La lettre de l'Institut d'émission
N°328 - Octobre 2019

 

 La voix des Banques centrales

BCE : Communiqué de Presse du 22 octobre 2019

Dans un communiqué de presse datant du 22 octobre 2019, la Banque centrale européenne commente les résultats de l’enquête d’octobre 2019 sur la distribution du crédit bancaire dans la zone euro. Elle explique que :

• Les critères d’octroi se sont légèrement assouplis pour les prêts aux entreprises et les prêts au logement : selon l’enquête d’octobre 2019 sur la distribution du crédit bancaire, les critères d’octroi – c’est-à-dire les directives internes des banques ou leurs critères d’approbation des prêts – pour les prêts aux entreprises et les prêts au logement accordés aux ménages se sont légèrement assouplis au troisième trimestre 2019 alors que les banques avaient anticipé une stabilité lors de la précédente campagne d’enquête. Les critères d’octroi des prêts à la consommation et des autres prêts aux ménages se sont légèrement durcis, mais moins qu’au trimestre précédent. Pour le quatrième trimestre 2019, les banques prévoient une relative stabilité des critères d’octroi pour toutes les catégories de prêts.

• Les marges sur les prêts aux emprunteurs les plus risqués ont augmenté pour les prêts aux entreprises et les prêts au logement : Les modalités et conditions générales pratiquées par les banques se sont durcies au troisième trimestre 2019 pour les nouveaux prêts aux entreprises et prêts au logement, tandis qu’elles sont restées globalement inchangées pour les crédits à la consommation. Cet effet de durcissement s’explique principalement par un élargissement des marges sur les prêts aux emprunteurs les plus risqués.

• La politique monétaire non conventionnelle de la BCE a continué de soutenir les volumes de prêts : les banques de la zone euro ont continué de faire état d’une incidence positive du programme d’achats d’actifs (APP) de la BCE sur leur situation de liquidité et sur les conditions de financement de marché, et d’une incidence négative sur leur rentabilité, au cours des six derniers mois. Sur les six prochains mois, les banques s’attendent à une incidence favorable de l’APP sur leurs modalités et conditions de crédit et sur leurs volumes de prêts, à l’exception des volumes de prêts aux entreprises pour lesquels elles anticipent une stabilité.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Des taux plus bas plus longtemps : une hausse de la vulnérabilité peut peser sur la croissance

Le rythme de l’activité économique mondiale reste faible et les marchés financiers s’attendent à ce que les taux demeurent plus bas pour plus longtemps que projeté au début de 2019. Les conditions financières se sont encore assouplies, ce qui a contribué à maîtriser les risques de décélération et à soutenir l’économie mondiale à court terme. Mais la souplesse des conditions financières a un prix : elle encourage des investisseurs en quête de rendements plus élevés à prendre plus de risques, si bien que les menaces qui pèsent sur la stabilité financière et la croissance restent élevées à moyen terme.

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Interview de François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France : Pourquoi les taux d’intérêt bas vont durer

Dans une interview pour Les Echos datant du 21 octobre 2019, le Gouverneur de la Banque de France nous éclaire sur la raison de la durée prolongée de taux d’intérêt bas. Il explique notamment ceci :

« Quand il y a matière à un soutien de la demande, ce que révèle une inflation trop faible comme actuellement, il faut garder des politiques monétaires actives. Et dans un environnement mondial de faible investissement et de forte épargne, les taux bas vont durer. (…) En France, nous travaillons en outre au sein du Haut Conseil de stabilité financière. Nous avons déjà pris des mesures contre l’endettement excessif des grandes entreprises, et nous sommes vigilants sur le crédit immobilier. À l’échelle mondiale, le FMI appelle l’attention notamment sur deux clignotants : les financements à fort levier accordés aux entreprises les plus endettées ; et les fonds ou non- banques, qui s’orientent de plus en plus vers des investissements peu liquides. »

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L’IEDOM publie son rapport annuel de l’Observatoire des tarifs bancaires dans les DCOM de la zone euro

L’IEDOM publie son rapport annuel concernant l’Observatoire des tarifs bancaires sur la période d’avril 2018 à avril 2019. L’Institut examine les niveaux moyens et évolutions des 14 services de l’extrait standard, ainsi que de 3 tarifs règlementés relevés par l’Observatoire. Après un focus consacré aux dispositions législatives sur les tarifs bancaires outre-mer, puis aux rapports « Constans » (juillet 2014) et « Dromer » (décembre 2018), ce rapport d’activité analyse l’évolution des tarifs bancaires dans la zone d’intervention de l’IEDOM entre avril 2018 et avril 2019. Celle-ci peut se résumer comme suit :
• dans toutes les géographies de la zone IEDOM, les tarifs moyens pondérés ont été principalement orientés à la baisse. Les hausses, bien que moins nombreuses, s’avèrent toutefois plus marquées ;
• pour une majorité des services bancaires les plus couramment utilisés par la clientèle, les tarifs moyens pondérés demeurent moins élevés dans les DCOM de la zone euro que dans l’Hexagone.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Le financement bancaire de l’économie réunionnaise en 2018 : une activité de crédit dynamique dans un environnement de taux bas

