En 2019, les délais de paiement interentreprises s’inscrivent en baisse significative pour atteindre l’un des niveaux les plus bas des quinze dernières années. Ces délais de paiement demeurent malgré tout supérieurs d’une vingtaine de jours à la moyenne nationale : 60 jours de chiffre d’affaires contre 43 jours pour les délais clients et 69 jours d’achats contre 49 jours pour les délais fournisseurs. De fait, les contraintes et spécificités ultramarines (éloignement par rapport à la métropole, qualité de la desserte maritime et aérienne, délais de paiement du secteur public local et hospitalier) pèsent sur les conditions de paiement. La réduction des délais de paiement a permis d’alléger la contrainte sur la trésorerie des entreprises. Le solde du crédit interentreprises, qui mesure l’intensité de cette contrainte, s’améliore d’un jour pour s’établir à 15 jours de chiffre d’affaires (contre 11 jours en moyenne nationale).Il n’en reste pas moins que les délais fournisseurs demeurent supérieurs à la limite légale des 60 jours introduite par la loi de modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008 (voir encadré ci-après) dans toutes les géographies ultramarines. En outre, des retards de paiement sont subis par 40 % des entreprises. La trésorerie nette susceptible d’être mise à disposition de l’ensemble des entreprises ultramarines si aucun retard de paiement n’était constaté atteindrait 552 millions d’euros en 2019.Les entreprises du secteur de la construction bénéficieraient à elles seules d’une trésorerie complémentaire de 332 millions d’euros (soit 60 % du total). C’est dire combien les retards de paiement des clients ont un impact important sur les entreprises qui, à leur tour, peuvent être incitées à différer le règlement de leurs factures auprès de leurs fournisseurs.