La lettre de l'Institut d'émission
Avril 2021

 
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 La voix des Banques centrales

Quelles politiques budgétaires au-delà du soutien monétaire ?

Discours de François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France durant le séminaire de haut niveau Eurofi – Lisbonne, 16 avril 2021

Mesdames, Messieurs,

Je suis très heureux de me joindre à vous aujourd’hui. Je voudrais adresser mes plus chaleureux remerciements à Didier Cahen et à David Wright, qui parviennent, en dépit des difficultés de l’heure, à entretenir cet esprit européen constructif auquel nous tenons tous. Comme vous le savez, la période de réserve de la BCE a déjà commencé, je ne parlerai donc pas de politique monétaire. Ce qui me donnera toutefois l’opportunité d’aborder un point central de notre Union économique encore inachevée parallèlement à la réussite de notre Union monétaire : la politique budgétaire. La politique monétaire ne peut – et n’est heureusement plus – le seul outil contracyclique disponible dans la zone euro. Il existe deux autres liens entre politique monétaire et politique budgétaire sur lesquels je souhaiterais attirer votre attention : une politique monétaire accommodante, comme celle que nous menons aujourd’hui, soutient une politique budgétaire active. Le second lien est le risque d’une interdépendance entre banques et émetteurs souverains qu’en tant que superviseurs, nous voulons absolument éviter. Permettez-moi néanmoins d’insister sur le fait que je n’ai aucune crainte à ce sujet pour le pays que je connais le mieux : depuis 2014, les banques françaises ont réduit leurs expositions vis-à-vis de la dette publique en termes absolus et l’ont fait de façon radicale par rapport à la taille de leur bilan.

J’évoquerai en premier lieu les leçons « budgétaires » que nous pouvons tirer de la crise Covid pour l’Europe (I). Je me placerai ensuite au niveau national en évoquant la situation française pour illustrer ces principes (II).

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

De la vaccination à la reprise en V de l’économie européenne

Alfred Kammer

Un an après le début de la pandémie, l’Europe se trouve à un nouveau tournant. Le continent fait face à de nouvelles vagues d’infections, qui nécessitent de nouveaux confinements. Mais à la différence de l’année dernière, des vaccins sûrs et efficaces sont désormais disponibles. Malgré la lenteur des vaccinations, la fin de la pandémie devient envisageable. En raison des vagues d’infections qui se succèdent et de la lenteur des vaccinations, le redressement de l’économie européenne reste hésitant et inégal. Si la production industrielle a retrouvé son niveau d’avant la pandémie, le secteur des services continue de se contracter.

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La crise COVID en Outre-mer : Des « faiblesses structurelles » qui ont amorti le choc conjoncturel en 2020. Un rebond d’ampleur incertaine pour 2021

À l’occasion de la conférence de presse annuelle donnée au siège parisien des Instituts d’Émission, Marie-Anne Poussin-Delmas, Président Directeur général et Stéphane Foucault, Directeur, ont présenté un bilan de la situation économique et monétaire en outre-mer. Passé le choc économique du 1er confinement, les économies ultramarines ont montré une résilience plus forte qu’attendue. Celle-ci est d’abord due à l’ampleur du dispositif d’accompagnement mis en place par l’Etat, les collectivités, les banques et, dans le Pacifique, l’IEOM. Paradoxalement, cette résilience trouve en partie son origine dans les faiblesses structurelles des Outre-Mer qui ont amorti le choc conjoncturel.

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Repenser l’action publique peut contribuer à instaurer une reprise plus forte, plus résiliente, plus équitable et plus durable après la pandémie

La pandémie de COVID-19 a provoqué des perturbations sociales et économiques partout dans le monde, mais elle offre aussi aux gouvernements l’occasion de mettre leurs économies sur une trajectoire de croissance plus durable et inclusive tout en s’attaquant aux problèmes sous-jacents : c’est ce qui ressort du dernier rapport Objectif croissance publié par l’OCDE. Dans ce rapport intitulé Objectif croissance 2021 : pour une reprise dynamique, l’Organisation analyse les défaillances qui préexistaient avant la pandémie ainsi que celles qu’elle a provoquées, et offre aux responsables de l’action publique des conseils ciblés par pays leur permettant de profiter de l’occasion qui leur est donnée d’une refonte complète de leurs politiques.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Parution de la note « Tendances conjoncturelles – 4e trimestre 2020 »

La seconde partie de l’année 2020 est marquée par l’allègement des mesures sanitaires en Guadeloupe, permettant ainsi la reprise économique. De ce fait, l’indicateur du climat des affaires (ICA) a poursuivi son redressement : +7,0 points, à 96,8 points au 4e trimestre 2020. Toutefois, l’ICA reste en deçà de son niveau sur le long terme. De plus, selon l’enquête trimestrielle de conjoncture de l’IEDOM, les chefs d’entreprise tablent sur un repli de l’activité au 1er trimestre 2021.

