Un rapport de la Cour des comptes sur les subventions à l’agriculture en Outre-mer entre 2015 et 2022 met en lumière une répartition inéquitable des fonds. Malgré le déclin des filières traditionnelles telles que la banane et la canne à sucre, ces dernières continuent de capter la majeure partie des subventions, tandis que les secteurs vivriers de Guyane et de Mayotte, bien qu’essentiels pour l’autonomie alimentaire, demeurent largement sous-financés. En effet, près de 90 % de l’aide de l’État et 75 % des fonds européens sont alloués à des filières en déclin. Cette situation entrave la diversification des cultures ainsi que l’atteinte des objectifs d’autosuffisance alimentaire.
La Cour des comptes souligne également que La Réunion a reçu 45 % des subventions agricoles allouées aux départements d’outre-mer entre 2015 et 2021, contre environ 25 % pour la Guadeloupe et la Martinique. La Guyane et Mayotte ne représentent quant à eux respectivement que 3 % et 1,5 % des aides, malgré leur production de fruits et légumes deux fois plus importante que celles de la Guadeloupe et de la Martinique.
Le rapport remet en question l’équité dans l’accès aux aides agricoles et souligne la nécessité d’une réforme pour répartir plus équitablement les subventions, favoriser la diversification des cultures et soutenir les secteurs vivriers en Guyane et à Mayotte. Cette démarche vise à encourager l’autosuffisance alimentaire dans ces régions, tout en réduisant la dépendance vis-à-vis des filières en déclin.
La Cour des comptes pointe le surfinancement des cultures de rente au détriment de Mayotte et la Guyane (Le Journal de Mayotte)
La Cour des comptes critique sévèrement les subventions à l’agriculture et à la pêche en Outre-mer (outremers 360)