La lettre de l'Institut d'émission
Novembre 2022

 

 La voix des Banques centrales

"Nous allons ramener l’inflation vers 2% d’ici deux ou trois ans"

Interview de François Villeroy de Galhau, le 17 novembre 2022

Comment se porte l’économie française dans cette période post-covid, impactée par la guerre en Ukraine ?

L’économie française fait face à des chocs à répétition, en particulier sur les prix de l’énergie. Néanmoins, notre dernière enquête de conjoncture indique que l’activité est résiliente, même s’il y a beaucoup d’incertitudes pour l’avenir. Le PIB pourrait être en très légère hausse au quatrième trimestre.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Baromètre mensuel de l’inclusion financière

Retrouvez tous les mois les chiffres-clés de l’inclusion financière des départements d’Outre-mer dans le nouveau baromètre :

  • dépôts de dossiers de surendettement ;
  • désignations de droit au compte bancaire ;
  • flux d’inscriptions des personnes aux fichiers des incidents sur chèque et des retraits de carte bancaire (FCC).
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Les Français et l’inflation en 2022

Dans le contexte récent d’accélération de la hausse des prix, la Banque de France a interrogé en mai-juin 2022 les ménages français avec l’institut CSA sur les défis économiques prioritaires, leur perception de l’inflation et le rôle de la politique monétaire. Le pouvoir d’achat et l’inflation sont bien les préoccupations principales de 60 % des ménages. 82 % des Français estiment que la politique monétaire a des effets sur leur pouvoir d’achat.

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 Actualités économiques locales

Aides sociales : Première réunion du comité territorial des services aux familles

Le jeudi 3 novembre, à l’hôtel préfectoral, s’est tenue la première réunion du Comité territorial des services aux familles (CTSF). Le CTSF est une instance de réflexion, de conseil, de proposition et de suivi des questions relatives aux services aux familles. Il est notamment chargé d’établir un diagnostic territorial et un plan d’action en matière de modes d’accueil et de soutien à la parentalité.

Trente-sept membres, nommés par arrêté préfectoral, se réuniront tous les six mois afin de coordonner toutes les actions réalisées par les différents acteurs du territoire (CTG, État, CAF, CGSS, etc.), sous la présidence du Préfet de région, Thierry Queffelec.

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Baisse plus marquée de l’inflation au mois de septembre

Après -0,2 % au mois d’août, la baisse de l’IPC au mois de septembre atteint -2,4 % en Guyane, contre -0,6 % au niveau national.

En glissement sur 13 mois (en l’absence de données pour le mois de septembre 2021 pour la Guyane), l’IPC s’inscrit en hausse de 2,7 % en septembre, soit une croissance nettement moins élevée qu’en France entière (+5,3 % sur 13 mois). Le mois précédent, la hausse des prix en Guyane s’élevait à 5,2 % sur 12 mois.

Dans le détail, l’énergie porte toujours l’évolution de l’IPC, avec une baisse de 8,3 % sur un mois (bien que les prix progressent de 8,7 % sur un an). Cette diminution est beaucoup plus forte qu’à l’échelle nationale : -2,6 %. Les prix des produits alimentaires, comme au mois d’août, connaissent quant à eux une variation mensuelle modérée (+0,8 %), qui masque cependant une hausse sur l’année toujours élevée (+7,2 %). Les prix des services baissent de 3,9 % sur un mois (contre +1,1 % sur 13 mois). Les prix des produits manufacturés demeurent stables.

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La Guyane fait valoir ses intérêts à Bruxelles lors de la Conférence des Présidents

