La lettre de l'Institut d'émission
Février 2023

 
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 La voix des Banques centrales

Décisions de politique monétaire

Communiqué de presse, décisions de politique monétaire du 2 février 2023

Le Conseil des gouverneurs continuera d’augmenter sensiblement les taux d’intérêt à un rythme régulier et de les maintenir à des niveaux suffisamment restrictifs pour assurer un retour au plus tôt de l’inflation vers son objectif de 2 % à moyen terme. Il a donc décidé, ce jour, d’augmenter les trois taux d’intérêt directeurs de la BCE de 50 points de base et prévoit de continuer à les relever. Compte tenu des tensions inflationnistes sous-jacentes, le Conseil des gouverneurs entend relever de nouveau les taux d’intérêt de 50 points de base lors de la prochaine réunion de politique monétaire, en mars, et évaluera alors la trajectoire future de sa politique monétaire. À terme, le maintien des taux d’intérêt à des niveaux restrictifs permettra de réduire l’inflation en freinant la demande et d’éviter le risque d’un glissement à la hausse persistant des anticipations d’inflation. Dans tous les cas, les futures décisions du Conseil des gouverneurs relatives aux taux directeurs resteront dépendantes des données et continueront d’être prises réunion par réunion.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Enquête mensuelle de conjoncture

Enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France, Février 2023
Malgré la succession des chocs externes, l’activité économique en France continue mois après mois à faire preuve de résilience. Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 27 janvier et le 3 février), l’activité a de nouveau progressé dans chacun des trois grands secteurs au mois de janvier, de façon plus prononcée qu’ils ne l’avaient anticipé le mois dernier. Pour février, les entreprises anticipent un ralentissement avec une légère progression dans les services, une stabilité dans l’industrie et un repli dans le bâtiment. Lire la suite
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Les défaillances des entreprises ultramarines au 4ème trimestre 2022

Normalisation progressive en 2022 des défaillances qui demeurent inférieures de près de 15% à 2019 :
Le nombre de défaillances cumulé sur un an dans l’Outre-mer augmente de 21,3 % en 2022 (+50,0 % pour la France entière). À l’exception de la Nouvelle-Calédonie (où elles reculent de 9,3 %), les défaillances progressent dans toutes les géographies. Lire la suite

Taux bancaires et cours des devises

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Au 4ème trimestre 2022, le climat des affaires baisse légèrement, mais reste à haut niveau

Selon l’enquête de conjoncture du 4e trimestre 2022, le moral des chefs d’entreprises est en légère baisse, après avoir atteint un niveau record au 3e trimestre : l’indicateur du climat des affaires (ICA) baisse de 1,9 point sur trois mois, s’établissant à 111,9 points. Cette légère baisse de l’ICA met ainsi un terme à 3 trimestres consécutifs de remonté, après la chute observée fin 2021.
Si les professionnels interrogés perçoivent à nouveau une augmentation de leur activité au 4ème trimestre, ils constatent en revanche une détérioration des délais de paiement. En outre, le renchérissement du coût des matières premières et du fret constitue toujours des contraintes, qui affectent leur activité et obèrent leur trésorerie.
Au 4e trimestre 2022, l’activité de l’ensemble des secteurs s’améliore par rapport au trimestre précédent ; particulièrement pour les secteurs du tourisme et de l’industrie (y compris agro-alimentaire.
Concernant les prévisions d’activité, les chefs d’entreprises des secteurs du tourisme, de l’industrie, des services et du commerce anticipent une nouvelle hausse de leur activité au 1er trimestre 2023, alors que ceux du BTP et de l’IAA entrevoient une baisse.
Malgré les hausses tarifaires, qui affectent l’ensemble des destinations internationales, les bonnes perspectives du tourisme se justifient par plusieurs facteurs. Premièrement, le desserrement des contraintes liées à la crise sanitaire, ainsi que par l’attractivité de la destination consécutive à la médiatisation de la Route du rhum et le début de la saison des croisiéristes. En revanche, le contexte inflationniste pénalise particulièrement le secteur du BTP, dont le coût des approvisionnements explose parfois.
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4 400 entreprises ont bénéficié de PGE en Guadeloupe et dans les îles du Nord

