La lettre de l'Institut d'émission
Mars 2023

 
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 La voix des Banques centrales

Décisions de politique monétaire de la BCE, le 16 mars 2023

Communiqué de presse

" L’inflation devrait rester trop forte pendant une trop longue période. Le Conseil des gouverneurs a donc décidé, ce jour, d’augmenter les trois taux d’intérêt directeurs de la BCE de 50 points de base, conformément à sa détermination à assurer un retour au plus tôt de l’inflation vers l’objectif de 2 % à moyen terme. Le niveau élevé d’incertitude renforce l’importance, pour le Conseil des gouverneurs, d’une approche s’appuyant sur les données pour les décisions relatives aux taux directeurs. Celles-ci seront prises en fonction de son évaluation des perspectives d’inflation compte tenu des données économiques et financières, de la dynamique de l’inflation sous-jacente et de la force de la transmission de la politique monétaire. "

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Projections macroéconomiques Mars 2023 de la Banque de France

Depuis la prévision de décembre, la Banque de France observe une détente plus nette qu’anticipé des prix de l’énergie du fait de la combinaison d’un hiver à la météo clémente, des efforts de sobriété énergétique et des mesures européennes, l’ensemble ayant permis d’éviter une crise d’approvisionnement. Ces facteurs conduisent la Banque de France à réviser, sur 2023, à la baisse l’inflation et à la hausse la croissance dans leurs projections de mars. À l’horizon 2024-2025, les projections sont peu modifiées. Ces projections, finalisées début mars, sont entourées d’une incertitude accrue du fait des tensions financières depuis le 10 mars. Lire la suite

Taux bancaires et cours des devises

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

La confiance des chefs d’entreprises fragilisée par le retour de l’inflation (Tendances conjoncturelles du T4 2022)

À fin décembre 2022, la conjoncture économique guadeloupéenne subit les effets de l’inflation, malgré une activité résiliente. Les charges d’exploitation des chefs d’entreprises restent dégradées, en raison de la réduction de leurs marges sous l’effet de la hausse des prix. Toutefois, le dynamisme de la consommation des ménages et la progression de l’activité ouvrent de bonnes perspectives aux investissements des entreprises, sur les douze prochains mois.
L’activité des entreprises est bien orientée pour l’ensemble des secteurs. L’activité dans le tourisme a été stable, et affiche de belles perspectives avec la reprise des escales de croisières. La tempête Fiona, survenue en septembre, affecte toujours le secteur de l’IAA, dont l’inflation sur les prix de l’alimentation et le recul des exportations alimentaires sont des conséquences directes. Les travaux de construction de logements contribuent au rebond d’activité du secteur du BTP.
Pour le début de l’année 2023, les perspectives sont moins bien orientées. Les effets de l’inflation à fin 2022 devraient ralentir l’activité des entreprises, fragilisant de nouveau leur situation financière.
Vous retrouverez cette publication sur le site (lien vers la publication)
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Un bilan d’activité de l’IEDOM porté par la reprise des activités économiques en Guadeloupe

Sur l’année 2022, 487 dossiers ont été déposés auprès du secrétariat de la Commission de surendettement de la Guadeloupe, contre 363 en 2021. Cette hausse est en partie liée à un effet de rattrapage consécutif aux contraintes (Covid et mouvements sociaux) de 2021.
L’activité de prélèvements/versements de billets en euros auprès de l’IEDOM s’est traduite par une nouvelle hausse de la circulation fiduciaire, qui approche désormais les 2 milliards d’euros. Le « billet moyen » émis par l’IEDOM s’élève à 28 €, proche de la métropole.
Au cours de l’année 2022, la mission d’éducation économique, budgétaire et financière des publics (EDUCFI) confiée par l’Etat à l’IEDOM a permis de sensibiliser plus de 2 000 personnes, au travers d’une centaine d’actions.
Côté entreprises 1 943 entreprises ont été cotées par l’IEDOM en 2022 (contre 1 892 en 2021) et 48 ont sollicité la Médiation du crédit (avec un taux de succès supérieur à 50 %). Le Correspondant TPE-PME de l’IEDOM a accompagné 95 dirigeants d’entreprise cette année, afin de comprendre leur(s) problématique(s), notamment en matière de financement, puis de les orienter vers les réseaux professionnels compétents pour apporter des réponses à leurs besoins. Ces sollicitations ont presque doublé sur un an (56 en 2021).
Enfin, l’agence de la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy a réalisé 14 publications, dont 3 Rapports annuels, pour chacune des géographies où elle intervient.