La Conférence des Présidents des Régions Ultrapériphériques (RUP) s’est déroulée sur ce mois de novembre à Bruxelles. Les représentants des neuf RUP (La Réunion, la Martinique, la Guadeloupe, Mayotte, la Guyane, Saint-Martin, les îles Canaries, Açores et Madère) ont ainsi pu discuter de leur place et de la défense de leurs intérêts auprès des institutions européennes. Les participants ont insisté sur la nécessité d’un lobbying collectif afin de renforcer l’intégration des particularités ultramarines dans les propositions législatives de la Commission européenne.
À cette occasion, le Président de la CTG, Gabriel Serville a exprimé son souhait de maintenir le statut de RUP pour la Guyane, et ce malgré le changement statutaire souhaité. En effet, à l’origine, le Traité d’Amsterdam (1997) s’appliquait uniquement aux départements d’Outre-Mer. Cependant, la formulation actuelle du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) liste explicitement les régions concernées par l’application des traités, laissant une ouverture possible à un changement de statut tout en conservant le statut de RUP. Pour rappel, ce statut permet aujourd’hui à la Guyane de bénéficier des fonds européens structurels et d’investissement, et de mesures spécifiques mises en place au regard de ses particularités.
Le Président de la CTG, qui a fait de l’évolution statutaire l’axe prioritaire de sa mandature, explique que le nouveau statut de la Guyane ressemblerait davantage à celui des RUP espagnole et portugaises, qui jouissent d’une plus grande autonome à l’échelle nationale.

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Les prix des carburants repartent à la hausse, impactés par la baisse de la remise de l’État

Au 16 novembre, le prix de l’essence est de 1,75 €/l (soit une augmentation de 12 centimes sur un mois) et le prix du gazole est de 1,88 €/l (soit une hausse de 4 centimes). Le prix de la bouteille de gaz est fixé à 21,18 € (contre 23,88 € précédemment, représentant une baisse de 2,70 €).

Les évolutions à mi-mois sont imputables à la remise carburant de l’État. Cette dernière, décidée suite à l’augmentation des prix des produits pétroliers due à la guerre russe en Ukraine, est passée à 8,33 centimes par litre à compter du 16 novembre, contre 25 centimes par litre jusqu’au 15 novembre. La baisse de 5 centimes du montant de la taxe spéciale sur la consommation de carburants décidée par la CTG demeure quant à elle appliquée pour ce mois de novembre.

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Rénovation urbaine : L’ANRU octroie 56 millions d’€ à la ville de Cayenne

La directrice nationale de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), Anne-Claire Mialot était en visite en Guyane à la fin du mois d’octobre. À la suite de cette visite, l’ANRU a confirmé verser 56 millions d’€ pour poursuivre les travaux de rénovation urbaine à Cayenne. Le but est de pouvoir apporter une amélioration significative sur l’ensemble des quartiers et de revitaliser le centre-ville, notamment grâce au nouveau réseau de Transport collectif en site propre (TCSP).

La Guyane est un territoire prioritaire pour l’ANRU du fait des nombreux enjeux de logement liés à la croissance de la population. Cette enveloppe de 56 millions d’€ sera accompagnée par la Collectivité Territoriale à hauteur de 5 millions d’€ et par la Communauté d’Agglomération du Centre Littoral (1 million d’€). Au total, sur le territoire guyanais, l’ANRU prévoit d’investir près de 100 millions d’€.

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Réseau électrique : travaux préliminaires pour la future centrale de Maripasoula

Pendant ce mois de novembre, la période de fouilles archéologiques préalables à l’ouverture du chantier de la future centrale électrique de Maripasoula a démarré. Ce projet devrait aboutir entre 2025 et 2026. Il est porté par la société Maripasoula énergie Guyane, filiale de Voltalia, 2e producteur d’électricité du territoire.

Pour rappel, le petit barrage hydroélectrique prévu par ce projet, à l’étude depuis 2009, devrait se substituer aux moteurs actuellement installés par EDF qui sont alimentés au fioul. Il devrait mettre fin aux coupures électriques répétées subies par la population du Lawa.

De plus, une fois la route de Maripasoula à Papaïchton achevée, une ligne électrique permettra aussi de raccorder Papaïchton. Les projections évoquent une centrale opérationnelle pour les soixante années à venir. Les trente premières années ont d’ores et déjà été validées par la Commission de régulation de l’énergie en mai 2022.

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 Actualités économiques régionales

Les États-Unis allègent l’embargo pétrolier envers le Vénézuela

Suite à la signature d’un accord partiel entre Nicolas Maduro, président vénézuélien, et l’opposition au pouvoir au sujet d’une « protection sociale du peuple vénézuélien », les États-Unis ont annoncé alléger leur embargo pétrolier. Ils ont ainsi autorisé le groupe Chevron à reprendre en partie ses extractions d’hydrocarbures dans le pays sud-américain. La compagnie va pouvoir relancer sa co-entreprise avec Petroleos de Venezuela (PdVSA) tout en s’assurant que cette société d’État vénézuélienne ne perçoive aucun revenu des ventes pétrolières de Chevron.

