La lettre de l'Institut d'émission
N°321 - Mars 2019

 

 La voix des Banques centrales

BCE : Réunion du Conseil des gouverneurs du 7 mars 2019

À l’issue de la réunion du 7 mars 2019 du Conseil des gouverneurs de la Banque Centrale européenne, Mario Draghi a déclaré lors de sa conférence de presse : « Premièrement, nous avons décidé de ne pas modifier les taux d’intérêt directeurs de la BCE. Nous prévoyons désormais qu’ils resteront à leurs niveaux actuels au moins jusqu’à la fin de 2019 [...]. Deuxièmement, nous entendons poursuivre les réinvestissements, en totalité, des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre du programme d’achats d’actifs (asset purchase programme, APP) pendant une période prolongée après la date à laquelle nous commencerons à relever les taux d’intérêt directeurs de la BCE [...]. Troisièmement, nous avons décidé de mener, entre septembre 2019 et mars 2021, une nouvelle série d’opérations trimestrielles de refinancement à plus long terme ciblées (targeted longer-term refinancing operations, TLTRO-III), chacune d’une échéance de deux ans. [...]. Quatrièmement, nous continuerons à effectuer nos opérations de prêt sous la forme d’appels d’offres à taux fixe, la totalité des soumissions étant servies, aussi longtemps que nécessaire et au moins jusqu’à la fin de la période de constitution de réserves qui commencera en mars 2021. [...]. Malgré des signes indiquant que certains des facteurs domestiques spécifiques freinant la croissance commencent à s’estomper, la détérioration des données économiques suggère un net ralentissement du rythme de l’expansion économique qui se poursuivra dans l’année en cours. La persistance des incertitudes liées aux facteurs géopolitiques, de la menace protectionniste et des vulnérabilités sur les marchés émergents semble exercer une influence sur le climat économique. [...] »

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Bloc-Notes éco de la Banque de France : L’économie bleue dans l’Outre-mer : quels enjeux pour demain ?

L’économie bleue englobe toutes les activités économiques liées aux océans, mers et côtes. Grâce à l’Outre-mer, la France dispose du deuxième domaine maritime au monde. La démographie mondiale et le commerce contribuent au développement de l’économie bleue, qui constitue un levier de croissance durable et innovant pour l’Outre-mer, à condition de surmonter certains freins structurels.

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Projections macroéconomiques de la Banque de France – Mars 2019

Le PIB en France progresserait autour de 1,4 %-1,5 % par an entre 2019 et 2021. Ce rythme, légèrement revu depuis la prévisions de décembre 2018, permettrait une baisse graduelle du taux de chômage à 8 % en 2021. Par ailleurs, après les perturbations de l’activité induites en fin d’année par le mouvement des « gilets jaunes ». L’activité montre des signes d’amélioration.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Tendances conjoncturelles : Une fin d’année fortement perturbée par le mouvement des Gilets jaunes

Dans le cadre de l’analyse conjoncturelle du 4e trimestre 2018, l’IEDOM a interrogé les chefs d’entreprise de son échantillon, constitué essentiellement de petites et moyennes entreprises (PME), sur l’impact du mouvement des Gilets jaunes : chiffre d’affaires, trésorerie, difficultés financières, mesures mises en place, etc. Cette note de conjoncture apporte ainsi une vision inédite des conséquences économiques de la crise des Gilets jaunes sur les PME. Pour une vision plus complète, cette enquête a par ailleurs été exceptionnellement élargie aux très petites entreprises.

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Taux des crédits aux entreprises à La Réunion en octobre 2018

La plupart des catégories de crédit affichent des conditions débitrices à la hausse. Les taux moyens des crédits immobiliers et des crédits à l’équipement augmentent respectivement de 23 et 20 points de base (pdb). Le taux moyen de crédit concernant les découverts subit quant à lui de fortes fluctuations qui s’expliquent par l’octroi de découverts importants à une même entreprise. Ce taux a ainsi progressé de 140 pdb entre juillet et octobre 2018 (89 pdb en excluant l’entreprise concernée). En revanche, le taux moyen des crédits de trésorerie échéancée baisse de 15 pdb.