A fin juin 2022, on recense 4 394 bénéficiaires de PGE. Les montants accordés représentent 748 millions d’euros, et ont progressé de 2,6 % depuis le début de l’année.
86 % des bénéficiaires se situent en Guadeloupe, 8 % à Saint-Martin et 6 % à Saint-Barthélemy.
En Guadeloupe, le secteur du commerce est celui qu’il a plus recouru aux PGE (40 % des montants).
A Saint-Barthélemy, le tourisme étant le secteur clé de l’île, il a le plus bénéficié des PGE. Près de 42 % des montants accordés ont été à destination du secteur de l’hébergement et de la restauration, soit 30 millions d’euros.
Les PGE à Saint-Martin ont été accordés en majorité au secteur du commerce (38 % du montant total), puis au secteur industriel (15 % du montant total).
L’encours de PGE restant à rembourser s’élève à 599 millions d’euros pour la Guadeloupe et respectivement 30 et 54 millions d’euros pour Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

 Actualités économiques locales

Fin de la grève à EDF-PEI

Le conflit entre les salariés affiliés à la FE-CGTG et la direction de l’entreprise EDF-PEI durait depuis plus de 60 jours, mais s’est terminé le vendredi 17 février par la signature d’un accord.
La fin des négociations, en présence du nouveau préfet, Xavier Lefort, en tant que médiateur, a permis la reprise de la centrale thermique d’EDF PEI, après avoir entraîné de nombreuses coupures pour les entreprises et des milliers de foyers guadeloupéens depuis janvier.
Pour en savoir plus
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Publication de l’étude « Les entreprises de Guadeloupe résistent à la crise sanitaire de 2020 »

Début février, l’INSEE a publié une étude sur l’impact de la crise sanitaire sur les entreprises guadeloupéennes en 2020.
L’étude constate un recul du chiffre d’affaires des entreprises guadeloupéennes de -3,7 %. Cependant, cette baisse est atténuée par les aides de l’État, qui ont pu profiter aux entreprises en réduisant les effets de la crise. Par ailleurs, le nombre de mises en liquidation a été limité.
Le secteur le plus durement touché est celui de l’hébergement et la restauration, dont le chiffre d’affaires a chuté de 25,9 %.
Pour limiter la dégradation de leur situation financière, les entrepreneurs ont recours à l’endettement, facilité par le dispositif des PGE (Prêts garantis par l’État). Les emprunts et dettes connaissent une hausse de 14,8 % en 2020.
Pour lire l’étude dans son intégralité
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Saint-Martin reçoit une délégation de la Commission européenne

Comme pour la Guadeloupe, l’île de Saint-Martin bénéficie des fonds structurels européens, depuis 1989.
Dans le but d’observer l’avancée des projets financés par les fonds européens, ainsi que la programmation des fonds européens, la collectivité a reçu, le jeudi 9 et vendredi 10 février, une délégation de la Commission européenne.
Sous la forme d’un comité de suivi, celui-ci a été tenu par le président Louis Mussington et le Préfet Vincent Berton.
Ce comité se tient au cours d’une période clé, avec le démarrage prochain de la nouvelle programmation pluriannuelle, 2021-2027. L’enveloppe FEDER qui sera allouée à Saint-Martin est de 58,8 millions d’euros.
Les fonds de la programmation 2014-2020 ont notamment servi à financer des projets de grande ampleur, comme ceux entrepris à l’hôpital Fleming, via le fonds REACT-EU, mis en place pour faire face à la crise sanitaire. « D’un point de vue global, Saint-Martin affiche, sur le programme opérationnel 2014-2020, un taux de programmation du FEDER de plus de 111 % sur l’enveloppe totale de 71,7 millions (crédits REACT EU inclus), tandis que le FSE affiche un taux de programmation d’environ 99 % sur l’enveloppe totale de 16,6 millions ».

