L’examen des données montre que, pour l’ensemble des entreprises domiennes, toutes tailles et secteurs confondus, les délais de paiement interentreprises 2018 s’inscrivent en baisse après trois années consécutives de hausse. Ces délais de paiement demeurent malgré tout supérieurs d’une vingtaine de jours à la moyenne nationale : 62 jours de chiffre d’affaires contre 44 jours pour les délais clients et 73 jours d’achats contre 51 jours pour les délais fournisseurs. Si ces délais sont supérieurs à la limite légale des 60 jours de règlement introduite par la loi de modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008 (voir encadré ci-après), il convient de souligner que les contraintes et spécificités ultramarines (éloignement par rapport à la métropole, qualité de la desserte maritime et aérienne, délais de paiement du secteur public local et hospitalier) pèsent sur les conditions de paiement.

La réduction des délais de paiement a permis d’alléger la contrainte sur la trésorerie des entreprises. Le solde du crédit interentreprises, qui mesure l’intensité de cette contrainte, s’améliore de près de deux jours pour s’établir à un peu plus de 15 jours de chiffre d’affaires. Il bénéficie de la baisse plus marquée en 2018 du délai client (-2,7 jours) par rapport au délai fournisseur (-0,4 jour). Cet allègement concerne l’ensemble des secteurs d’activité.