La lettre de l'Institut d'émission
Août 2021

L’IEDOM a publié sa note trimestrielle relative aux Taux des crédits aux particuliers. Au deuxième trimestre 2021, les taux moyens des découverts et des prêts personnels ont encore reculé pour atteindre respectivement 7,75 % et 3,74 % (soit -36 et -8 pdb, après -77 et -5 pdb au trimestre précédent). Pour sa part, le taux moyen des crédits à l’habitat est demeuré relativement stable, à 1,36 % (+5 pdb, après -5 pdb). Les taux moyens appliqués en Martinique sont proches de ceux observés au niveau national s’agissant des crédits à l’habitat et des prêts personnels. En revanche, l’écart reste important sur les découverts. La publication est consultable sur le site de l’IEDOM.

Parallèlement à la publication de la note sur les Taux des crédits aux particuliers, est parue la note de l’IEDOM sur les Taux des crédits aux entreprises. Les taux moyens se sont inscrits en baisse au deuxième trimestre 2021 pour presque toutes les natures de crédit. L’abaissement du taux moyen des découverts s’est avéré particulièrement notable (-413 pdb), après une hausse exceptionnelle au trimestre précédent. Il a ainsi retrouvé son niveau habituel, à 5,93 %. Les taux des crédits à l’équipement et des crédits immobiliers ont aussi diminué, à 1,76 % et 1,39 % (-7 et -16 pdb). Seul le taux moyen des crédits de trésorerie échéancée a crû à 0,92 % (+39 pdb sur le trimestre). En effet, le recours aux prêts garantis par l’État (PGE) – pour lesquels le taux est nul ou proche de zéro – s’amenuise. La publication est consultable sur le site de l’IEDOM.

Alors que la situation sanitaire ne cesse de se dégrader, avec un taux d’incidence autour de 1 200 et un système hospitalier plus que saturé, le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran et le ministre de l’Outre-mer Sébastien Lecornu étaient en déplacement en Martinique le jeudi 12 août 2021. Ils ont notamment annoncé la mise en place d’un hôpital militaire équipé d’une vingtaine de lits de réanimation, l’arrivée de nouveaux renforts aux équipes soignantes locales et la réception imminente de 100 tonnes d’oxygène médical, ainsi que de traitements à base d’anticorps monoclonaux. Ils ont également rappelé que, dans le cadre du Ségur de la santé, 448 millions d’euros avaient été alloués à la Martinique, destinés en priorité à des investissements, mais également à l’assainissement financier des établissements de santé.

Selon l’Insee, à fin juin l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,8 % sur trois mois. Sans surprise, les prix de l’énergie ont à nouveau fortement progressé (+5,8 %), en raison de la hausse des prix du super sans plomb et du gazole (respectivement +10,1 % et +6,3 %), et malgré la contraction du prix du gaz (-0,8 %). Le prix des produits manufacturés a également augmenté (+0,7 %), tiré par la hausse des prix de l’habillement et des chaussures (+1,9 %). De même, le prix des services est orienté à la hausse (+0,4 %), avec en particulier la croissance du prix des transport (+9,7 %) et dans une moindre mesure de celui du prix des loyers (+2,3 %). Seuls les prix de l’alimentation ont reculé (-0,5 %). La publication est consultable sur le site de l’INSEE.

La commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC, ou ECLAC en espagnol) a révisé ses estimations de croissance pour la région, désormais établies à 5,2 % en 2021. Ce rebond, après la chute observée en 2020 du fait de la pandémie de COVID-19 (-6,8 %), ne suffira pas à assurer une croissance soutenue au cours des prochaines années. Ainsi, en 2022, les pays de la zone devraient connaître une progression de leurs PIB de 2,9% en moyenne, soit un ralentissement par rapport au rebond de 2021.
En effet, la région connait des problèmes structurels importants, qui se traduisaient déjà par une faible dynamique de croissance avant 2020. Avec la pandémie, les déséquilibres se sont aggravés, et les inégalités et la pauvreté se sont accrus. Selon la CEPALC, les niveaux d’endettement extrêmement élevés restreignent les marges de manœuvre en termes de politique budgétaire et mettent en péril la croissance future. Dans certains pays de la Caraïbe, l’endettement public excède 100 % du PIB.

Compte tenu des taux d’inflation très fluctuants dans le pays (par exemple, des niveaux hauts comme 20 % en 2008 avec la crise financière, ou des niveaux très faibles, comme 2 % en 2016), la banque centrale de Jamaïque s’était fixée en 2017 un objectif de rythme de hausse des prix de 4 à 6 % par an. Afin de permettre l’adhésion de la population aux réformes, la banque centrale a eu l’idée de recourir à la musique, réel vecteur universel de communication. C’est ainsi qu’en 2019, plusieurs groupes et chanteurs de reggae (notamment Tarrus Riley, star jamaïcaine) ont été chargés de créer des clips autour du thème de l’inflation. Ces modes de communication, très novateurs, ont potentiellement contribué au maintien de l’inflation dans sa fourchette cible, avec des taux de de 6,4 % en 2020 et de 4,3 % en juin dernier.