 Actualités économiques régionales

De nouveaux projets et objectifs à l’issue de la Conférence sur l’énergie des caraïbes

La Conférence sur l’énergie des caraïbes, qui a réuni une vingtaine de pays en République Dominicaine a permis de mettre en lumière la volonté de développement des énergies renouvelables par plusieurs pays.
Cette rencontre a facilité la mise en relation des acteurs du secteur des énergies renouvelables et la connaissance des projets d’envergure dans les Caraïbes.
Le Vice-ministre de l’énergie du pays hôte, Rafael Gomez, a rappelé l’objectif de 25 % d’énergies renouvelables dans le mix électrique d’ici 2025, et de 30 % d’ici à 2030. Cet objectif pourra être atteint grâce à douze projets en cours de construction, soit 600 MW d’énergie propre avant la fin de l’année 2023.
Depuis plusieurs années la Dominique, très volcanique, cherche à développer la géothermie comme production d’énergie. La conférence a été l’occasion de faire un point sur ces travaux, dont les forages devraient se terminer en avril 2023, pour entamer la construction de la centrale électrique dans la vallée de Roseau. Cette nouvelle source d’énergie permettrait de produire 10 MW en plus.
 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Remise du Prix de l’Excellence Économique à trois lauréates guyanaises

Fin janvier 2023, la remise du Prix de l’Excellence Économique a eu lieu au Rectorat de Guyane. Les trois lauréates de terminale STMG ont été récompensées par des représentants du Rectorat, de l’IEDOM et du corps enseignant. 90 élèves de l’académie se sont inscrits au dispositif pour cette première édition 2022-2023 du PEE en Guyane, issus de quatre lycées de Cayenne, Kourou, Saint-Laurent-du-Maroni et Mana. Les élèves volontaires ont été évalués sur un sujet de quatre heures portant sur les politiques économiques et le pouvoir d’achat. En tant que partenaire officiel du dispositif, l’IEDOM était intervenu dans les établissements participants, sous la forme de conférences portant sur l’économie guyanaise et les missions des banques centrales.
Prix de l’excellence économique : trois lauréates récompensées (franceguyane.fr)

 Actualités économiques locales

Les prix des carburants repartent à la hausse au mois de février

Au 1er février 2023, le prix de l’essence est de 1,83 €/l (soit une hausse de 10 centimes sur un mois) et le prix du gazole est de 1,87 €/l (soit une augmentation mensuelle de 2 centimes). Le prix de la bouteille de gaz de pétrole liquéfié de 12,5 kg est de 22,84 € (soit une hausse de 1,40 €).
La remise forfaitaire de l’État, mise en œuvre pour lutter contre l’augmentation des prix des produits pétroliers due à la guerre russe en Ulkraine, a pris fin le 31 décembre 2022. De même, la baisse de la taxe spéciale sur les carburants décidée par la CTG n’est plus valable depuis le début d’année. Cependant, une indemnité de 100 € versée en une fois est mise en place par le gouvernement jusqu’à fin mars, afin de compenser la fin de la remise carburant.
Hausse du prix des carburants (franceguyane.fr)
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La Guyane fortement touchée par la précarité alimentaire