L’IEDOM publie un état des lieux sur le financement bancaire de l’économie au 31 décembre 2018. Celui-ci occupe un rôle central dans le développement de l’économie réunionnaise. Fin 2018, les encours totaux de crédits atteignent 23,3 milliards d’euros et affichent une progression de + 4,7% sur un an. Cette hausse représente + 1,1 milliard d’euros sur l’année. Les encours de crédits d’investissement aux entreprises enregistrent une croissance de 3,1%. En 2018, les encours consentis aux collectivités ont progressé modérément (0,8%) tandis que les crédits immobiliers consentis aux entreprises affichent une hausse de 6,9% sur un an. Les crédits à l’habitat en faveur des ménages augmentent de 5,8% et les crédits à la consommation de 8,1%.
[Voir la publication]

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Evolution des délais de paiement des entreprises

En 2017, les délais de paiement des entreprises ont progressé à La Réunion. Ils s’établissent à 58,1 jours de chiffre d’affaires pour les délais clients et 70,3 jours pour les délais fournisseurs. La Réunion affiche une situation plus favorable que dans les autres DOM (64 et 73 jours) mais elle se situe aussi au-delà du niveau métropolitain à 44 et 51 jours. Les activités qui s’adressent à une clientèle de particuliers affichent généralement une position de prêteuses avec un solde commercial négatif. En revanche, la situation s’inverse pour les activités s’adressant à une clientèle professionnelle. En particulier, les secteurs de la construction et des conseils et services aux entreprises enregistrent des délais de paiement clients plus long que les délais fournisseurs.
[Voir la note du siège de l’IEDOM sur ce sujet]

 Actualités économiques locales

Au 2e trimestre 2019, l’emploi salarié augmente moins rapidement

Dans sa note trimestrielle de conjoncture, l’Insee met en avant la poursuite de la hausse du nombre d’emplois salariés à La Réunion. Au deuxième trimestre 2019, le nombre d’emplois salariés a augmenté de 0,5% après +1,8 % au trimestre précédent. En glissement annuel, la hausse est de 2,3%, soit un rythme deux fois plus élevé qu’en métropole. La hausse de l’emploi salarié se poursuit, mais ralentit, autant dans le public que dans le privé. Le secteur de l’hébergement-restauration est particulièrement dynamique en termes de création d’emploi avec une hausse de 2,8% sur le trimestre et 11,9% sur un an. En revanche, l’emploi salarié stagne dans l’industrie et la construction. Par ailleurs, la fréquentation hôtelière recule de 4% par rapport au second trimestre 2018 et le nombre de logements autorisés entre juillet 2018 et juin 2019 affiche une légère hausse de 1% par rapport à la même période de l’an passé. Enfin, le nombre de créations d’entreprise est stable et se maintient à un niveau élevé.
[Lire la publication]

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Rapport de l’ORS sur la petite enfance, l’enfance et l’adolescence à La Réunion

L’ARS et l’ORS ont signé un partenariat afin de collecter et diffuser des données concernant la santé des enfants réunionnais. Ce rapport s’attache d’abord à décrire leur environnement familial. En 2015, un enfant sur trois à La Réunion vit dans une famille monoparentale, soit une situation deux fois plus fréquente qu’en métropole. La même année, 39 % des mineurs vivaient dans une famille dont aucun parent n’avait d’emploi (12% en métropole). Concernant l’éducation, plus du tiers des élèves en situation de handicap est en accueil collectif (ULIS), la moitié en accueil individuel et 15% en établissement médico-éducatif.

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Les entreprises réunionnaises dégagent 7,4 milliards d’euros de valeur ajoutée

En 2017, l’île de La Réunion compte 45 000 entreprises dans les secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers. Elles représentent 7,4 milliards d’euros de valeur ajoutée et 25,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 0,6 % du niveau national. La même année, les entreprises réunionnaises investissent deux milliards d’euros. Les activités immobilières représentent la moitié de ces investissements. L’investissement se concentre sur peu d’entreprises : 5 % des entreprises représentent 94 % des investissements enregistrés sur l’année. Cette concentration se retrouve également au niveau de l’emploi : 5 % des entreprises emploient 65 % des salariés. Si la valeur ajoutée globale augmente de 4,1 % en 2017, cela cache de nombreuses disparités : il y a autant d’entreprises dont la valeur ajoutée augmente que d’entreprises dont la valeur ajoutée diminue.
[Voir la note]