La crise sanitaire a provoqué un choc de trésorerie auquel les entreprises des départements d’Outre-mer de la zone euro (DCOM) (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion) et des collectivités de Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon étaient très diversement préparées. Le besoin de trésorerie généré par l’activité (ou l’absence d’activité) varie beaucoup d’un secteur économique à l’autre, en fonction du cycle des affaires et des conditions relatives aux délais de paiement. Il en va de même du volume de trésorerie disponible et de la capacité d’endettement. Trois secteurs d’activité (l’agriculture, sylviculture et pêche, l’industrie et le commerce) se signalent par un besoin de trésorerie élevé, une trésorerie réduite et un niveau d’endettement relativement important. Le secteur de la construction se caractérise également par de lourds besoins en fonds de roulement et une faible trésorerie, mais son endettement modéré lui confère des marges de manœuvre plus grandes. Ce constat, établi sur les valeurs médianes, dissimule cependant des situations financières individuelles dégradées pour une part non négligeable d’entreprises ultramarines dans l’ensemble des secteurs.