Des études menées en 2019 au Centre Hospitalier de Cayenne ont permis d’établir qu’au moins 14,3 % des personnes interrogées sur l’île de Cayenne sont en stress alimentaire, c’est-à-dire qu’elles se déclaraient préoccupées quotidiennement par le fait de trouver à manger. Cette situation découle directement du taux de pauvreté en Guyane : 53 % de la population vit en dessous le seuil de 1 020€ par mois, contre 14 % dans l’Hexagone.
Le Covid-19 aurait accentué ce phénomène, avec une insécurité alimentaire aggravée dès le premier confinement en mars 2020. Des enquêtes menées par l’hôpital de Cayenne, Médecins du Monde et la Croix-Rouge Française pendant la crise sanitaire en 2020 ont mis en exergue l’urgence de la situation : sur les 221 ménages interrogés, 49 % signalaient un budget hebdomadaire dédié à l’alimentation inférieur ou égal à 30 €, soit une somme plus basse par rapport à celle enregistrée avant la crise sanitaire. Ce faible budget contraint 2 ménages sur 5 à une alimentation insuffisante et hypocalorique.
Cette situation a perduré en 2021, avec cependant une légère amélioration. Le fait de vivre dans un logement avec de l’eau courante, bénéficier de l’accès à un jardin urbain et d’un soutien social sont des facteurs qui prémunissent de l’insécurité alimentaire.
L’insécurité alimentaire touche également les étudiants. Une enquête de 2022 menée auprès de 276 étudiants guyanais a montré qu’un étudiant sur deux est touché par cette forme de précarité, affectant directement leur parcours scolaire (manque de sommeil, de concentration, détresse psychologique, etc.).
14,3% de Guyanais en stress alimentaire (franceguyane.fr)
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Première réunion des présidents des EPCI

Les présidents des 4 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) de Guyane se sont réunis début février. Ce premier conseil a permis de discuter des problématiques communes et de gagner en visibilité auprès des interlocuteurs européens, nationaux et locaux. Le Président de la Communauté de communes des Savanes (CCDS) et Maire de Kourou a ainsi reçu ses homologues.
La gestion des déchets, la fiscalité, le foncier ou encore l’amélioration de la gestion des compétences transférées aux EPCI ont été des sujets centraux de la conférence. La conjoncture actuelle a été plus favorable pour les communes que pour les EPCI, avec une dotation globale de fonctionnement (octroyée par l’État) en augmentation pour les premières et en diminution pour les secondes. Le transfert de certaines compétences communales aux EPCI se couple ainsi avec une diminution des ressources disponibles, restreignant leurs marges de manœuvre.
La gestion des déchets, de l’eau et de l’assainissement à l’horizon 2026 constitue un enjeu majeur pour les EPCI. Cette prise de compétences s’inscrit dans un contexte où le taux d’intégration demeure bas pour les communautés de communes, celui-ci étant freiné par la distance et des réalités socio-économiques contrastées. Il en résulte une situation financière des EPCI très hétérogène : deux d’entre eux présentent des résultats favorables tandis que deux autres voient leur situation financière se dégrader fortement ces dernières années.
Guyane : Une première conférence des présidents d’EPCI pour trouver des solutions à leurs problématiques communes
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Une reprise encourageante de l’activité touristique en 2022

Le Comité du Tourisme de la Guyane et la société MTA Consulting ont présenté le 15 février les résultats de l’enquête de fréquentation touristique en Guyane pour l’année 2022. Plus de 90% des voyageurs étaient satisfaits de leur séjour et la fréquentation touristique a montré une reprise encourageante malgré les restrictions liées au transport aérien qui n’ont été totalement levées qu’en août 2022. L’enquête a porté sur les vols extérieurs et intérieurs ainsi que sur les résidents. Les visiteurs ont principalement été motivés par la consommation de produits locaux, la découverte de la nature et la rencontre avec la population locale. Les résidents ont quant à eux réalisé en moyenne 5 séjours avec des motifs de séjour principalement axés sur les loisirs, la famille et le travail. Les villes qui ont été les plus visitées sont Roura, Kourou, Saint-Laurent-du-Maroni, Cayenne, Sinnamary et Montsinéry-Tonnegrande.
Tourisme : un bilan « encourageant » en 2022 (Radio Péyi)
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Le haut débit devrait arriver dans les communes isolées en 2024