 Actualités économiques locales

La Guadeloupe a accueilli la XVIe Conférence de coopération régionale (CCRAG)

Les 8 et 9 mars, la Guadeloupe a accueilli la XVIe Conférence de coopération de la région Antilles-Guyane (CCRAG). Cette instance, présidée par le ministre des Outre-mer, vise à échanger sur les politiques et programmes de coopération mis en œuvre par l’État et par les collectivités territoriales, portant sur la Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
La communauté caribéenne (CARICOM), et l’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale ont également été associées à cet événement.
Sur le plan de la santé, il en ressort la volonté d’adhésion du ministère de la Santé à l’agence de santé publique de la CARICOM. Ceci permettrait d’avoir accès au suivi régional des épidémies, tout en développant des coopérations sur le traitement de certaines maladies.
La gestion de l’échouement des sargasses par la coopération régionale a été évoquée mais sera approfondie, notamment lors de la Conférence des Nations Unies sur les océans. En parallèle, une gestion des déchets à l’échelle régionale est envisagée, à travers la création d’un groupe de travail portant sur l’adaptation du coût des transports maritimes ou encore sur les barrières réglementaires existantes entre les Etats.
L’intégration régionale porte également sur les connexions maritimes et aériennes, via la négociation d’accords aériens entre les îles de la Caraïbe. Côté maritime, deux projets de coordination régionale vont émerger : l’un sera un observatoire portuaire régional « INTERAMERICAS GATE », d’un coût de près de 600 000 euros et l’autre, « CARIPORTS », sera quant à lui un projet de verdissement des ports.
Enfin, la mobilité des jeunes est promue grâce au soutien financier du nouveau programme Interreg, porté par le rectorat de Martinique. A une échelle plus large, il sera proposé à l’Union Européenne la création d’un "Erasmus Caraïbe".
Pour retrouver la synthèse de la Conférence
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Le retard du lancement de la campagne sucrière pèse sur les producteurs de canne

Depuis novembre 2022, les négociations de la convention de la canne sont en cours.
Cette convention est cruciale car elle fixe le prix de la canne à sucre et de ses co-produits, ainsi que les montants des subventions, et ce pour cinq ans (2023-2029).
Les négociations bloquent sur deux points principaux :
-  Le prix de la tonne de canne ;
-  La création d’une filière canne-sucre-rhum-énergie, afin de valoriser de la bagasse comme source d’énergie.
Dans l’attente d’un accord entre les syndicats et les usines de production, la récolte ne peut débuter. Celle-ci commence habituellement à la mi-février pour la Guadeloupe dite continentale, et à la mi-mars pour Marie-Galante. Or, avec le manque d’eau, les cannes ont commencé à se dessécher sur pied. Par ailleurs, le risque de pluies en pleine sécheresse s’accroît, comme l’année dernière. Ceci entraînerait une nouvelle baisse de la production et de la richesse en sucre ainsi qu’un un retard qui pourrait également affecter les emplois saisonniers, notamment ceux des chauffeurs d’engins agricoles.
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76 millions d’excédent budgétaire pour la Collectivité de Saint-Barthélemy

