... Pour Maurice Obstfeld, Conseiller économique du FMI « la révision à la hausse de notre prévision pour 2017 est modeste, et la croissance potentielle à plus long terme reste modérée dans le monde entier par rapport aux dernières décennies, surtout dans les pays avancés ». Et de rajouter « … si la croissance pourrait être supérieure aux attentes à court terme, des risques considérables continuent d’assombrir les perspectives à moyen terme et pourraient en fait avoir augmenté depuis notre dernière prévision. ». Ainsi la croissance des pays avancés, devrait passer à 2 % en 2017 (+ 0,1 % par rapport aux projections de janvier 2017) ; les prévisions de croissance pour 2017 aux États-Unis sont de 2,3 %, stables par rapport aux PEM de janvier 2017 ; concernant la zone euro, le FMI établit à 1,7 % les prévisions de croissance (+0,1 par rapport aux précédentes prévisions du Fonds) ; la France, quant à elle voit ses prévisions de croissance augmenter de 0,1 % par rapport aux PEM de janvier, elles passent de 1,3 % à 1,4 %. Parmi les autres pays développés, l’Allemagne voit ses projections de croissance pour 2017 passer à 1,6 % et le Japon voit les siennes passer à 1,2 % (+0,4 % par rapport aux PEM de janvier). Parmi les pays émergents, les projections de croissance de la Chine et de l’Inde passent respectivement à 6,6 % et 7,2 % pour 2017. Selon ces PEM, « le solde des aléas qui influent sur la croissance reste orienté à la baisse, surtout à moyen terme, étant donné l’incertitude qui entoure de manière généralisée les politiques économiques. » Plusieurs facteurs peuvent participer à la dégradation de la situation : « Un mouvement de repli sur soi, y compris des mesures protectionnistes […] » ; « Un relèvement des taux d’intérêt plus rapide que prévu aux États-Unis […] » ; « Un démantèlement agressif de la réglementation financière, qui pourrait provoquer une prise de risque excessive […] » ; « Un durcissement des conditions financières dans les pays émergents […] » ; « Des chaînes d’interactions négatives entre une demande faible, une inflation basse, des bilans fragiles et une croissance de la productivité anémique […] » ; « Des facteurs non économiques, notamment des tensions géopolitiques, des désaccords politiques intérieurs, une gouvernance médiocre et la corruption, des événements climatiques extrêmes, ainsi que le terrorisme et des problèmes de sécurité ».

Conférence de presse de présentation des PEM d’avril 2017

Perspectives de l’économie mondiale Avril 2017 : Un nouvel élan ?
Avant-propos, résumé analytique et chapitre 1