La société Marlink a signé un accord de 15 ans avec le groupe SES pour fournir des services de connectivité à haut débit en Guyane dans le cadre d’un contrat de Délégation de service public (DSP). Grâce à l’aide financière de l’Union européenne, du gouvernement français et de la Collectivité territoriale de Guyane, les deux entreprises prévoient de construire et de gérer l’infrastructure locale de terminaux satellitaires multi-orbites pour acheminer près de 3,5 Gb/s de capacité satellitaire pour les services grand public fixes et mobiles à large bande. Cette connectivité, prévue pour l’année 2024, permettra de combler la fracture numérique et d’améliorer l’accès à des services haut débit pour les applications professionnelles et résidentielles ainsi que pour les établissements scolaires de la région.
Ces services viendront s’ajouter à ceux du concurrent Starlink, qui propose également un système d’internet haut débit par satellite en Guyane depuis le 3 février.
Désenclavement numérique en Guyane : Marlink accélère la transformation digitale de la Guyane grâce au réseau de satellites multi-orbites de SES
Starlink : l’internet haut débit satellitaire éligible en Guyane (Radio Péyi)

 Actualités économiques régionales

Au Brésil, la lutte contre l’orpaillage illégal devient une urgence sanitaire

Au Brésil, l’orpaillage illégal a envahi le territoire des Yanomani, au point d’entraîner une famine au sein de ce peuple indigène. Le territoire yanomani se trouve dans le nord du Brésil, dans l’état du Roraima.
En réaction à cette situation, le président Lula da Silva a décrété que les permis d’exploitation ne seraient plus autorisés sur les territoires indigènes et a réaffirmé sa volonté de lutter contre l’orpaillage illégal. Par ailleurs, l’espace aérien a été fermé le 1er février et la Marine a pris le contrôle des fleuves du secteur. Cette opération a pour but d’asphyxier les ravitaillements des orpailleurs illégaux. Ils seraient environ 20 000, pour une population de 26 780 personnes. Selon une enquête de la plate-forme Mapbiomas, l’activité aurifère menée illégalement aurait détruit environ 1 038 hectares par an en Amazonie durant le mandat de Jair Bolsonaro, et serait ainsi directement responsable de la famine des Yanomani.
La ministre de la Santé a déclaré le territoire en urgence sanitaire, à la suite de la visite du président à Boa Vista (capitale de l’état du Roraima). Des évacuations de personnes les plus gravement malades ont pu être organisées (près de 1 000 personnes). En effet, les installations sanitaires locales n’étaient plus en état de fonctionnement, notamment à cause de leur destruction ou occupation par des garimpeiros. Des ravitaillements ont également pu être mis en place par voie aérienne. Une partie des fonds internationaux dédiés à la protection de l’Amazonie ont été débloqués à ces fins, selon la ministre de l’Environnement Marina Silva. L’octroi de ces fonds internationaux avait été suspendu pendant la mandature de Jair Bolsonaro, période durant laquelle l’orpaillage illégal s’est fortement répandu avec des conséquences aggravées pour l’Amazonie et ses populations.
En Amazonie, face au fléau de l’orpaillage illégal, les Yanomami reçoivent le soutien de l’État brésilien (lemonde.fr)
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Les vols Paramaribo-Belém passeront par Cayenne

Après l’annonce d’Air France d’une une reprise des vols Cayenne-Belém dès mai 2023, c’est désormais une seconde option internationale qui se présente pour la Guyane : la compagnie Fly All Ways annonce que ses vols allant du Suriname vers le nord du Brésil passeront par la Guyane. Pour ce faire, la compagnie utilisera un Airbus A320 prêté par une compagnie espagnole, Aura Airlines. Ces vols, effectuant des rotations les mercredis et dimanches, devraient à terme aller jusqu’à Fortaleza. Le dossier, présenté par la Direction générale de l’aviation civile, avait été ouvert en 2019, mais la crise sanitaire avait retardé la mise en place de la liaison. Cette escale est par ailleurs le fruit d’un travail conjoint entre la Chambre de Commerce de Guyane, la CTG et l’ambassade de France au Suriname.
Retour des vols Paramaribo-Cayenne-Bélem (franceguyane.fr)
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Au Suriname, couvre-feu suite à une manifestation contre l’inflation