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Parution de la synthèse annuelle 2020 de la Guadeloupe

L’année 2020 est marquée par le coup d’arrêt imposé par la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19. Selon le partenariat CEROM, la situation inédite de confinement de la population est à l’origine d’un net recul de l’activité économique estimé à -20 % par rapport à une situation dite « normale ». Globalement, sur l’année 2020, l’impact est évalué à environ 3 points de PIB. Pour rappel, la croissance du PIB de la Guadeloupe s’élevait à +0,6 % en volume en 2019, après +2,2 % en 2018.

L’ensemble des secteurs est impacté par la crise. Celui du tourisme est le plus durement touché avec une fréquentation de l’île amputée de moitié. Les secteurs du BTP et des industries (hors IAA) suivent, tandis que les secteurs du commerce, des autres services marchands et des IAA accusent des dommages plus modérés.

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Nos partenaires publient...

La DEETS Guadeloupe a réalisé, en partenariat, avec la CGSS la note de conjoncture Emploi-Marché du Travail du 4e Trimestre 2020 en Guadeloupe

Pour information, la Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIECCTE) s’est regroupée avec la Direction de la cohésion sociale (DCS), pour devenir la Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS) depuis le 1er avril 2021.

 Actualités économiques locales

Renouvellement et modernisation de la flotte de Corsair

Le transporteur aérien s’est doté d’un A330-900, issu de la dernière génération d’avions moins polluants et moins bruyants. C’est le premier avion d’une série de cinq commandés (Airbus A330Neo) et qui intégreront la flotte d’ici juin 2022. Celle-ci sera alors composée de 9 Airbus d’un âge moyen de 5 ans. Le vol inaugural entre Paris et Pointe-à-Pitre a eu lieu le 15 avril.

Avec cette nouvelle acquisition, Corsair affiche sa volonté de devenir leader sur les destinations Outre-mer en misant sur des gains de compétitivité. L’Airbus A330Neo consomme moins de fioul induisant de fait, une réduction de l’empreinte carbone, soit 94 000 tonnes de CO2 économisées en moyenne, par avion, chaque année. Son empreinte sonore a diminué de moitié. Par ailleurs, cet appareil offre une plus grande capacité de fret (jusqu’à 10 tonnes supplémentaires, par rapport au A330-300).

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Le Syndicat mixte des transports, unique syndicat en Guadeloupe

Dans le cadre de la Conférence territoriale de l’action publique consacrée au transport, les élus régionaux ont signé un accord en faveur de la création immédiate d’une autorité unique de la mobilité. Les compétences de toutes les collectivités en matière de mobilité vont être transférées à une structure unique, le syndicat Mixte des transports (SMT).

Les principaux enjeux sont les suivants : la fréquence des transports en commun, l’implémentation d’un tarif socialement juste et la qualité du service. 140 circuits sont actuellement déployés sur le territoire guadeloupéen.

Ce nouvel outil prévoit une mutualisation des moyens avec la création de nouvelles lignes, soit 9 nouveaux trajets pour le Nord Grande-Terre, 10 pour le transport interurbain et le développement d’un réseau urbain à l’horizon 2022 à Marie-Galante. En attendant sa mise en place, l’ensemble des collectivités ayant la compétence transport devront travailler à la rédaction des statuts qui feront du SMT, l’unique syndicat du transport en Guadeloupe.