Début mars s’est tenu le débat d’orientation budgétaire de la Collectivité de Saint-Barthélemy afin d’échanger sur le futur budget (vote prévu le 30 mars).
La clôture des comptes de l’année 2022 fait ressortir un excédent de près de 76 millions d’euros, soit une augmentation de plus de 70 % par rapport à l’exercice précédent.
La hausse des recettes provient -entre autres- des taxes issues du tourisme et du commerce, avec 25 millions d’euros issus des droits de quai et un doublement de la taxe de séjour (15 millions en 2022 contre 8 millions en 2021).
S’ajoute au budget de la Collectivité une enveloppe de 2 millions d’euros issus du Fonds Vert ainsi que les fonds de lutte contre les sargasses.
Cet excédent budgétaire permet à la Collectivité d’augmenter certains budgets, comme le foncier, progressant de 15 millions d’euros. Le secteur de la santé disposera cette année d’une enveloppe budgétaire.
D’autres investissements seront financés, à l’instar de la nouvelle unité de production d’eau potable, pour un coût de 7,85 millions d’euros.
Au total, le budget de l’année 2023 devrait atteindre 99,5 millions d’euros, et un solde positif de 18 millions d’euros.
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 Actualités économiques régionales

Un niveau élevé d’inégalités économiques en République Dominicaine

Les dernières données publiées par le World Inequality Database mettent en lumière un niveau d’inégalités économiques particulièrement élevé en République Dominicaine, par rapport aux autres pays d’Amérique Latine et de la Caraïbe.
En 2021, 30 % des richesses nationales étaient détenues par les 1 % les plus riches de la population. La République Dominicaine détient ainsi un des taux d’inégalités les plus élevés d’Amérique Latine et de la Caraïbe. Pour mémoire, en Amérique Latine, 1 % des plus riches possèdent 25 % des richesses nationales.
Alors que le revenu moyen en République Dominicaine n’a cessé de croître au cours du temps, (+25,6 % entre 2011 et 2021), les inégalités de revenus ne se sont pourtant pas réduites.
Les 10 % les plus pauvres reçoivent moins d’1 % des richesses, tandis que les 10 % les plus riches captent 60 % des richesses du pays.
Enfin, les 50 % les plus pauvres de l’île se partagent 4,3 % des richesses. Les rémunérations des salariés se situent dans le bas du classement au sein de l’Amérique Latine et de la Caraïbe. Ils représentent environ 24,7 % du PIB en 2022. En Amérique Latine, cette part est comprise entre 46,2 % du PIB au Costa Rica, le dernier étant le Mexique (28,1 % du PIB).
Pour visualiser la base de données
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1,76 million d’euros pour le développement de la filière hydrogène dans la Caraïbe

A travers le fonds européen interrégional de la Caraïbe, l’Europe investit dans un projet d’hydrogène vert. Le projet, intitulé Maghic (Maritime Green H2 Infrastructure in the Eastern Caribbeans), vise à étudier les conditions de mise en œuvre d’équipements de production, de déchargement et de stockage de l’hydrogène vert dans les ports de Guadeloupe, Martinique et Sainte-Lucie.
Porté par 5 acteurs (Farwind Energy, les Grands ports maritimes de la Guadeloupe et de la Martinique, la SARA et la Unite Caribbean), ce projet bénéficiera d’une enveloppe de 1,76 million d’euros de subventions FEDER.
L’hydrogène vert serait produit à partir d’un navire énergie, où l’énergie venteuse transformerait le courant-vitesse en électricité stockée à bord. Cette technologie, développée par Farwind Energy, permettrait ensuite d’acheminer l’hydrogène vert jusqu’aux ports de Guadeloupe et de Martinique. Ces ports d’accueil fourniront alors les moyens de transférer l’hydrogène à terre. Pour sa part, la SARA apporterait son expertise sur le stockage de l’énergie une fois à terre.
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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Tendances conjoncturelles du 4e trimestre 2022