Plus d’un millier de personnes ont manifesté dans les rues de Paramaribo le 17 février contre la hausse des prix des produits alimentaires, de l’essence et de l’électricité. La manifestation a dégénéré en émeute, quelques participants ont tenté d’entrer dans le Parlement et des pillages ont eu lieu dans le centre-ville. Une vingtaine de personnes ont été blessées et un couvre-feu a été décrété le soir même. Le 19 février, les commerçants ont pu rouvrir, annonçant cependant des pertes importantes.
Le calme est revenu à Paramaribo (franceguyane.fr)
 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Le nombre de bénéficiaires de la procédure de surendettement est en hausse en 2022 en Martinique

Dans les départements d’outre-mer, le nombre de dossiers déposés auprès des commissions est de nouveau orienté à la hausse en 2022 (+5,3 %). Pour autant, il reste inférieur au pic des dépôts observés en 2019 (-6 %). En Martinique, la hausse du nombre de dossiers déposés s’établit à 8% en 2022, avec 413 dossiers, proche de son niveau de 2019. Au niveau national, la tendance à la baisse des dépôts de dossiers de surendettement s’est poursuivie en 2022 avec une baisse de 6,5 % par rapport à 2021.
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L’institut dresse le bilan de son activité en 2022

L’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (IEDOM) de la Martinique publie son bilan d’activité 2022. Dans un contexte de normalisation progressive des conditions d’activité, l’agence de l’IEDOM Martinique confirme son rôle d’acteur de proximité au service des agents économiques et dans l’intérêt général. Lire la suite
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Quelle évolution de l’endettement et quels risques potentiels pour l’économie martiniquaise ?

La note thématique de l’institut fait le point sur l’évolution de l’endettement des entreprises et des ménages entre 2015 et 2021. Ce dernier a augmenté de 60 % pour les entreprises, et de 43 % pour les ménages en 7 ans. Cependant, la progression concomitante de la trésorerie et les comparaisons spatiales des taux d’endettement permettent de relativiser le constat de cette hausse. Tout comme la prédominance des emprunts à taux fixes. Pour autant, la question du financement des investissements futurs peut se poser, dans un contexte de normalisation de la politique monétaire qui induit une hausse des coûts de financement pour les agents économiques. Lire la suite

 Actualités économiques locales

La CTM offre une prime pour dynamiser les naissances en Martinique

Selon le dernier bilan démographique de l’Insee (janvier 2023), la population de la Martinique est estimée à 352 205 habitants au 1er janvier 2022 et continue de perdre des habitants (-1,4 % par rapport à 2021). En dix ans, l’île a perdu 1,0 % de sa population en moyenne par an (soit - 36 200 habitants). Face la la baisse continue de la population, la CTM a décidé de mettre en place la Maison de retour et de la famille. Ce projet vise à inciter les jeunes martiniquais à revenir sur le territoire et à procréer. Le projet s’articule autour d’aides à la recherche d’emploi, à l’installation et à la création d’entreprise. Il prévoit également le versement d’une prime de natalité (2 000€ après le 2e enfant et 3 000€ pour un 3e selon les ressources de la famille) pour stimuler la procréation. Lire la suite
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Le budget primitif 2023 de la CTM est en hausse

Le budget primitif 2023 adopté en février, s’établit à 1,8 Mds d’euros, soit une hausse significative de 16,9 % par rapport à 2022 (représentant +254 M€). Plus de 385 M€ (22 % du budget) seront consacrés au BTP, 87 M€ à l’économie (agriculture, pêche, soutien à la transformation des entreprises) et au total 635 M€ (36 %) à la relance. Différentes actions sont dores et déjà programmées et devraient alimenter la commande publique des prochains mois dans différents secteurs. Lire la suite
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Les actifs partent en moyenne plus tard à la retraite en Martinique que dans l’Hexagone

Selon une étude de la CNAV, les actifs en Martinique font valoir leurs droits à la retraite en moyenne à 64,7 ans contre 62,9 ans dans l’Hexagone. Les pensions du régime général sont en moyenne inférieures à celles perçues par un retraité dans l’Hexagone (686 € contre 755 €). Lire la suite
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Une exonération fiscale pour les entreprises de Martinique, Guadeloupe, Guyane, Mayotte et la Réunion

La Commission européenne a autorisé, jusqu’en 2027, une aide de 3 milliards d’euros de l’État à 5 régions ayant le statut de région ultrapériphérique de l’UE : Martinique, Guadeloupe, Guyane, Mayotte et La Réunion. Cette aide a vocation à compenser les surcoûts supportés par les entreprises par rapport à leurs situations ultrapériphériques. Elle prendra la forme de réduction des impôts payés par ces sociétés : taux d’octroi de mer réduit et exonération totale de cette taxe pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 500 000 euros.

