier les conséquences économiques du conflit russo-ukrainien, en particulier la forte augmentation des prix de l’énergie.

29 08 22
Tendances conjoncturelles du 1er trimestre 2022
Tendances conjoncturelles du 1er trimestre 2022

L’indicateur du climat des affaires est en léger recul au 1er trimestre 2022 (-0,9 point), bien qu’il se maintienne à un niveau supérieur à sa moyenne de longue période, s’établissant à 103,2 points. Le ralentissement de l’activité s’explique en partie par la forte inflation, qui a accéléré depuis le début de la guerre en Ukraine du fait de la hausse des prix des matières premières, en particulier de l’énergie (+18,9 % à fin mars en glissement annuel). Cette forte augmentation se répercute sur les prix pour 75 % des entreprises interrogées par l’IEDOM. Ce contexte anxiogène pèse de manière hétérogène sur l’économie guyanaise. Certains secteurs conservent une bonne dynamique, comme le BTP ou le tourisme, tandis que les secteurs primaire et industriel, davantage impactés, voient leurs trésoreries se dégrader.

Le marché de l’emploi reste quant à lui plutôt stable : les emplois salariés du secteur privé ainsi que les demandeurs d’emploi de catégorie A progressent légèrement de 0,5 % par rapport au trimestre précédent.

D’autre part, la consommation des ménages ralentit : le montant des importations destinées aux ménages diminue de 1,3 % sur trois mois, bien que son niveau reste supérieur à la période d’avant-crise.