La conjoncture économique du 4e trimestre 2022 témoigne d’une détérioration de la confiance des chefs d’entreprise, avec un ICA en baisse de 4,4 points. Il s’établit à 98,2 points. Les prix, en hausse de 3,3 % sur un an à fin décembre 2022, demeurent la principale préoccupation des entreprises interrogées par l’IEDOM. 
Ce contexte pèse notamment sur la consommation : les volumes de biens de consommation importés sont en replis alors que leurs montants s’inscrivent en croissance.
Globalement, le volume des échanges extérieurs se contracte au 4e trimestre. En valeur, les importations progressent de 4 % (sous l’effet prix) et les exportations baissent de 27,1 %.
Sur le marché de l’emploi, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A diminue de 1,2 % sur le trimestre. Lire la suite

 Actualités économiques locales

Agriculture : un plan territorial pour l’autonomie alimentaire en Guyane

Une séance plénière du Comité d’Orientation Stratégique et du Développement Agricole (COSDA) s’est tenue à la CTG en vue de mettre en place le plan territorial pour l’autonomie alimentaire en Guyane. Cette réunion avait pour but de dresser les principaux objectifs vers une transition alimentaire et les défis de l’agriculture locale.
Les professionnels du monde agricole ont participé aux débats et ateliers qui ont animé cette séance. Dans le détail, de nombreuses thématiques ont été abordées : l’accès aux aides et financements, le foncier et l’aménagement des zones agricoles, la mise en conformité et la biosécurité, la compétitivité et l’insertion dans le marché agricole, l’insertion sociale, etc.
L’agriculture représente 4,3 % de la valeur ajoutée en Guyane contre 1,8 % pour la France métropolitaine. Marquée par l’importance de l’agriculture traditionnelle et la polyculture, elle se confronte à des enjeux de structuration importants. Le taux de couverture (rapport entre les importations et les exportations) demeure faible, s’élevant à 5,8 % en 2021. Lire la suite
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Foncier : près de 3 900 ha du foncier de l’État cédés à 5 communes

La commission Collectivités d’Attribution Foncière 2023 a émis un avis favorable et unanime à la cession gratuite de près de 3 900 ha du foncier privé de l’État à 5 communes guyanaises : 3 300 ha à Apatou, 400 ha à Montsinéry-Tonnégrande, 156 ha à Saint-Laurent-du-Maroni et 8,7 ha à Awala-Yalimapo. L’octroi de 2 ha à Camopi nécessite quant à lui des vérifications supplémentaires relatives au risque d’inondation. Cette cession devrait permettre aux collectivités de mener à bien des projets d’aménagement locaux ainsi que de constituer des réserves foncières.
Cette assemblée réunissait des représentants de l’ État (DGTM, Mission foncier, Direction des finances publiques), les membres de la CTG et les représentants des collectivités locales en demande de foncier.
L’accès au foncier demeure une problématique centrale en Guyane, qui touche notamment à l’accès au logement, au déficit d’infrastructures et au développement de l’agriculture. L’État détient 94 % du foncier du territoire. Suite aux mouvements sociaux de 2017, une attention particulière avait été donnée à cette question, l’État et les communes s’étant accordés sur la rétrocession de 250 000 hectares, destinés à la construction d’infrastructures, de logements et à la constitution de surfaces agricoles. Cependant, en novembre 2022, seuls 3 289 ha avaient été effectivement rétrocédés, avec 91 000 ha en cours de traitement. Afin de résoudre ce problème, le Ministre délégué aux Outre-mer avait annoncé en début d’année 2022 la simplification de la procédure. Une nouvelle commission devrait examiner d’autres dossiers en avril prochain. Lire la suite
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IPC : une tendance baissière en Guyane qui diverge de l’inflation nationale

