La lettre de l'Institut d'émission
N°329 - Novembre 2019

 

 La voix des Banques centrales

Le futur de l’Union économique et monétaire européenne

Discours de François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France, lors de la Journée de l’économie 2019 à Francfort le 14 novembre 2019.

Mesdames et Messieurs,

Je suis très heureux d’être parmi vous et je vous remercie de m’avoir invité. Je me sens ici presque comme chez moi : je viens à Francfort au moins deux fois par mois pour les réunions du Conseil des gouverneurs de la BCE ! J’ajoute que j’ai moi-même été banquier de détail, pendant douze ans. Aujourd’hui, je m’exprime aussi comme Européen convaincu et ami de l’Allemagne. Je suis Français, mais mes racines familiales sont en Sarre. Ma famille y vit depuis la fin du 18e siècle et sa manufacture de céramique Villeroy & Boch fait partie du « Mittelstand » allemand. J’aime l’Allemagne, sa langue, sa culture.
Le nombre – impressionnant – de participants à cette journée témoigne de la vitalité des Volksbanken Raiffeisenbanken. Friedrich Wilhelm Raiffeisen et Hermann Schulze-Delitzsch [fondateur des Volksbanken] ont par leurs idées influencé de nombreuses initiatives de banques coopératives en Europe, et partout dans le monde. Le modèle coopératif a fait preuve de sa résilience, d’abord parce qu’il suscite la confiance dans la durée. Ces deux valeurs clés que sont la confiance et la stabilité, c’est aussi ce qui caractérise notre monnaie unique, l’euro. Il a fêté ses vingt ans cette année. Pour en optimiser objectivement les bénéfices, il nous faut cependant surmonter quatre clichés. Puis, j’en viendrai à votre industrie bancaire et à ses trois grands défis de demain.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Le taux d’inflation annuel en baisse à 0,7% dans la zone euro

Le taux d’inflation annuel de la zone euro s’est établi à 0,7% en octobre 2019, contre 0,8% en septembre. Un an auparavant, il était de 2,3%. Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est établi à 1,1% en octobre 2019, contre 1,2% en septembre. Un an auparavant, il était de 2,3%. Ces chiffres sont publiés par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne.
Les taux annuels les plus faibles ont été observés à Chypre (-0,5%), en Grèce (-0,3%) et au Portugal (-0,1%). Les taux annuels les plus élevés ont quant à eux été enregistrés en Roumanie (3,2%), en Hongrie (3,0%) et en Slovaquie (2,9%). Par rapport à septembre, l’inflation annuelle a baissé dans quinze États membres, est restée stable dans huit et a augmenté dans cinq autres.

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L’environnement de stabilité financière dans la zone euro demeure complexe

  • Le bas niveau des taux d’intérêt soutient l’activité économique, mais des effets secondaires sont possibles.
  • Des signes de prise de risque excessive dans certains secteurs nécessitent un suivi et des mesures macroprudentielles ciblées dans certains pays.
  • Les banques ont encore renforcé leur capacité de résistance, mais les progrès demeurent limités pour ce qui concerne l’amélioration de leur rentabilité.

D’après la revue de la stabilité financière (Financial Stability Review – FSR) de novembre 2019 de la Banque centrale européenne (BCE), les risques à la baisse pour la croissance économique mondiale et dans la zone euro se sont accrus et continuent de représenter des défis pour la stabilité financière. Le bas niveau des taux d’intérêt devrait soutenir l’activité économique dans la zone euro, mais pourrait également encourager une prise de risque excessive de la part de certaines institutions financières non bancaires et sociétés non financières fortement endettées, ainsi que sur certains marchés de l’immobilier.

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Perspectives économiques : La faiblesse des échanges et de l’investissement menace la croissance à long terme

Les différends commerciaux, le manque de dynamisme de l’investissement des entreprises et la persistance des incertitudes liées à l’action publique sont autant de facteurs qui pèsent sur l’économie mondiale et font croître le risque d’une stagnation à long terme : c’est ce qui ressort de la dernière édition des Perspectives économiques de l’OCDE.

