La Guyane est un territoire particulièrement propice au développement du microcrédit (taux de chômage structurellement élevé, bénéficiaires de prestations sociales, importance de l’économie informelle). Le microcrédit constitue une alternative à l’offre bancaire classique et une incitation réelle à rompre avec le travail informel en créant les conditions de la régularisation. Quelques banques soutiennent indirectement ce marché, en refinançant les organismes de microcrédit ou en accordant des crédits complémentaires en accompagnement. Cet effet catalyseur du soutien bancaire est un des objectifs poursuivis.
En 10 ans, l’activité de microcrédit professionnelle s’est considérablement développée en Guyane (+16,3 % en moyenne par an). Entre 2014 et 2018, la production a doublé et atteint 724 microcrédits pour un encours total d’environ 4,2 millions d’euros. L’Adie est le principal financeur local, avec une part de marché de plus de 92 %. Ces microcrédits ont permis la création de 615 entreprises, soit le tiers des créations sur le territoire en 2018. Les bénéficiaires sont généralement des personnes fragiles en quête de formalisation, d’informations et d’encadrement.. L’activité de microcrédit personnel s’inscrit sur une dynamique similaire : en 2018, 50 microcrédits personnels ont été octroyés, pour un montant moyen de 4 523 €. 50 emplois ont été créés ou maintenus grâce à ces concours, les bénéficiaires sont majoritairement des femmes actives et qualifiées.

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