L’IPC en Guyane est en recul en janvier : -1,2 % par rapport au mois précédent. Cette tendance diverge de celle observée au niveau national (+0,5 %). En glissement annuel, l’inflation reste toujours élevée à l’échelle locale aussi bien que nationale, mais à des niveaux différents : +3,0 % pour la Guyane contre +6,0 % pour la France entière.
Dans le détail, l’alimentation est le seul poste dont les prix continuent d’augmenter en Guyane (+0,7 %). À l’inverse, les prix de l’énergie connaissent la plus forte baisse sur le mois : -3,7 %. En glissement annuel, c’est aussi l’alimentation qui subit l’inflation la plus élevée : +8,2 % contre +7,1 % pour l’énergie. Les prix des services enregistrent également une baisse mensuelle, de 2,1 %, tandis que les produits manufacturés stagnent. Lire la suite
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Le bilan des Forces Armées de Guyane pour l’année 2022

Le bilan 2022 des Forces Armées de Guyane (FAG) porte sur trois missions principales : l’opération POLPÊCHE, l’opération HARPIE et l’opération TITAN. Les FAG rassemblent en tout 2 100 militaires.
L’opération POLPÊCHE, ayant pour but de lutter contre la pêche illicite, a permis de réaliser 12 contrôles de pêcheurs hauturiers pratiquant de manière non déclarée et non réglementée. Les FAG comptabilisent aussi 129 opérations de visite, 163 km de filets saisis et 192 540 kg de poissons rejetés à la mer. 155 des 324 jours passés en mer ont été dédiés à la lutte contre la pêche illégale.
L’opération HARPIE vise à lutter contre l’orpaillage illégal. Les Forces Armées ont saisi 35,8 millions d’euros d’avoirs criminels en 2022. Dans le détail, les saisies et la destruction concernent : 6 236 carbets, 100 concasseurs, 143 pirogues, 135 armes, 59 kg de mercure, 5 kg d’or, 661 groupes électrogènes et 187 quads.
Enfin, l’opération TITAN a déployé 350 militaires pour encadrer les six lancements du CSG, déployant à la fois l’armée de l’air, la marine et l’armée de terre. Lire la suite
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Le parc social de la Guyane représente 20 020 logements selon l’AUDeG

L’AUDeG a publié son Atlas du parc social de la Guyane, recensant le patrimoine total et évaluant les caractéristiques du territoire en la matière. Au vu du déficit d’infrastructures, couplé à une forte demande de logement social (80 % de la population guyanaise est éligible), cette étude permet de dresser un bilan actualisé des besoins actuels et futurs.
L’agence d’urbanisme dénombre ainsi 20 020 logements locatifs sociaux en 2021. La production prévue d’ici 2026 est de 6 541 logements supplémentaires (à l’étude ou en chantier). La croissance annuelle de construction est de 3,4 % entre 2016 et 2021 soit 3 616 nouveaux logements.
En outre, cette étude révèle l’inégale répartition territoriale des logements sociaux. En effet, les deux tiers du parc social se concentrent sur la CACL, malgré un rattrapage à l’Ouest amorcé en 2000 et renforcé à partir de 2010. Sur la CCOG, la croissance annuelle de construction est de 5,3 % entre 2016 et 2021. Actuellement, la CCOG concentre seulement 15 % du parc social alors qu’elle comprend environ 30 % de la population.
Parallèlement, une autre problématique du secteur découle de la faible quantité de logements locatifs très sociaux (LLTS), qui représentent actuellement 12 % du parc existant. Au vu des revenus de la population, la grande majorité des demandes est éligible au LLTS. Un effet de rattrapage est toutefois constaté : avec 1 500 nouveaux logements programmés, les LLTS devraient constituer 19 % des logements sociaux projetés d’ici 2026.
Enfin, l’AUDeG observe que les demandes d’attribution de logements sont de plus en plus nombreuses (avec une croissance 7,4 % par an). Cependant, seulement 16 % de ces demandes sont honorées en 2021. Le nombre de demandes satisfaites reste néanmoins en progression (+8,4 % en moyenne par an). Lire la suite
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Le prix de l’essence continue d’augmenter tandis que le prix du gazole baisse