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Accident industriel et campagne sucrière 2021 de Marie-Galante avortée

Un Conseil d’Administration (CA) extraordinaire de La Sucrerie Rhumerie de Marie-Galante (SA SRMG) s’est tenu le 22 avril suite à une importante casse sur la chaudière, qui a mis un terme à la campagne sucrière 2021, deux jours seulement après son lancement. En effet, la campagne sucrière a été lancée le 12 avril à Marie-Galante et aurait dû s’achever début juillet. Ont été intégrées à l’ordre du jour de ce CA, les mesures et stratégies pour la sauvegarde de l’Usine de Grand-Anse. Il a été décidé, à l’unanimité, de réparer le générateur de vapeur détruit pour un coût estimé à 1,8 M€ sur une durée de 10 mois alors que la SRMG avait déjà investi durant l’intercampagne plus d’un million d’euros pour remettre en état sa chaudière.

D’après la coopérative des planteurs de Marie-Galante (SICAMA), la coopérative cannière du territoire, les 4 000 tonnes de cannes qui avaient été coupées, mais non livrées, seront ramassées, pesées à l’usine et analysées, afin d’établir un prix qui permettra d’indemniser les planteurs. Les services de l’Etat ont ouvert une cellule de crise, pilotée par la DAAF, pour mener les concertations et échanges sur l’avenir des 68 000 tonnes de cannes encore sur pied à Marie-Galante. Il en ressort qu’elles devraient être acheminées vers la sucrerie Gardel. En toute hypothèse, les planteurs marie-galantais pourront percevoir par ailleurs la rémunération bagasse de 11 € par tonne. Les conditions de ce transfert doivent être définies au sein de la cellule de crise.

Pour rappel, la Région Guadeloupe avait déjà soutenu la filière canne-sucre-rhum à Marie-Galante confrontée à des difficultés structurelles importantes. En effet, aujourd’hui, la surface cannière totale à Marie-Galante ne dépasse pas 1 700 hectares, alors que le potentiel est évalué à 2 300 hectares. Face à cette situation, une convention « canne » avait été signée le 20 février 2017 entre l’État et la Collectivité. Conformément à l’avenant à la convention canne 2016-2022, la Région Guadeloupe avait alloué 850 000 euros à la sucrerie au titre de sa participation pour l’année 2020 à la convention de soutien. Toutefois, la campagne 2020 s’est avérée désastreuse compte tenu de la grande sécheresse, des nombreuses pannes et d’une récolte tardive. Sur l’enveloppe annuelle de l’ « aide à la garantie de prix », versée par l’Etat, une aide spécifique de 600 000 € revenait aux planteurs marie-galantais visant à encourager les apports d’engrais, les replantations et la remise en culture des parcelles en friche. L’objectif était de relever la production à au moins 150 000 tonnes à partir de 2020.

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Plan France Relance : soutien au tissu industriel local

Dans le cadre du programme « Territoires d’Industries », un appel à projets a été initié par la Direction générale des entreprises (DGE) et la Banque Publique d’Investissement (Bpifrance). L’accompagnement est réalisé sur une durée de 2 ans en matière de financement d’infrastructures, de foncier, d’immobilier, d’immobilisations incorporelles, d’achat d’équipements et de machines, de dépenses d’industrialisation, d’amélioration énergétique et environnementale ou encore d’outils de production. L’État et le Conseil régional décident conjointement du montant des aides allouées.

Première lauréate du dispositif de soutien à l’investissement industriel, l’entreprise Longueteau dont le cœur d’activité repose sur la production de rhums va pouvoir augmenter sa capacité de stockage et d’embouteillage par l’extension du site industriel comprenant la construction d’un bâtiment, une salle de stockage de produits finis et matières premières, une salle d’embouteillage et une salle de déchets pour matières recyclables et consignes. Le montant de l’investissement s’élève à 4,5 M€, le financement de l’État est à hauteur de 800 000 €.

L’entreprise Chlorex Industrie va, quant à elle, bénéficier également d’une subvention de 430 000 euros. Chlorex Industrie fabrique et distribue différents produits chimiques d’hygiène et d’entretien (savons, détergents et produits ménagers). Le projet de Chlorex Industrie retenu, a pour objectif la modernisation des équipements par l’achat de machines industrielles nouvelle génération. Le montant de l’investissement s’élève à 860 790 euros. Pour rappel, au plus fort de la crise sanitaire, Chlorex s’est vue confier la mission de produire localement des solutions hydroalcooliques.

 Actualités économiques régionales

Soutien financier du ministère des Outre-mer à 3 projets des Îles du Nord.