L’IEDOM publie deux notes de conjoncture financière relatives au coût du crédit à La Réunion :
• Taux des crédits aux entreprises au deuxième trimestre 2021
• Taux des crédits aux particuliers au deuxième trimestre 2021
La majorité des taux moyens des crédits aux entreprises diminue. Du côté des particuliers, le taux moyen des nouveaux crédits à l’habitat atteint un nouveau point historiquement bas à 1,23 %.

Cliquez ici pour retrouver la note sur les taux de crédits aux entreprises

et

ici pour la note sur les taux de crédits aux particuliers

L’IEDOM continue d’accompagner les entrepreneurs à la recherche de solutions de financement avec leurs partenaires financiers à travers la médiation du crédit aux entreprises.

Au cours du premier semestre 2021, le nombre de dossiers éligibles à la médiation décroît, en cohérence avec la diminution des demandes de Prêt Garanti par l’État (PGE). Sur cette période, 48 dossiers ont été jugés éligibles, soit moitié moins qu’au deuxième semestre 2020. Le recul observé s’accentue sur les derniers mois, mais le nombre de demandes de médiation reste toutefois supérieur aux niveaux d’avant-crise.

Depuis le début de la crise sanitaire à la Réunion, la médiation du crédit s’est déroulée de manière positive dans un cas sur deux, apportant des solutions à plus de 100 entreprises et contribuant à préserver près de 775 emplois.

En juillet 2021, l’indice des prix à la consommation progresse de 0,3 % par rapport à juin, tiré par la hausse des prix de l’énergie (+1,8 %) et des services (+0,9 %). En effet, le prix des produits pétroliers continue de progresser (+2,6 % sur un mois) et la hausse saisonnière des tarifs aériens fait gonfler le prix des transports (+33,3 %, après une augmentation de 13,3 % en juin). Les prix de l’alimentation et des produits manufacturés affichent à l’inverse un repli de -1,0 % et de -0,2 % respectivement. Sur un an, les prix progressent de 1,3 % à La Réunion contre 1,2 % en France hors Mayotte.

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La compagnie aérienne Air Austral va bénéficier d’une nouvelle aide de l’État de 20 millions d’euros, selon un arrêté publié dimanche 29 aout 2020. Ce versement se fera sous la forme d’un prêt, par l’entremise de Natixis, au titre du programme du fonds de développement économique et social (FDES). Cette aide de 20 millions d’euros vient compléter les prêts successifs de l’État pour soutenir la compagnie aérienne qui a fortement subi l’impact de la crise sanitaire.

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La vanille de La Réunion a décroché le label recherché d’Indication géographique protégée (IGP) attribué par la Commission européenne, selon un communiqué publié le 27 août 2021. La Vanille de l’île de La Réunion se présente en gousses entières, transformées, et non vidées de leurs graines. La Commission souligne que la vanille de La Réunion « se distingue par sa finesse et sa douceur » et que sa qualité « provient des facteurs naturels et du savoir-faire des producteurs. »

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L’aéroport de La Réunion Roland Garros n’a pas été épargné par la crise sanitaire de la Covid-19. La plateforme enregistre une chute historique de son chiffre d’affaires en 2020 (-39 % par rapport à 2019) et du nombre de passagers transportés (-58 %) La levée du confinement et l’allègement des restrictions de déplacements en milieu d’année n’ont pas suffi à susciter la reprise du trafic aérien : au second semestre, l’aéroport a accueilli seulement 490 000 passagers, contre 1,4 million l’année précédente. L’impact de la crise sanitaire sur le trafic fret a été moins marqué : sur l’ensemble de l’année, l’aérogare réceptionne 24 185 tonnes de marchandises, un montant en recul de -17 % par rapport à 2019. À l’issue du confinement, la société aéroportuaire a opéré un premier tirage de 20 millions d’euros sur le prêt de 100 millions d’euros accordé par la Banque Européenne d’Investissement (visant à soutenir la mise en œuvre du plan stratégique de l’aéroport sur la période 2017-2022), afin de refinancer les investissements initialement financés sur fonds propres.

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Au 31 décembre 2020, La Réunion est le département d’Outre-mer comptant le plus grand nombre d’exploitations agricoles en mode de production biologique : 402, soit +18 % par rapport à 2019. Avec plus de 1 900 ha, l’agriculture bio représente aujourd’hui près de 5 % des terres agricoles réunionnaises, contre 9,5 % en France. Les productions végétales constituent la majorité des surfaces conduites en bio. Côté élevage, les filières œufs et apicole sont les mieux représentées : environ 23 000 poules pondeuses (+17 % en un an) et plus de 1 000 ruches fournissent œufs et miel bio pour le marché local.

[Cliquez ici pour retrouver l’intégralité de la note->https://www.agencebio.org/2021/07/08/acceder-au-direct-le-9-juillet-a-10h-conference-de-presse-de-lagence-bio/

En 2020, la Commission des limites du plateau continental, organe spécialisé des Nations-Unies, a autorisé la France à étendre son plateau continental au large des îles Saint-Paul et Amsterdam de 93 202 km². Avec également une extension de 58 121 km² au large de La Réunion, la France voit son domaine sous-marin agrandi de plus de 150 000 km².
Les TAAF n’ont pas échappé aux profonds bouleversements liés à la crise sanitaire. L’isolement et les ressources limitées ont contraint le territoire à suivre une stratégie d’évitement total, pour empêcher toute entrée du virus dans les districts.

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