Au 1er mars 2023, le prix de l’essence est de 1,87 €/l (soit une hausse de 4 centimes sur un mois) et le prix du gazole est de 1,74 €/l (soit une baisse mensuelle de 13 centimes). Le prix de la bouteille de gaz de pétrole liquéfié de 12,5 kg est de 23,80 € (soit une hausse de 0,96 €).
La remise forfaitaire de l’État, mise en œuvre pour lutter contre l’augmentation des prix des produits pétroliers due à la guerre russe en Ulkraine, a pris fin le 31 décembre 2022. De même, la baisse de la taxe spéciale sur les carburants décidée par la CTG n’est plus en vigueur depuis le début d’année. Afin de compenser la fin de la remise carburant, le Gouvernement a toutefois mis en place une aide spécifique de 100 €, sous conditions de ressources, en faveur des personnes qui ont une activité professionnelle utilisant leur véhicule pour travailler ou se rendre à leur travail. Les bénéficiaires peuvent solliciter cette aide jusqu’à fin mars. Lire la suite

 Actualités économiques régionales

La fin de chantier à Albina est prévue pour septembre 2023

Le président de la CTG Gabriel Serville a rencontré le ministre surinamais des Transports, de la Communication et du Tourisme, Albert Jubithana, le 17 mars. Cette visite a été l’occasion de discuter des traversées fluviales entre la Guyane et le Suriname, projet au point mort en raison d’un chantier inabouti du côté surinamais. Du côté guyanais, le bac Malani (remplaçant La Gabrielle), qui devait effectuer les rotations entre Saint-Laurent-du-Maroni et Albina, est en attente depuis février 2022.
Le ministre du Suriname a annoncé une fin de chantier prévue pour septembre 2023, assurant que 8 sociétés avaient répondu à l’appel d’offres. Le projet aurait pris du retard en raison de la planification et la technicité des travaux, qui requièrent davantage d’études préalables selon le ministre. Un accord sur une date finale de réalisation du projet était crucial pour ne pas perdre les crédits européens octroyés pour la construction de l’accotement. Lire la suite
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L’inflation annuelle dépasse 100 % en Argentine

Pour la première fois depuis 1991, la hausse des prix en Argentine a dépassé 100 %. Le président péroniste Alberto Fernandez, et son ministre de l’Économie Sergio Massa, avaient pourtant mis en place différentes mesures qui avaient permis une timide baisse de l’inflation durant la seconde moitié de l’année 2022. Malgré cela, elle se situe ainsi en février 2023 à 102,5 % en glissement annuel, après une hausse mensuelle de 6,6 % selon l’Indec (Instituto National de Estadistica y Censos).
Les produits alimentaires ont augmenté de 9,8 % sur le mois. En conséquence, à mi-2022, une personne sur dix n’avait pas les revenus suffisants pour pouvoir être en mesure d’acheter les produits de première nécessité. Les salaires ne permettent pas d’amortir la hausse vertigineuse du coût de la vie pour un nombre croissant d’Argentins.
Pays habitué à subir une inflation élevée, les gouvernements argentins d’horizons politiques différents se sont succédé avec pour objectif de réduire cette dernière, sans succès significatif et durable. La crise sanitaire, la reprise économique mondiale et le conflit russo-ukrainien ont été des facteurs aggravant fortement la hausse des prix et la pauvreté qui en découlent. À sept mois des élections présidentielles, les mouvements sociaux se sont amplifiés afin d’alerter les pouvoirs publics sur la situation de la population argentine. Lire la suite
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16e édition de la Conférence de coopération régionale Antilles-Guyane