 Actualités économiques régionales

L’informalité et la pauvreté des travailleurs pèsent sur le marché du travail en Amérique latine et dans les Caraïbes

Selon le rapport « Panorama du marché du travail » publié par l’organisation internationale du travail (OIT), l’Amérique latine et les Caraïbes sont confrontées à un contexte « hautement complexe et incertain » du marché du travail en 2023. L’économie régionale est affectée par les chocs mondiaux tels que la pandémie ou encore plus récemment la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Dans ce contexte, la reprise de l’emploi a été fortement stimulée par l’augmentation de l’économie informelle (entre 40 et 80 % des emplois crées). Le taux d’emploi informel serait ainsi de 50 % et touchent particulièrement les plus précaires. En conséquence, la mise en œuvre de politiques visant à créer des emplois formels apparaît nécessaire. Lire la suite
 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

L’IEDOM publie son bilan d’activité 2022 à La Réunion

L’IEDOM a dressé le bilan de ses activités au cours de l’année écoulée, alors que l’environnement post-crise sanitaire est marqué tant par la normalisation de l’activité que par la naissance de nouveaux défis économiques. Ainsi, le médiateur du crédit a été moins saisi en 2022 que l’année précédente, mais les saisies ont sensiblement changé de motifs, les demandes de restructuration de PGE devenant plus fréquentes. Le correspondant TPE-PME a porté un effort particulier à l’orientation des entrepreneurs et au conseil à la création d’entreprise. Le service Entreprise a coté environ 3 800 entreprises, selon la nouvelle échelle de cotation de la Banque de France. Le service Grand public a reçu moins de dossiers de surendettement que l’année précédente (- 2%) mais plus de consultations de fichiers d’incidents de paiement. L’IEDOM a sensibilisé pas moins de 1 500 personnes aux problématiques liées à l’argent et à l’économie dans le cadre de sa mission d’éducation budgétaire économique et financière (EDUCFI) et a publié 28 notes conjoncturelles.
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Plénière de la commission de surendettement à La Réunion

La commission de surendettement de La Réunion s’est réunie en formation plénière à l’agence IEDOM de Saint-Denis le 16 février 2023. Sous la présidence de Joaquin Cester, Directeur régional des finances publiques représentant le Préfet de région, elle a examiné le rapport d’activité 2022 et fait le point sur les principales évolutions du dispositif.
Le nombre de dossiers déposés auprès de la commission en 2022 est ainsi en légère baisse à 1176 (-2 %) par rapport à l’année précédente. Il représente 51 % de la totalité des dossiers déposés dans les DROM. Le taux de redépôts se situe toujours à un très bon niveau, à 26 % en 2022 contre 43 % au niveau national. Le taux de rétablissement personnel (effacement des dettes) atteint 43 % contre 47 % en 2021 (41 % au niveau national).
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Généralisation nationale du Passeport EDUCFI

L’année scolaire 2022/2023 est la 2ème année de généralisation nationale du Passeport EDUCFI. Celui-ci est devenu obligatoire pour tous les collèges avec une priorité donnée aux 4e, les 3e prépa-métiers et les SEGPA. Ce dispositif consiste à sensibiliser les élèves à la compréhension des principes d’établissement d’un budget, aux notions de compte bancaire, d’épargne, de taux d’intérêt, de crédit et de moyens de paiement, ainsi qu’à la prévention des arnaques financières. Il est également ouvert aux lycées volontaires pour les élèves en CAP.
Après l’avoir présenté aux chefs d’établissement fin novembre puis aux inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux début février, l’IEDOM prépare les enseignants volontaires à la passation via un accompagnement à la prise en mains des ressources fournies par la Banque de France.
Les inscriptions des établissements restent ouvertes jusqu’au 31 mars 2023.