Dans le cadre du Fonds Exceptionnel d’Investissement (FEI), le ministère des Outre-mer apporte son soutien financier à des projets locaux structurants en matière de protection des populations face aux risques climatiques et de gestion des réseaux d’eau et d’assainissement. Ces subventions s’inscrivent dans la continuité des investissements de l’État réalisés pour la reconstruction d’infrastructures résilientes après le passage de l’ouragan Irma en 2017.

Les deux projets portés par la collectivité de Saint-Martin – la réhabilitation d’une médiathèque en abri anticyclonique et l’optimisation du bassin de collecte des eaux usées du Quartier d’Orléans – vont bénéficier d’un soutien de 3,6 M€.

A Saint-Barthélemy, l’extension et le remplacement du réseau d’eau potable et d’eaux usées seront financés à hauteur de 500 000 € soit 48 % du coût total du projet.

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Bouclier Qualité Prix : signature du partenariat entre l’État et les enseignes

Le préfet délégué de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin et trois parties prenantes du secteur de la grande distribution, Cadismarket, Casino et Super U ont signé jeudi 15 avril 2021 un partenariat dans le cadre de la mise en place du dispositif Bouclier Qualité Prix (B.Q.P). Initié pour la première fois à Saint-Martin en 2019, un accord a été signé le 17 juillet 2020 avec les magasins Super U.

Le prix de ce panier global est fixé à 98 euros. Trois sous-catégories composent ce panier :
- Produits alimentaires et de première nécessité : 53 euros ;
- Produits d’hygiène, d’entretien et d’équipement de la maison : 25 euros ;
- Produits infantiles et scolaires : 20 euros.

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Synthèse annuelle 2020 : coup de froid sur le climat des affaires

L’activité économique s’est contractée en 2020 sous l’effet de la crise sanitaire. L’indicateur du climat des affaires (ICA) connaît sa plus forte baisse (à 70,5 points au 1er trimestre 2020) depuis les évènements sociaux de 2009. Il rebondit au second semestre sans rattraper toutefois son niveau pré-Covid.
Les dispositifs d’aide mis en place par l’État ont limité la baisse de l’activité : les aides au titre du chômage partiel totalisent 100 millions d’euros en 2020 ; les aides versées au titre du fonds de solidarité se montent à 84 millions d’euros ; 750 millions d’euros de prêts garantis par l’Etat ont été distribués sur l’année.
Tous les grands secteurs économiques ont souffert de la baisse d’activité. Le secteur du tourisme semble le plus impacté, avec un chiffre d’affaires divisé de moitié en 2020. La publication est disponible en ligne, et abordée dans une interview donnée à la radio RCI ici.

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Réunions de la place bancaire et du comité consultatif de l’agence IEDOM

Le 20 avril 2020, l’agence IEDOM de Fort-de-France a tenu en visioconférence sa réunion de la place bancaire martiniquaise. Ce rendez-vous a été l’occasion de présenter aux banquiers de l’île une analyse de la conjoncture internationale, la synthèse de l’année 2020 pour la Martinique et les perspectives pour 2021, ainsi que d’échanger sur un premier bilan de la crise du Covid-19. Pour rappel, la place martiniquaise a contribué à hauteur de 811 millions d’euros aux prêts garantis par l’Etat.
Le 22 avril 2020, le Comité consultatif de l’agence IEDOM de Fort-de-France (rassemblant les représentants des principaux secteurs économiques) a été réuni en visioconférence. La réunion a eu pour but d’échanger sur le niveau de l’activité et les perspectives de redressement post-Covid dans les différents secteurs de l’économie martiniquaise.

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Intervention de l’IEDOM à la Mission locale Nord Martinique

Dans le cadre de la semaine mondiale de l’éducation financière qui s’est tenue du 22 au 28 mars 2021, Hervé LOUIS-JEAN, correspondant EDUCFI, est intervenu à l’agence de la Mission locale Nord Martinique de Sainte-Marie. Il a abordé de manière pédagogique les thèmes de l’épargne, du compte bancaire, du budget, des moyens de paiement. L’objectif de l’intervention est d’inciter les jeunes à s’intéresser aux questions d’argent. Le thème de cette année était « Take care of yourself, take care of your money », « Prenez soin de vous et de votre argent ». Des ateliers ludo-pédagogiques ont été organisés sur tout le territoire national.

