Le FMI établit également des prévisions pour les pays émergents et en développement, une croissance de 4,6 en 2017 et de 4,9 en 2018. Pour le Fonds monétaire international, dans l’ensemble nous assistons à une « reprise cyclique de l’économie mondiale qui a commencé au milieu de 2016 ». Mais cet élan ne protège pas des turbulences et d’un retournement de la situation économique mondiale à moyen terme : « Ces évolutions positives donnent de bonnes raisons de se montrer plus confiant, mais ni les dirigeants ni les marchés ne doivent se bercer d’illusions. Un examen plus approfondi indique que la reprise mondiale n’est peut-être pas durable [...] ». Ainsi, « Si les facteurs influant sur les perspectives à court terme sont plus ou moins équilibrés, les risques de détérioration demeurent prépondérants à moyen terme ». Le Fonds note ainsi plusieurs évolutions pouvant venir contrarier la croissance mondiale à moyen terme : Un « Durcissement plus rapide et considérable des conditions financières mondiales », avec une politique économique des grandes Banques centrales moins accommodante et une remontée de leurs taux d’intérêt. Des « Turbulences financières dans les pays émergents » soumis notamment à un durcissement des conditions financières internationales qui pourraient « exposer les fragilités financières de certains pays émergents ». La « Persistance d’une inflation basse dans les pays avancés » est également de nature à nourrir une inquiétude sur l’évolution de la situation économique mondiale. D’autres facteurs peuvent également impacter négativement la croissance mondiale tels que des politiques de « repli sur soi », « des tensions géopolitiques », « de la mauvaise gouvernance », « des événements climatiques extrêmes », ou encore « des problèmes de sécurité ». Pour le FMI « l’accélération cyclique bienvenue de l’économie mondiale […] offre une occasion idéale d’entreprendre des réformes importantes pour accroitre la production potentielle et veiller à ce que ses bienfaits soient largement partagés, ainsi que pour accroitre la résilience face aux risques de dégradation. ». Les réformes prioritaires à entreprendre sont : « Accroitre la production potentielle » en engageant des réformes structurelles dans plusieurs pays ; « Assurer la reprise et accroitre la résilience », notamment en concevant des politiques monétaires accommodantes ; « Renforcer la coopération internationale » afin de maximiser les chances de règlement des problèmes auxquels est confrontée l’économie mondiale.

Perspectives de l’économie mondiale du FMI d’octobre