La croissance du PIB mondial devrait s’établir à 2.9 % cette année, soit son niveau le plus faible depuis la crise financière, et se maintenir à 2.9 %-3 % en 2020 comme en 2021. En 2018, le PIB mondial avait progressé de 3.5 %.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

L’emploi public influe fortement sur la dynamique du marché du travail

Dix ans après la crise économique mondiale de 2007-2008, le marché du travail réunionnais a pu rebondir et redevenir dynamique. La courbe de l’emploi se redresse à partir de 2012, d’abord grâce aux contrats aidés, puis au retour de la croissance économique. Entre 2012 et 2017, La Réunion crée plus de 6 000 emplois supplémentaires par an. Ce rythme reste toutefois inférieur à celui observé avant crise. Le marché du travail est soutenu par une politique publique d’emploi aidé, notamment en faveur des jeunes avec le déploiement des emplois d’avenir.

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Le chômage retrouve en 2018 son niveau d’avant-crise

En 2018, moins d’un Réunionnais en âge de travailler sur deux est en emploi (46 %), une proportion identique au taux de 2008. Il en est de même du chômage au sens du BIT. Cela concerne 24 % des actifs (personnes en emploi ou sans emploi, mais en recherche active) en 2018 comme en 2008, soit près de trois fois plus qu’en métropole. Après avoir augmenté jusqu’à 30 % entre 2008 et 2013 du fait des conséquences négatives de la récession économique sur l’emploi, le taux de chômage a nettement chuté pour atteindre un point bas de 22 % en 2016. Il est ensuite remonté à 24 % en 2018. Ce taux de chômage élevé reflète les difficultés des Réunionnais à s’insérer sur un marché du travail étroit : il reste notamment plus difficile qu’ailleurs de sortir du chômage. Ainsi à La Réunion, 60 % des chômeurs le sont depuis plus d’un an, contre 40 % en métropole. Dans ce contexte, depuis 2014, les Réunionnais sont plus nombreux à abandonner la recherche active d’un emploi et à quitter ainsi le chômage, par découragement. Aussi, la population active est quasi-stable depuis 2014, alors qu’elle augmentait jusqu’ici de façon très dynamique.

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Pauvreté et inégalités de revenus reculent à La Réunion

La dynamique de créations d’emplois, conjuguée à davantage de prestations sociales, favorise une hausse des revenus, encore plus soutenue pour les ménages les plus modestes. En conséquence, la pauvreté recule fortement à La Réunion entre 2007 et 2016 (– 9 points), en dépit de la forte récession économique en 2009 et 2010. Toutefois, en 2016, le taux de pauvreté à La Réunion reste l’un des plus élevés de France : 39 % des Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté métropolitain (1 026 euros par mois et par unité de consommation). Les mineurs sont particulièrement concernés par la pauvreté : 115 000 vivent dans un ménage pauvre, soit la moitié d’entre eux.

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 Actualités économiques locales

Priorités et rassemblement pour l’emploi local à La Réunion

Lors de sa venue en octobre 2019, le Président Macron a annoncé la mise en place d’un plan destiné à provoquer un choc d’emploi. Ce plan appelé « Priorités et rassemblement pour l’emploi local à La Réunion » (Petrel) s’appuie en grande partie sur le plan d’investissement compétences (PIC).

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L’Adir publie le livre blanc de la production locale

Le livre blanc « la Production Locale Réunie » publié par l’Adir, en association avec les interprofessions Aribev, Ariv, Arifel, Aripa, le syndicat du sucre et la FRCA, présente les enjeux et les impacts de la production réunionnaise. L’île assure aujourd’hui 80 % des besoins locaux en produits frais. Concernant l’agriculture, plus de la moitié des surfaces agricoles utiles sont destinées à la production de jus de canne. L’industrie quant à elle, génère un chiffre d’affaires de plus de 3,4 millions d’euros. L’industrie agroalimentaire représente 1/3 de la valeur ajoutée du secteur. Enfin, la pêche génère 22 millions d’euros de chiffre d’affaires alors que La Réunion ne dispose que de 194 navires de pêche professionnels.

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La Cinor a collecté plus de 130 000 tonnes de déchets en 2018

La communauté intercommunale du nord de La Réunion (Cinor) publie un rapport sur le service public de collecte et traitement des déchets sur les communes de Saint-Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne. Ainsi, en 2018, 130 800 tonnes de déchets ont été collectées pour 205 000 habitants soit 637 kg/habitant. 6 500 tonnes de déchets recyclables secs (31kg/habitant) et 2 500 tonnes de déchets en verre (12kg/habitant) ont notamment été collectées. Le coût global du service de gestion des déchets est de 37 millions d’euros en 2018, en hausse de 2 %. De l’autre côté, les recettes de fonctionnement s’élèvent à 42 millions d’euros, composées à 93 % de la taxe d’ordures ménagères.

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