L’accord entre Nicolas Maduro et l’opposition devrait permettre de débloquer des fonds, notamment internationaux, afin de répondre aux besoins immédiats de la population (santé, alimentation, éducation, résilience face aux catastrophes naturelles, etc.). La gestion des fonds devrait s’effectuer grâce à la médiation des Nations Unies et de la Norvège. Malgré cette avancée sur la protection sociale dans le pays, la question de l’organisation d’élections libres en 2024 ne fait quant à elle toujours pas consensus.

Pour rappel, l’embargo sur les exportations vénézuéliennes de pétrole avait été décidé en 2019 par les États-Unis, qui considéraient que l’élection de Nicolas Maduro en 2018 avait été frauduleuse (il n’est d’ailleurs pas reconnu en tant que président légitime par l’ensemble de la communauté internationale). Cependant, les sanctions économiques à l’encontre de la Russie depuis la guerre en Ukraine ont entraîné une perte d’approvisionnement pétrolier pour les États-Unis, ce qui explique la décision de se rapprocher du Venezuela. Le pays possède en effet une part importante des réserves mondiales d’hydrocarbures.

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Luiz Ignacio Lula da Silva élu président du Brésil

Lula, candidat de gauche aux élections présidentielles brésiliennes, l’a emporté au second tour avec 50,9 % des voix dimanche 30 octobre, porté par une coalition de 9 formations politiques. L’issue du scrutin s’est avérée plus serrée que l’annonçaient les sondages, qui donnaient Lula vainqueur avec une large avance. Le premier tour avait déjà créé la surprise, puisque seulement 5 points le séparaient de son adversaire, le président sortant d’extrême droite Jaïr Bolsonaro.

Le candidat du Parti des travailleurs (PT) est ainsi président pour la troisième fois, après avoir brigué deux mandats dans le plus grand pays d’Amérique du Sud entre 2003 et 2011. Emprisonné pour corruption en 2018, un juge du Tribunal suprême a ordonné l’annulation de toutes les condamnations à son encontre en 2021, permettant ainsi à Lula de retrouver sa liberté.

Lula devra gouverner un pays fortement polarisé avec un Congrès à majorité conservatrice. Le contexte économique devrait toutefois s’améliorer. En effet, après de nombreuses interventions de la banque centrale pour relever ses taux directeurs, l’inflation ralentit au Brésil pour atteindre 6,5 % au mois d’octobre. L’OCDE anticipe par ailleurs une stabilisation de la croissance dans les prochains mois.

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Un appel d’offres lancé pour la première raffinerie de pétrole au Guyana

Un consortium mené par la compagnie étatsunienne Exxon Mobil a lancé un appel d’offres pour la conception, le financement et la construction de la première raffinerie de pétrole du Guyana. Cette dernière aurait une capacité de 30 000 barils par jour et sa construction devrait s’achever en 2025, avec un début des travaux au premier semestre 2023. Le Gouvernement prévoit des incitations fiscales pour la mise en place du projet.

Le Guyana a fait le choix d’investir massivement dans la production de pétrole et de gaz. En effet, depuis 2015, les découvertes de pétrole n’ont cessé de se multiplier. Le pays représente un tiers du pétrole découvert dans le monde depuis cette date. Exxon Mobil en a commencé l’exploitation à partir de décembre 2019. Le groupe a d’ailleurs fait deux nouvelles découvertes fin octobre.

Cependant, l’impact environnemental de ces projets fait l’objet de contestations : la cour constitutionnelle guyanienne a ainsi été saisie, au motif que les permis d’exploration délivrés par le gouvernement entraient en contradiction avec le droit de vivre dans un environnement sain. La cour n’a pas encore rendu sa décision, mais cette affaire constitue le premier cas de justice climatique relatif à l’industrie pétrolière dans la région caribéenne.

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