Au Chili, déjà 22 morts et plus de 2 000 blessés sont à déplorer depuis le début de la crise sociale, le 18 octobre. Le Président Piñera, lors d’une allocution télévisée tenue le 17 novembre, est revenu sur la décision du Parlement du 15 novembre : l’organisation d’un referendum en avril 2020 portant sur un changement constitutionnel.

La Constitution actuelle de l’État andin est héritée de la dictature militaire du général Pinochet (1973-1990). Les protestataires réclament de profondes réformes structurelles concernant les systèmes de santé, de retraite et d’éducation, aujourd’hui largement gérés par des entreprises privées.

L’impact économique du mouvement social est fort. Les grèves générales et blocages ont fait plonger les exportations (- 20,7 %) et importations (- 19,8 %) en octobre, selon la Banque Centrale du Chili. Les prévisions de croissance du gouvernement pour 2019 sont également revues à la baisse.

En Bolivie, après la démission d’Evo Morales, le pays est plongé dans une crise politique de grande ampleur. Les heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont fait 32 morts depuis l’annonce des résultats contestés de l’élection présidentielle. La population paysanne d’origine amérindienne soutient encore largement l’ex-président, et organise très régulièrement des blocages et manifestations. Jeanine Áñez, la Présidente par intérim du pays, tente de faire adopter un projet de loi au Parlement qui prévoirait de nouvelles élections législatives et présidentielles.

Sources :
https://www.lepoint.fr/monde/chili-le-mouvement-s-attaque-a-l-economie-16-11-2019-2347789_24.php
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/20/bolivie-la-presidente-par-interim-presente-au-parlement-une-loi-visant-a-organiser-de-nouvelles-elections_6019939_3210.html