Responsable de rédaction : Thierry BELTRAND
Avec 1,868 million de tonnes de cannes manipulées, la campagne cannière 2017 s’inscrit en hausse de 4,8 %, après une année 2016 en baisse. Le tonnage de canne repasse légèrement au-dessus de la moyenne décennale (1,831 million de tonnes). En revanche, la richesse saccharine baisse légèrement, passant de 13,64 % en 2016 à 13,32 % en 2017.
Les deux usines sucrières enregistrent des évolutions opposées de leurs résultats. Les volumes de cannes manipulées à l’usine de Bois Rouge augmentent de 10,0 %, tandis qu’ils diminuent de 0,7 % à l’usine du Gol.
L’inflation reste faible en 2017, avec une hausse des prix de 0,4 % en moyenne sur l’année par rapport à 2016 (après +0,1 % en 2016 et -0,3 % en 2015). À l’inverse, elle repart légèrement à la hausse en France métropolitaine : +1,0 % en 2017 contre +0,2 % en 2016.
Cette stabilité provient d’une baisse de 0,3 % en moyenne sur un an de l’indice des prix des services et d’une stagnation des prix des produits manufacturés. Dans les services, l’introduction de nouveaux concurrents sur le marché aérien et des télécommunications s’est accompagnée d’une baisse des prix sur ces marchés.
En 2015, 92 % des ménages réunionnais possèdent du patrimoine (immobilier, financier ou professionnel). Sur l’île, les ménages modestes sont davantage propriétaires de leur logement comparativement à la France métropolitaine, tandis que les ménages les plus aisés disposent souvent autre d’un bien immobilier qu’ils ont mis en location.
Ce dernier phénomène s’explique par les lois de défiscalisation spécifiques aux Outre-mer (lois Girardin et Pinel Outre-mer) qui favorisent l’investissement locatif pour les plus aisés.
Concernant les placements, la population locale a une large préférence pour les livrets d’épargne sécurisés (68 % possèdent un livret A), tandis qu’il apparait une aversion pour les produits financiers peu liquides ou risqués.
Le taux moyen des crédits immobiliers octroyés aux entreprises diminue, passant de 2,39 % en avril à 1,89 % en juillet 2017. La durée moyenne de ce type de crédit, souscrit en totalité à taux fixe, se situe en deçà de 17 ans.
À l’inverse, les conditions débitrices se renchérissent pour les découverts et les crédits à l’équipement. Parmi ces derniers, la moitié est accordée à un taux inférieur à 2,38 %, pour une durée moyenne d’un peu plus de 16 ans.
Les taux appliqués à La Réunion restent supérieurs à ceux pratiqués en France métropolitaine, notamment pour les découverts (+3,5 points).
1 215 dossiers ont été déposés à la Commission de surendettement en 2017, soit une baisse de 5,2 % par rapport à l’année précédente. 994 dossiers ont été déclarés éligibles à la procédure, soit 82 % des dossiers examinés. Parmi ceux-ci, près des deux tiers ont été orientés en procédure classique, c’est-à-dire en plan de réaménagement de dettes. Cette procédure peut donner lieu à un plan conventionnel si un accord est conclu après des négociations entre le particulier et ses créanciers (92 dossiers ont été concernés). 314 dossiers ont été orientés en procédure de rétablissement personnel.
En 2017, 113,3 millions de billets ont été émis sur l’île de La Réunion, tandis que 106,8 millions ont été retirés de la circulation. Cela représente une émission nette annuelle de 6,4 millions de billets, pour une valeur cumulée totale de 278 millions d’euros (+12,0 % en volume et 13,5 % en valeur par rapport à 2016).
L’émission nette cumulée de billets depuis l’origine de la mise en circulation de l’euro (1er janvier 2002) atteint ainsi 79,8 millions de coupures à fin 2017 pour une valeur cumulée « théorique » (les sorties de billets en dehors du territoire ne pouvant pas être chiffrés) en circulation de plus de 4,3 milliards d’euros.
L’émission nette par habitant progresse de 6,6 % sur l’année 2017, après +5,6 % en 2016. Sur les 10 dernières années, la progression par habitant est de plus de 10 % en moyenne.