La 16e édition de la Conférence de coopération régionale Antillles-Guyane s’est déroulée les 8 et 9 mars 2023 en Guadeloupe. Les enjeux de l’intégration des Outre-Mer dans leur environnement régional ont été discutés, qu’elle porte sur l’économie, la santé, la sécurité, le tourisme, la culture, l’environnement ou la géopolitique. Cette conférence n’avait pas pu avoir lieu depuis 2019, en raison de la crise sanitaire et de l’agenda politique national et local.
Le ministre délégué des Outre-Mer Jean-François Carenco était présent, permettant ainsi un dialogue entre l’État et les décideurs publics locaux sur la stratégie, les objectifs et les projets porteurs d’une meilleure intégration régionale. La Guadeloupe a notamment insisté sur le rôle déterminant des compétences des collectivités dans le développement d’une diplomatie territoriale de proximité. La volonté d’adhérer à la CARICOM a été réitérée. Lire la suite
 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Tendances conjoncturelles au 4e trimestre 2022 : le climat des affaires résiste mieux qu’attendu

Au 4e trimestre 2022, le climat des affaires résiste malgré l’accumulation de difficultés pour les entrepreneurs (tensions inflationnistes, renchérissement des conditions de financement, contexte géopolitique, etc.). L’indicateur du climat des affaires (ICA) fléchit ainsi légèrement à 108,1 (après 110,7). Il reste néanmoins au-dessus de sa moyenne de longue période (100), signe que l’activité demeure bien orientée. Si les chefs d’entreprises déclarent des effectifs en hausse au 4e trimestre, celle-ci reste moins forte qu’en début d’année, augurant un début de normalisation des conditions sur le marché du travail. Au 4e trimestre 2022, l’activité est moins dynamique mais reste en amélioration pour la plupart des secteurs. Ce ralentissement devrait se prolonger début 2023, dans un contexte de modération de la consommation des ménages et de hausse significative des prix à la consommation (de +3,9 % en glissement annuel à fin décembre 2022 à la Réunion).
La note sur les tendances conjoncturelles est disponible ici : Tendances conjoncturelles à La Réunion au T4 2022
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2.Hausse des taux des crédits à La Réunion au 4e trimestre 2022

Selon l’IEDOM, les taux des crédits aux entreprises augmentent sensiblement au 4e trimestre 2022. Le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits de trésorerie échancée augmente de 73 points de base (pdb) entre juillet et octobre 2022 à 2,47 %. Les nouveaux crédits à l’équipement sont en hausse de 21 pdb à 2,58 %. À rebours de cette tendance, le taux d’intérêt moyen des découverts se replie, passant de 5,95 % au 3e trimestre à 4,17 % au 4e trimestre.
S’agissant des taux appliqués aux particuliers, ils sont en hausse et restent proches à La Réunion de ceux appliqués en France entière, à l’exception des taux moyens de l’immobilier qui demeurent moins élevés. Ainsi, le taux moyen des nouveaux crédits à l’habitat progresse de 20 pdb, pour s’établir à 1,47 %. Le taux moyen des prêts personnels et autres crédits échéancés à la consommation augmente quant à lui de 27 pdb à 3,86 %.
Note sur les taux des crédits aux entreprises
Note sur les taux des crédits aux particuliers

 Actualités économiques locales

3.Démographie 2022 : hausse des décès et baisse des naissances

En 2022, le nombre de décès a augmenté par rapport aux années précédentes (+11 % par rapport à 2021 et +26 % par rapport à 2019). Cette hausse significative s’explique d’abord par la poursuite du vieillissement de la population : les générations nombreuses du baby-boom des années 1950 arrivent à des âges élevés, où la mortalité est plus forte. Elle s’explique ensuite par le contexte de la crise épidémique de Covid-19. La hausse des décès en 2022 à La Réunion est nettement supérieure à celle de la France métropolitaine (+9,8 %), où l’impact de l’épidémie de la Covid-19 a été, en comparaison, beaucoup plus fort en 2020 qu’en 2022.
En 2022, 13 190 enfants sont nés de mères domiciliées à La Réunion. C’est 280 bébés de moins qu’en 2021 (- 2,1 %). Au niveau national, le nombre de naissances baisse de 2,3 % en 2022 après avoir augmenté de façon exceptionnelle en 2021 (+1,0 %).
En conséquence, le solde naturel, différence entre les naissances et les décès, reste positif, mais diminue cette année encore et s’élève à +6 810 en 2022, soit le niveau le plus faible depuis 1951.
Etude INSEE
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Construction neuve à la Réunion – Notes de conjoncture

