Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Elections au Brésil : vague ultraconservatrice au Congrès et dans les Etats de la fédération

Les bolsonaristes ont conquis de nombreux sièges et le prochain président devra composer avec un Parlement marqué à droite.

Par  (Rio de Janeiro, correspondant) et  (Sao Paulo, envoyée spéciale)

Publié le 03 octobre 2022 à 10h50, modifié le 10 novembre 2022 à 23h21

Temps de Lecture 3 min.

Read in English

Article réservé aux abonnés

Le général de l’armée brésilienne Eduardo Pazuello lors de la convention nationale du Parti libéral au cours de laquelle Jair Bolsonaro a officiellement lancé sa campagne de réélection présidentielle, au gymnase Maracanazinho de Rio de Janeiro, au Brésil, le 24 juillet 2022.

Quel qu’il soit, le prochain président du Brésil devra gouverner avec un Congrès très conservateur. Les 156 millions d’électeurs appelés aux urnes devaient en effet également renouveler, dimanche 2 octobre, la totalité des membres de la Chambre des députés, un tiers des sièges de sénateurs et l’ensemble des gouverneurs et assemblées régionales du pays. Pour ces élections, aussi capitales que la présidentielle dans un pays fédéral, l’extrême droite s’est implantée et progresse.

Au Sénat, le Parti libéral (PL) de Jair Bolsonaro a obtenu 14 sièges contre seulement 8 pour le Parti des travailleurs (PT) de Lula et devient la première formation à la chambre haute. Plusieurs figures du gouvernement d’extrême droite l’ont ici emporté, tel le vice-président Hamilton Mourao, la ministre de l’agriculture, Tereza Cristina, ou celle de la famille, la pasteure Damares Alves. Sergio Moro, juge « star » de l’opération anticorruption du « Lava Jato » et ancien ministre de la justice de Jair Bolsonaro, avec qui il a finalement rompu, est élu sénateur de l’Etat du Parana. « Le bolsonarisme a conquis le Sénat et l’on va assister à une bataille idéologique féroce avec la gauche ces prochaines années », prédit Thomas Traumann, politologue attaché à la Fondation Getulio Vargas. La réélection de l’actuel président de la chambre haute, le centriste Rodrigo Pacheco, est aujourd’hui tout sauf garantie.

Lire notre reportage : Article réservé à nos abonnés Au Brésil, Bolsonaro profite de la fête du bicentenaire pour galvaniser ses partisans

A la Chambre des députés, cette fois, le PL de Jair Bolsonaro remporte la victoire, conservant la première place avec 99 sièges conquis. Mais, dans une assemblée très éclatée, comptant une vingtaine de partis politiques élus à la proportionnelle, ce succès reste à relativiser. A la chambre basse domine toujours le Centrao, ce « gros centre » rassemblant une constellation de formations opportunistes, sans idéologie et le plus souvent corrompues. Celles-ci ont conquis, dimanche 2 octobre, autour de 148 sièges. « On constate que les partis du Centrao emportent la mise, déclare encore Thomas Traumann. C’est une victoire pour Arthur Lira, figure du centre, leader du Parti progressiste [le PP] et allié de Bolsonaro, qui a disposé d’un budget exceptionnel, offert par le pouvoir, pour faire élire ses alliés. »

Percées inattendues

Parmi les autres figures d’extrême droite à Brasilia, Eduardo Bolsonaro, troisième fils du président, est réélu député fédéral de Sao Paulo, malgré la perte d’un million de voix par rapport à 2018. Le général Eduardo Pazuello, ministre de la santé de Jair Bolsonaro durant la gestion catastrophique de la pandémie de Covid-19, a, de son côté, reçu plus de 205 000 suffrages, devenant le deuxième député le mieux élu de l’Etat de Rio. Enfin, Ricardo Salles, ancien ministre de l’environnement, connu pour ses provocations contre les écologistes, est également élu député à Sao Paulo.

Il vous reste 48.04% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.