 Actualités économiques locales

Inflation : baisse des prix de 0,2 % en février 2021, baisse de 0,3 % sur un an

Selon l’Insee, l’indice des prix à la consommation (IPC) diminue légèrement de 0,2 % en février 2021. En glissement annuel, l’IPC recule de 0,3 %. Les prix de l’alimentation sont en baisse (-0,8 % sur un mois et -0,6 % sur un an) en raison de la baisse des prix des produits frais (-1,5 %) et hors produits frais (-0,7 %). Le prix des produits manufacturés diminue (-0,3 %) notamment en raison de la baisse des prix de l’habillement et des chaussures (-1,6 %). En revanche, les prix de l’énergie augmentent de 3,6 % (mais -1,2 % sur un an) en février en raison de la forte hausse des produits pétroliers (+3,5 %), dont les prix de l’essence (+4,4 %), du gazole (+2,5 %) et du gaz (+2,0 %). La publication est consultable sur le site de l’INSEE.

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Emploi en 2020 : une baisse du chômage en trompe-l’œil

Selon l’Insee, le taux de chômage au sens du BIT recule à 12 % de la population active âgée de 15 ans ou plus (après 15 % en 2019). Cette amélioration est trompeuse, puisque dans le même temps la population active (en emploi ou au chômage) a baissé de 6,1 %. Les périodes de restrictions de circulation en 2020 ont ainsi fortement limité les démarches de recherche d’emploi et réduit la disponibilité pour travailler, conditions préalables pour être considéré comme chômeur au sens du BIT. En comparaison, le taux de chômage est inférieur en France hexagonale (8 %), mais supérieur en Guadeloupe (17 %), en Guyane (16 %) et à La Réunion (17 %). La publication est consultable sur le site de l’INSEE.

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Fonds Exceptionnel d’Investissement : 5 millions d’euros pour soutenir des projets martiniquais

Dans le cadre du Fonds Exceptionnel d’Investissement, une aide financière de 5 M€ a été débloquée à 10 projets martiniquais sélectionnés par le ministère des Outre-mer. Ces projets ont pour objectifs d’améliorer la cohésion sociale et la qualité de vie des habitants (construction d’infrastructures sportives) ou la rénovation d’infrastructures (renforcement de la sécurité, performance énergétique ou leur praticité). Cette aide soutient, entre autres initiatives, la construction bioclimatique du centre technique durable de la ville du Marin, la construction d’un poste de commandement communal à Schœlcher ou encore la construction d’un pont desservant un quartier de la commune de Case-Pilote.

 Actualités économiques régionales

Zone Caraïbe : rebond de la croissance en vue pour 2021

Selon les prévisions du Fonds monétaire international publiées en avril, l’économie mondiale devrait connaître un rebond de sa croissance de +6,0 % en 2021 et +4,4 % en 2022, après une contraction estimée à -3,3 % en 2020.
Pour la région Caraïbe, l’institution anticipe un taux de croissance plus modéré en 2021 (+3,3 %, après -4,3 % en 2020), mais très supérieur en 2022 (+11,1 %) avec la reprise escomptée à cet horizon du secteur du tourisme. En effet, la baisse d’activité en 2020 a été particulièrement importante pour les pays de la région, qui dépendent pour les uns, de l’activité touristique et pour les autres, des exportations de produits de base. Les difficultés persistantes liées à la crise sanitaire ont conduit le FMI à réviser à la baisse de 1,5 point de pourcentage à 2,4 % son estimation de croissance pour les économies caribéennes en 2021, par rapport à son estimation d’octobre. La publication est disponible en ligne.

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Obsolescence du modèle de croissance des économies d’Amérique latine et de la Caraïbe

Selon une étude de la Direction générale du Trésor, le ralentissement de la croissance de l’activité observé dans les économies d’Amérique latine et de la Caraïbe depuis 2011 (+1,3 % par an en moyenne, contre +4,2 % de 2000 à 2010) résulte d’une baisse structurelle de la productivité (le PIB réel par tête passe en moyenne de +2,9 % entre 2004 et 2010 à +0,7 % entre 2011 et 2018) conjuguée à un ensemble de chocs conjoncturels (baisse des cours des matières premières, ralentissement de la demande chinoise, etc.).
Par ailleurs, malgré une hausse du niveau de vie général de la population, les inégalités économiques restent très fortes dans la région : en 2018, en Amérique latine et Caraïbe, les cinq premiers déciles de la population ne perçoivent que 17 % des revenus totaux (contre 29 % dans l’Union européenne).
La crise sanitaire devrait aggraver cette situation : outre les effets négatifs des mesures de confinement sur l’offre et la demande domestiques, les économies de la zone sont pénalisées par la baisse de la demande extérieure, l’effondrement du tourisme, la contraction significative des transferts de fonds des migrants vers leur pays d’origine, et des flux nets de portefeuille négatifs. La publication est disponible en ligne.