De janvier à décembre 2022, le nombre de logements autorisés à la construction est estimé à 7 950 à La Réunion, volume en baisse de 5,4 % par rapport à la même période un an auparavant. Ce phénomène s’explique par le recul des autorisations de construire pour les logements individuel (- 10,5 %), la hausse des autorisations pour les logements collectifs (+ 0,2 %) ne permettant pas de compenser cette baisse. Au niveau national la tendance globale est positive (+ 3,1 %), nonobstant la baisse des autorisations pour les logements individuels (- 7,6 %).
Sur cette même année, 328 760 m² de locaux non résidentiels ont été autorisés à la construction à La Réunion. Les surfaces autorisées sont en recul (- 4,4 %) par rapport à la même période un an auparavant. Cette baisse trouve son origine dans celles des surfaces autorisées des secteurs du service public, de l’artisanat, de l’entrepôt et de l’exploitation agricole.
Note de conjoncture - Préfet de La Réunion
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Bilan d’activité 2022 du Médiateur des entreprises

En 2022, le Médiateur des entreprises, qui aide les acteurs économiques à résoudre leurs différends, a été moins sollicité que l’année précédente : 3 677 demandes ont été reçues (dont 2 077 traitées), après 5 200 en 2021. Ce niveau reste cependant supérieur à celui observé avant la crise sanitaire. Dans le contexte de l’augmentation du coût des matières premières, et en particulier de l’énergie, les demandes les plus fréquentes concernent les prix des marchés publics et privés. Pour répondre à ces problématiques, le Médiateur des entreprises a accompagné les relations entre acteurs d’une même filière. Avec son soutien, une charte d’engagements a été signée en mars 2022, afin de modérer les hausses de prix de produits alimentaires, mais aussi des coûts liés aux intrants, à l’énergie, à l’emballage ou au transport. Le Médiateur des entreprises a également organisé un comité de crise sur l’énergie réunissant les principaux fournisseurs et les organisations interprofessionnelles et dont l’objectif consiste à corriger les comportements des fournisseurs d’énergie mettant en difficulté des entreprises ou des filières.
Bilan d’activité 2022 - Médiateur des entreprises

 Actualités économiques régionales

Les Seychelles acceptent l’Accord sur les subventions à la pêche

Les Seychelles sont le premier pays africain et le troisième pays membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), après la Suisse et Singapour, à ratifier l’Accord sur les subventions à la pêche. Pour rappel, les deux-tiers des Membres de l’OMC doivent accepter l’Accord pour que celui-ci entre en vigueur. Ce dernier vise à garantir la durabilité des océans en interdisant les subventions à la pêche préjudiciable (surpêche, pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN)), qui est un facteur clé de l’épuisement général des ressources halieutiques. En pratique, l’Accord établit un Fonds pour la fourniture d’activités d’assistance technique et de renforcement des capacités afin d’aider les pays en développement à appliquer la procédure. Pour rappel, la pêche (artisanale et industrielle) représente le 2e secteur économique le plus important après le tourisme
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7.L’Union des Comores élue à la présidence tournante de l’Union africaine

Le 18 février dernier, le Président de l’Union des Comores, M. Azali Assoumani, devient le nouveau Président en exercice de l’organisation panafricaine pour un mandat d’une année, privilège jusque-là des plus grands pays africains. Il prend le relais du Président de la République du Sénégal nommé en 2022. M. Assoumani a pour principale mission : « l’accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) » tout en assurant une stabilité politique via « la paix et la sécurité, le changement climatique et l’autosuffisance ». Selon la Banque Mondiale, le développement de la ZLECAF permettrait de mener à bien le lancement de la croissance à long terme sur le continent mais aiderait aussi l’Afrique à faire sortir de l’extrême pauvreté 30 millions d’habitants.