En 2017, l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) a financé ou accompagné 1 499 personnes à La Réunion et 845 entreprises. 1 073 emplois ont été créés ou consolidés. Parmi les emprunteurs, 53 % travaillent dans le secteur des services, 55 % sont sans diplôme et 41 % perçoivent les minimas sociaux. 43 % sont des femmes contre 33 % au niveau national.
Les montants introduits dans l’économie locale s’établissent à 8,9 millions d’euros sur l’année (+15,6 % par rapport à 2016). L’encours de microcrédit atteint 14,9 millions d’euros en 2017, soit 7 fois plus qu’en 2010. Le taux de pérennité au bout de 2 ans des entreprises financées par l’Adie s’élève à 84 %.
L’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM) publie une étude sur la typologie du surendettement. En 2016, à La Réunion, 1 281 dossiers ont été déposés, dont 1 040 jugés recevables. Le département représente 56 % du nombre de dossiers déposés dans l’ensemble des DOM. Avec deux dossiers déposés pour 1 000 habitants de plus de 15 ans, l’ile affiche une moyenne largement supérieure aux autres DOM, mais inférieure à celle de la métropole (3,56 dossiers). L’endettement déclaré moyen s’élève à 39 694 euros. La moitié des personnes concernées est au chômage.
Le taux moyen des crédits à l’équipement des entreprises baisse de 28 points de base (pdb) entre juillet et octobre 2017, portant à -76 pdb sa diminution sur un an. Parmi ces crédits, la moitié est accordée à un taux inférieur à 2,22 %, pour une durée moyenne de 7 ans et demi. Par ailleurs, le taux moyen de crédit pour les découverts baisse également de 33 pdb, rompant avec la tendance haussière observée en avril et en juillet 2017, mais reste supérieur au taux pratiqué en métropole. À l’inverse, les conditions débitrices se renchérissent de 25 pdb pour les crédits de trésorerie échéancés. Le taux moyen des crédits immobiliers octroyés aux entreprises augmente également, passant de 1,85 % en juillet à 2,24 % en octobre 2017. La durée moyenne de ce type de crédit, souscrit en totalité à taux fixe, se situe en deçà de 14 ans.
L’indicateur de climat des affaires (ICA) atteint en moyenne 104 points contre 100 points en 2016, à son plus haut niveau depuis dix ans. Il termine l’année 2017 sur une hausse sensible (indice à 108,7 points au quatrième trimestre), augurant des perspectives bien orientées pour le début de l’année 2018. Des effets d’entrainements positifs sont générés par le renforcement de l’investissement qui gagne enfin en vigueur. La consommation des ménages est vigoureuse. L’emploi salarié privé progresse, tandis que les emplois en contrats courts se développent nettement et que le marché de l’emploi fait face à la baisse des emplois aidés. Cette amélioration globale profite à la plupart des secteurs. L’activité bancaire est vigoureuse et accompagne cette embellie, dans un contexte de restructurations organisationnelles et de changement de modèle de la banque de détail.