Deux lancements en février :
Le 5 février, pour son premier lancement de l’année, Arianespace a placé en orbite 2 satellites. Le premier offrira des services de télécommunication, ainsi que des moyens de communication sécurisés pour les États du Golfe membres du Conseil de coopération, le second fournira des services régionaux de télécommunication avancés pour un opérateur satellitaire grec et chypriote.

Le 27 février pour sa deuxième mission de l’année, le lanceur Soyouz amorce le déploiement de la constellation OneWeb avec six premiers satellites. 21 lancements sont prévus pour le compte de cet opérateur qui ambitionne d’offrir un accès à internet à tous, partout dans le monde.

Rapport de la Cour des Comptes :
Dans son rapport publié en février 2019, la Cour des Comptes alerte sur les défis que doit relever la politique des lanceurs spatiaux. Selon la Cour, les finances publiques vont devoir soutenir simultanément : le développement d’Ariane 6, les innovations technologiques nécessaires à l’évolution de ce lanceur vers la technologie du réutilisable pour maintenir sa compétitivité et les projets en matière de système orbitaux. Il s’agit pour l’Europe de demeurer une puissance spatiale de premier plan, dans un contexte marqué par des progrès importants réalisés aujourd’hui par la concurrence américaine. Dans ce contexte, la Cour formule six recommandations à l’attention des pouvoirs publics :

1. si de nouveaux fonds publics devaient être engagés en soutien à la filière des lanceurs, donner la priorité à l’innovation technologique plutôt qu’au soutien à l’exploitation ;
2. chercher à impliquer davantage les partenaires européens et l’Union européenne elle-même ;
3. mettre un terme définitif à la pratique des arriérés de paiement envers l’Agence spatiale européenne ;
4. améliorer la programmation budgétaire de la politique spatiale en programmant de façon pluriannuelle les autorisations d’engagement du programme budgétaire 193 — Recherche spatiale de la mission – Recherche et enseignement supérieur ;
5. proposer, à l’occasion de la réunion ministérielle de 2019 de l’Agence spatiale européenne, un ambitieux plan de modernisation du port spatial de l’Europe et faire évoluer les accords de Kourou vers une plus grande participation européenne au financement de la base spatiale ;
6. recentrer le port spatial sur son cœur de métier, en laissant à l’État la responsabilité du pilotage et de la gestion des projets de développement de la Guyane soutenus financièrement par le CNES.

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