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La gestion des ressources naturelles et la protection de l’environnement constituent des enjeux de taille pour La Réunion, classée parmi les 34 « points chauds » de la biodiversité dans le monde. La sensibilisation du public réunionnais est en cours, mais l’île entend également améliorer la valorisation de ses déchets (seuls 30 % des déchets ménagers et assimilés sont valorisés contre 75 % en France métropolitaine) ainsi que la gestion du mix énergétique (l’objectif étant de passer de 30 à 67 % de part d’énergies renouvelables d’ici 2023 en remplaçant le charbon par de la biomasse). Dans ce contexte, les éco-activités représentent 3,6 % des entreprises du secteur marchand non agricole en 2016 (contre 2,3 % en métropole), mais elles génèrent encore peu d’emplois.

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 Actualités économiques locales

Signature de l’accord de modération des prix pour 2019

Amaury de Saint-Quentin, Préfet de La Réunion, a présenté, le 22 février 2018, le bilan du Bouclier qualité-prix (BQP) pour l’année 2018 et la nouvelle liste des produits sélectionnés pour l’année à venir. Les ventes concernées ont globalement augmenté de 6 % en 2018, mais cette hausse concerne peu les produits locaux. La nouvelle liste de produits pour 2019 intègre les engagements pris par Annick Girardin, Ministre des Outre-mer, lors de son discours du 30 novembre 2019. Le prix plafond du BQP a ainsi été réduit de 12 % à 253 euros (soit une réduction de 35 euros). Le prix moyen d’un produit est désormais de 2,32 euros contre 2,64 euros en 2018. 50,5 % des produits du panier sont issus de la production locale.

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La moitié du patrimoine est détenue par 10 % des Réunionnais

En 2015, les inégalités de patrimoine sont plus importantes qu’en 2010 entre les ménages réunionnais. Les 40 % les plus modestes ne détiennent ainsi que 2 % du patrimoine total tandis que les 10 % les plus aisés en détiennent 50 %. Les inégalités entre La Réunion et la France métropolitaine (hors Ile-de-France) concernent plus généralement les ménages modestes. En effet, les 40 % les plus modestes détiennent un patrimoine de 9000 euros en moyenne, soit trois fois moins qu’en province (27 000 euros). En revanche, les 10 % les plus aisés détiennent un patrimoine sensiblement similaire aux provinciaux. Ces inégalités s’expliquent en grande partie par les écarts de patrimoine immobilier, bien que ceux-ci soient moins importants qu’en métropole.

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Les mères isolées plus exposées à la pauvreté

À La Réunion, les femmes sont plus exposées à la pauvreté que les hommes et les métropolitaines. En effet, 21 % des femmes réunionnaises élèvent seules leurs enfants. Or, 6 femmes sur 10 dans cette situation sont pauvres. De plus, seulement 42 % des Réunionnaises bénéficient d’un emploi contre 70 % des métropolitaines. Lorsqu’elles travaillent, leurs revenus sont inférieurs de 14 % à ceux des Réunionnais car elles occupent plus souvent des postes précaires. Ainsi, le niveau de vie mensuel médian d’une famille monoparentale réunionnaise, avec une femme à sa tête, atteint 910 € par unité de consommation, contre 1130 € lorsqu’un homme est à sa tête.

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Une fréquentation hôtelière qui pâtit du mouvement social de fin d’année

La fréquentation hôtelière à la Réunion a enregistré une légère baisse en 2018 ( 1 % par rapport à 2017), principalement en raison des mouvements sociaux intervenus en fin d’année ( 12 % en novembre et -17 % en décembre). Par ailleurs, le nombre de nuitées de clients résidant à La Réunion (36 % de la clientèle) a diminué de 7,4 % tandis que le nombre de nuitées de clients d’autres départements français a augmenté de 3,9 %. Cependant, le taux d’occupation des hôtels s’améliore en 2018, en raison d’une diminution plus importante de l’offre de chambres que du nombre de chambres occupées.

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