Alberto Fernandez a pris ses fonctions le 10 décembre, et succède à Mauricio Macri. Le nouveau gouvernement s’est engagé à renégocier l’accord de prêt conditionné de 57 milliards de $ conclu avec le FMI en 2018, et à ne pas recevoir la dernière tranche de financements (11 milliards de $). La situation économique est très difficile : l’Argentine finira 2019 en récession pour la deuxième année consécutive, le chômage est à son plus haut depuis 2006, 38 milliards de dollars sont à rembourser en 2020, les taux d’intérêt dépassent actuellement 60 % et l’inflation est attendue à 54 % cette année.

Vendredi 20 décembre, le pays a différé un remboursement de dette de 9 milliards de dollars. Alors que le Président déclarait publiquement que le Trésor public était en « défaut de paiement virtuel » le 22 décembre, une loi d’urgence économique a été votée le 24 décembre. Elle prévoit de nouvelles taxes sur les exportations agricoles et sur les importations, et un plan de relance de la consommation à travers une augmentation des prestations sociales pour les plus démunis.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/12/10/en-argentine-alberto-fernandez-face-au-mur-de-la-dette_6022307_3234.html
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/12/11/investi-president-le-peroniste-alberto-fernandez-promet-de-redresser-l-argentine_6022462_3210.html
https://www.20minutes.fr/monde/2681843-20191224-argentine-prend-mesures-urgence-tenter-sortir-crise