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Tendances conjoncturelles du 4e trimestre 2020

L’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (IEDOM) publie les tendances conjoncturelles du 4e trimestre 2020 à Mayotte. Cette publication présente l’environnement des affaires et les évolutions conjoncturelles du trimestre.

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Tableau de bord CEROM Mayotte – 4e trimestre 2020

L’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (IEDOM) participe à la publication du tableau de bord économique de Mayotte. Cette publication s’inscrit dans le cadre du partenariat pour les Comptes économiques rapides pour l’Outre-mer (CEROM) qui réunit, depuis 2004, l’IEDOM, l’Agence française de développement (AFD) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Il a pour objectifs l’élaboration des comptes rapides, la modélisation de l’évolution des économies et la publication d’analyses macroéconomiques ou thématiques sur les départements et collectivités d’outre-mer.

Pour plus d’informations, consulter la publication en ligne sur le site des CEROM.

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L’économie de Mayotte en 2020

L’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (IEDOM) publie une synthèse de la situation économique et monétaire de Mayotte en 2020.

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 Actualités économiques locales

Mayotte sort progressivement du confinement

Avec le ralentissement de la circulation de la Covid-19, Mayotte commence, à partir du 15 mars, à sortir progressivement d’un confinement qui a duré plus de cinq semaines. Cependant, un couvre-feu est maintenu, avec des tranches horaires qui se réduisent toutes les semaines. Les écoles, les commerces, les lieux de culte et la restauration ont été autorisés à rouvrir progressivement.

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Mayotte recevra une subvention de 6 M€ pour déployer le très haut débit

Le 16 janvier dernier, le gouvernement a détaillé la liste des territoires qui bénéficieront de nouvelles subventions publiques pour déployer la fibre. Il s’agit d’une rallonge provenant majoritairement du plan « France Relance » visant, entre autres, à poursuivre le déploiement du très haut débit sur tout le territoire à horizon 2025. L’État investit 250 M€ pour former des experts et développer un numérique de proximité. À Mayotte, l’investissement sera de 6 millions d’euros.

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Le Conseil départemental porte à l’étude un projet de ligne ferroviaire

Mayotte est, à ce jour, le seul département français à ne pas disposer de transports publics terrestres. Ainsi, ses axes routiers sont souvent saturés. Afin de répondre à cette problématique, un nouveau projet est porté à l’étude par le Conseil Départemental suite à l’assemblée plénière du 25 février. Une ligne de voie ferrée relierait Grande-Terre sur les axes Nord-Sud et Ouest-Est, afin de fluidifier le trafic. Ce serait un projet sur 30 ans avec un coût estimé à 980 millions d’euros. Sa première phase porterait sur la liaison Longoni - Dembéni.

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3 000 emplois perdus pendant le premier confinement selon l’Insee

Malgré le dispositif d’activité partielle, 3 000 personnes ont perdu leur emploi, essentiellement parmi les employés à domicile et les non-salariés. Les 30-49 ans, les femmes et les natifs de l’étranger sont les plus touchés. Selon l’enquête Emploi, au 2ème trimestre 2020, à Mayotte, 49 000 personnes occupent un emploi au sens du Bureau international du travail (BIT). Le taux d’emploi, déjà faible, passe à 31 % (-3 points). Le taux de chômage s’établit à 28 % de la population active (-2 points par rapport au 2ème trimestre 2019). Cette baisse ne traduit pas une amélioration du marché du travail, mais un effet de confinement des personnes sans emploi. En effet, ces dernières ont réduit leur recherche active d’emploi, principalement les personnes privilégiant des secteurs dont l’activité est à l’arrêt.

Pour plus d’informations, consultez la publication en ligne sur le site de l’Insee.