 Actualités économiques locales

Prime de partage de la valeur : 14,7 millions d’euros versés à La Réunion

Depuis le 1er juillet 2022, les employeurs peuvent verser à leurs salariés une prime de partage de la valeur exonérée de cotisations et contributions sociales ainsi que d’impôt sur le revenu sous certaines conditions. Le montant de cette prime est limité à 3 000 euros par année civile ou 6 000 euros pour les entreprises ayant mis en place un dispositif d’intéressement ou de participation.
À fin novembre, 1 687 entreprises réunionnaises ont versé 14,7 millions d’euros de prime de partage de la valeur (soit 0,6 % du montant total versé en France entière). 19 212 salariés ont reçu cette prime, pour un montant moyen de 758 euros par salarié contre 721 euros au niveau national.
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Davantage de femmes entrepreneures, mais toujours dans peu de secteurs

À La Réunion, en 2018, 11 000 Réunionnaises sont considérées comme des entrepreneures qui exercent une activité non salariée et travaillent ainsi à leur compte. La part des femmes parmi les entrepreneurs augmente de façon régulière à La Réunion : elle atteint 37 % en 2018, soit un niveau proche de la moyenne nationale.
L’entrepreneuriat féminin reste fortement concentré dans le commerce, la santé et les services aux ménages. Les professions libérales sont nombreuses parmi les entrepreneures. La pérennité à cinq ans des entreprises qu’elles ont créées en 2014 est sensiblement inférieure à celle des entreprises créées par des hommes.
Note disponible sur le site de l’Insee.

 Actualités économiques régionales

Le cyclone tropical Freddy vu des autres pays de l’océan Indien

Les îles de l’océan Indien ont toutes été touchées par le cyclone tropical Freddy. À Maurice, le cyclone s’est caractérisé par un passage court, à près de 140 km de l’île au plus proche, dans la nuit du lundi 20 février. Des vols y ont été annulés et les transports publics y ont été interrompus. Lors du passage du cyclone (à approximativement 226 miles nautiques au Nord-Est de Rodrigues), un bateau de pêche taïwanais, le Lien Sheng Fa, a disparu, avec une quinzaine de marins à son bord. Après La Réunion, le cyclone a traversé Madagascar. Les autorités recensent plus de 78 000 sinistrés, dont 7 morts. Le cyclone a ensuite atterri au Mozambique, placé en alerte rouge lors de son passage. Les régions touchées ont subi de fortes inondations avec des vents allant jusqu’à 113 km/h. Freddy s’est affaibli en traversant l’Afrique australe, mais présente toujours un risque sérieux de fortes précipitations au Zimbabwe, en Afrique du Sud, en Zambie, au Malawi et au Botswana.
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L’Afrique du Sud inscrite sur la liste « grise » du GAFI

Le Groupe d’Action Financière (GAFI) créé initialement en 1989 par les pays du G7 pour examiner et élaborer des mesures de lutte contre le blanchiment d’argent a inscrit l’Afrique du Sud dans la « liste grise » des pays sous surveillance lors de son assemblée plénière des 22-24 février 2023. Selon le GAFI, l’Afrique du Sud doit améliorer ses capacités de lutte contre les activités financières criminelles. Il devient ainsi le deuxième pays du G20, aux côtés de la Turquie, à être inscrite dans cette liste. Cet avertissement devrait se traduire par des dépenses supplémentaires de la part des établissements financiers sud-africains pour se mettre en conformité avec la législation nationale et internationale sur la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB FT).
À noter que dans le cadre des échanges sur les bonnes pratiques en matière de LCB FT, la Banque de France organisera les 19 et 20 avril à Saint-Denis de La Réunion un séminaire destiné aux banques centrales africaines francophones.