Au regard de la croissance démographique, la création de 2 000 emplois nets par an serait nécessaire pour maintenir le taux de chômage à son taux structurellement élevé (22%). Or, sur ces dernières années, toutes les intentions d’embauches ne parviennent pas à se concrétiser, principalement et paradoxalement, faute de candidatures ou de profils adaptés.

Les besoins en biens de consommation, ainsi que ceux du secteur spatial en biens d’équipement à haute valeur ajoutée, dans un contexte de faiblesse du tissu industriel local, se traduisent par un déséquilibre structurel de la balance commerciale guyanaise. Cette faiblesse se répercute sur le PIB guyanais qui a progressé de 1,6 % en moyenne par an, contre 1,3 % par an au niveau national (de 2013 à 2017). Cette croissance ne permet pas de rattraper le retard de développement de la Guyane (logements et infrastructures) par rapport aux Antilles et à la métropole. La croissance guyanaise est principalement stimulée par le secteur tertiaire marchand et public, même si la part de ce dernier diminue, elle reste élevée (35 % de la valeur ajoutée en 2015).

https://www.iedom.fr/IMG/pdf/ne_portrait_panorama_2017_de_la_guyane.pdf

La Guyane peut compter sur des ressources naturelles importantes (bois, potentiel minier, ressources halieutiques) mais encore peu exploitées.

Le mouvement social de mars-avril 2017 a débouché sur une prise de conscience collective des besoins en Guyane, et sur l’émergence d’un Plan d’urgence d’un milliard d’euros. Ce Plan constitue une puissante impulsion publique visant à construire une trajectoire économique sur le moyen terme en Guyane. Ce Plan « État » mis en œuvre par les collectivités locales (notamment la CTG) devrait permettre de rattraper en partie le retard structurel affectant les infrastructures, et de soutenir les collectivités locales et les hôpitaux.