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« REACT EU » va doter Mayotte d’une enveloppe de 134 millions d’euros pour la relance

« REACT European Union » est le plan de relance mis en place par l’UE en fin d’année dernière pour accompagner et relancer les économies des pays de l’union. Ce plan, en partie financé par Bruxelles, par un emprunt, va doter Mayotte d’une enveloppe de 134 millions d’euros pour relancer l’économie via des projets lauréats avant fin 2022. La Préfecture de Mayotte, autorité de gestion des fonds européens, lance donc le premier appel d’offre du plan de relance à destination des entreprises. Celles qui seront retenues pourront voir leur projet financé jusqu’à 70 %.

Pour plus d’informations, consultez le communiqué en ligne sur le site de la Préfecture.

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

L’IEDOM publie la synthèse de la situation économique et monétaire de La Réunion en 2020

Après une baisse d’activité sans précédent durant le confinement, l’économie réunionnaise fait preuve de résilience, aidée par une situation sanitaire maitrisée dans l’île et par des soutiens publics importants. Ainsi, après une chute brutale, l’indicateur du climat des affaires s’améliore sur la seconde partie de l’année pour se rapprocher de sa moyenne de longue période. La consommation des ménages se redresse et le marché du travail résiste. Néanmoins, malgré cette reprise progressive, l’activité économique s’inscrit globalement en retrait sur l’année et tous les grands secteurs économiques de l’île subissent des pertes en 2020. Le tourisme et la construction sont particulièrement touchés. Le commerce, l’industrie, l’agriculture et les industries agroalimentaires atténuent leur baisse de chiffre d’affaires. Les différents dispositifs de soutien ont joué un rôle important d’amortisseur. Le recours aux prêts garantis par l’État (PGE) a notamment été important avec 1,1 milliard d’euros octroyés aux entreprises réunionnaises. Du côté des ménages, les revenus ont été plutôt protégés par l’activité partielle et l’aide aux indépendants. La baisse de la consommation se traduit par une hausse importante de l’épargne des ménages de près d’un milliard d’euros.

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Tableau de bord de La Réunion du quatrième trimestre 2020

Chaque trimestre, le partenariat Cerom (Insee, Iedom, AFD) publie son tableau de bord qui dresse un état des lieux des indicateurs synthétiques de conjoncture. Le tableau de bord économique de La Réunion d’avril 2021, actualisé des données à fin décembre 2020, est disponible sur le site Cerom.

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 Actualités économiques locales

Malgré la crise sanitaire, l’emploi réunionnais progresse en 2020

En 2020, l’emploi salarié augmente de 2 %, soit une création nette de 5 300 emplois en un an (-1,1 % au niveau national). L’enquête emploi 2020 de l’Insee révèle une augmentation du taux d’emploi de 2 points par rapport à 2019 pour s’établir à 48 % des 15-64 ans. Cette hausse concerne principalement les personnes de 50 à 64 ans, en particulier les femmes plus souvent fonctionnaires ou sous contrat à durée indéterminée. En effet, le recours massif au chômage partiel, combiné aux dispositifs de fonds de solidarité et de prêts aux entreprises, a préservé l’emploi tout au long de l’année. En parallèle, le taux de chômage au sens du BIT recule et s’établit à 17 %. L’arrêt quasi total de l’activité économique a découragé les chômeurs dans leur démarche active de recherche d’emploi et s’est traduit par une hausse du halo autour du chômage (17 % des 15-64 ans au 2e trimestre 2020). Ce dernier a néanmoins retrouvé son niveau d’avant-crise dès le 3e trimestre avec la levée des mesures de confinement.

Lien vers l’enquête emploi 2020
Lien vers la note de conjoncture sur l’emploi salarié

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Une brève éclaircie pour la restauration et l’hôtellerie en fin 2020

Après un léger repli en novembre 2020, en lien avec la faible fréquentation touristique extérieure, l’activité de la restauration repart à la hausse en décembre 2020. Ainsi, les chiffres d’affaires des restaurants se redressent, dépassant de 16 % ceux de l’année 2019. En revanche, l’hôtellerie et la location de voiture, plus dépendantes de la clientèle non résidente, souffrent davantage des mesures de restrictions sanitaires, mais affichent en janvier 2021 des résultats supérieurs (+ 16 % pour l’hôtellerie) ou proches (-8 % pour la location de voiture) à ceux de 2020. En effet, l’activité de ces deux secteurs a doucement repris en décembre 2020, avec la levée des restrictions de déplacements et les vacances de fin d’année.

Lien vers le communiqué de presse

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Hausse des importations de fruits et légumes en 2020

L’observatoire des importations de La Réunion publie son bilan des importations de fruits, légumes et viandes sur la période 2011-2020. Les importations de fruits et légumes frais ont atteint un niveau historiquement haut en 2020, et ce malgré la crise sanitaire qui a paralysé l’activité économique et bloqué les circuits d’approvisionnement. Ainsi, les volumes importés de fruits frais s’élèvent à 22 250 tonnes (+12 % par rapport à 2019) et ceux des légumes à 18 500 tonnes (+ 9 % sur un an). À l’inverse, les importations de viande porcine et de volaille reculent de 6 % et 5 % respectivement.

Lien vers le bilan des importations

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Publication des Tendances conjoncturelles du 4e trimestre 2020

En avril 2021, l’IEDOM a publié les Tendances conjoncturelles au 4e trimestre 2020 à Saint-Pierre-et-Miquelon. Cette note analyse l’évolution de la conjoncture économique de l’archipel et conclut que l’activité économique montre quelques signes de fléchissement.
Cette note se complète d’annexes statistiques, une compilation de données à destination du grand public, disponibles ici.

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Publication de la Synthèse annuelle de l’économie de Saint-Pierre-et-Miquelon en 2020

En avril 2021, l’IEDOM a publié sa Synthèse annuelle de l’économie de Saint-Pierre-et-Miquelon en 2020. Cette note présente l’évolution conjoncturelle des principaux indicateurs macroéconomiques et sectoriels de l’archipel sur l’année.

L’année 2020 a été marquée par la pandémie de Covid-19. Malgré des incertitudes persistantes et une reprise inégale selon les secteurs d’activité, l’économie de l’archipel a montré une bonne résistance à la crise économique en 2020. Elle est attribuable, entre autres, à la consommation des ménages qui, malgré une baisse durant le confinement, s’est inscrite en hausse sur l’année complète.

 Actualités économiques locales

Situation sanitaire et campagne de vaccination contre la Covid-19

Après avoir connu des cas de Covid-19 en début d’année, rapidement maitrisés, l’archipel a débuté mi-mars une campagne de vaccination pour tous les adultes du territoire.

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Phénomènes d’érosion sur l’isthme de Miquelon-Langlade

L’isthme reliant Miquelon à Langlade a connu plusieurs épisodes d’érosion en quelques semaines en raison d’une météo défavorable. Enjeux écologiques, sociaux et économiques, ces phénomènes ont mis en exergue la fragilité de l’isthme et de l’archipel face à l’érosion et au changement climatique.

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Visite ministérielle et nomination d’un nouveau préfet

Pour la 1ère fois en tant que Ministre de la Mer, Annick Girardin était en visite sur l’archipel début mars. Elle a notamment rencontré les acteurs politiques locaux, les acteurs du secteur de la pêche ainsi que des membres d’associations.

Christian Pouget, sous-préfet à Béziers depuis 2015, a été nommé préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon le 6 janvier dernier. Arrivé sur l’archipel le 23 janvier, il succède à Thierry Devimeux, en poste depuis janvier 2018.

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 Actualités économiques régionales

Les taux directeurs canadien et américain restent bas et inchangés

Le 21 avril, pour le 4e trimestre consécutif, la Banque du Canada (BoC) a annoncé qu’elle maintenait son taux cible à sa valeur plancher de 0,25 %. Le 28 avril 2021, pour le 4e trimestre consécutif, la Réserve Fédérale américaine (Fed) a maintenu son taux directeur dans la fourchette 0,00 % à 0,25 %.

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L’activité économique canadienne ralentit

Après un trimestre de fort rebond, la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) canadien ralentit et s’élève à 2,3 % au 4e trimestre 2020.

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La monnaie unique se déprécie au premier trimestre 2021

Le taux de change EUR/CAD s’inscrit en baisse sur trois mois au premier trimestre 2021 (-5,4 % après -0,3 % au quatrième trimestre 2020). En glissement annuel, après 4 trimestres consécutifs de hausse, le taux de change se déprécie au premier trimestre 2021 (-5,3 % après +7,1 % au 4e trimestre 2020, +8,7 % au 3e trimestre 2020, +2,9 % au 2e trimestre 2020 et +4,1 % au 1er trimestre 2020). La monnaie unique s’échangeait au 31 mars 2021 à 1,4782 dollars canadiens.

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