La lettre de l'Institut d'émission
Septembre 2023

 

 La voix des Banques centrales

Décisions de politique monétaire de la BCE, le 14 septembre 2023

Communiqué de presse

L’inflation continue de ralentir mais devrait toujours rester trop forte pendant une trop longue période. Le Conseil des gouverneurs est déterminé à assurer le retour au plus tôt de l’inflation au niveau de son objectif de 2 % à moyen terme. Afin de soutenir les progrès vers son objectif, le Conseil des gouverneurs a décidé, ce jour, d’augmenter les trois taux d’intérêt directeurs de la BCE de 25 points de base.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Projections macroéconomiques Septembre 2023 de la Banque de France

Par rapport à la prévision de juin, la Banque de France anticipe une croissance cumulée très proche d’ici 2025, mais avec une séquence modifiée : plus élevée en 2023, suivie par une reprise plus progressive. L’économie française parviendrait donc à sortir progressivement de l’inflation sans récession, même si un contexte international peu favorable pèserait sur la reprise. Pour l’année 2023, portée par une croissance soutenue au premier semestre, la prévision de croissance du PIB de la Banque de France est rehaussée à 0,9 %. Ensuite, la révision à la hausse des prix de l’énergie sur leur horizon de prévision, et surtout celle à la baisse de la demande mondiale adressée à la France, les conduisent à abaisser légèrement leurs prévisions pour les années 2024 (0,9 %) et 2025 (1,3 %). Lire la suite

Taux bancaires et cours des devises

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Au 2e trimestre 2023, le climat des affaires recule à La Réunion

L’IEDOM publie les tendances conjoncturelles relatives au 2e trimestre 2023. Le climat des affaires s’est rafraîchi sur le trimestre : l’indicateur du climat des affaires (ICA) recule de 13,4 points à 101,5. Il demeure à un niveau proche de sa moyenne de longue période. Cette baisse confirme le ralentissement tendanciel de l’économie réunionnaise, à l’œuvre depuis le second semestre 2022. D’après les professionnels interrogés, la dégradation de l’activité et du niveau de trésorerie contribue fortement à ce recul.
Cette situation coïncide avec l’affaiblissement de la consommation des ménages, contrariée par une inflation évoluant à des niveaux encore élevés par rapport aux dernières années. Le marché du travail, quant à lui, apparaît comme résilient bien que des premiers signes de ralentissement soient visibles.
Globalement, les secteurs qui ont bien résisté en 2022 voient désormais la situation sur leur marché se dégrader : les professionnels des secteurs du services, commerce et BTP témoignent d’une stagnation voire d’une diminution de leur activité. À l’inverse, une amélioration s’observe dans les secteurs de l’agriculture, du tourisme et de l’industrie.
La note sur les tendances conjoncturelles est disponible ici
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Journées d’action contre l’illettrisme 2023 : 7 actions et plus de 130 personnes touchées !

La 10e édition des Journées Nationales d’Action contre l’Illettrisme (JNAI) s’est tenue du 8 au 15 septembre 2023 sur le thème « Illettrisme, en parler pour avancer ». Dans le cadre de leur mission d’éducation budgétaire économique et financière (EDUCFI), la Banque de France et l’IEDOM se mobilisent au côté de l’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme (ANLCI) pour proposer des ateliers de sensibilisation à la gestion budgétaire et financière sur tout le territoire français.
L’agence IEDOM a ainsi participé à 7 actions labellisées par l’ANCLI. L’IEDOM a sensibilisé plus de 130 personnes aux rudiments en matière de gestion d’argent et aux solutions apportées par l’IEDOM aux personnes rencontrant des difficultés financières.
Outre un webinaire de présentation du kit pédagogique EDUCFI dédié à la lutte contre l’illettrisme, qui a réuni environ une cinquantaine d’intervenants sociaux issus de divers institutions (CCAS, Département, Pôle Emploi, Missions Locales, Ecole de la 2ème Chance, structures associatives), l’Institut a informé plus de 70 demandeurs d’emploi de tous âges et 10 mineurs en difficulté avec la justice (incarcérés au centre pénitentiaire de Domenjod ou suivis en milieu ouvert) lors d’ateliers interactifs. Ainsi, des outils concrets et des informations pratiques ont été partagés pour susciter l’adoption des bons réflexes budgétaire et financier chez les participants.

 Actualités économiques locales

L’aéroport de Roland Garros rattrape son niveau d’avant-crise

L’aéroport de Roland Garros a publié son rapport d’activité de l’année 2022. À l’image du secteur touristique, la plateforme retrouve sa dynamique pré-covid. En effet, la Société Aéroportuaire a enregistré une forte progression de 52 % de son chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente, au cours de laquelle de nombreuses activités commerciales avaient dû être suspendues.
Le nombre de passagers accueillis à l’aéroport s’établit à 2,3 millions de passagers, soit deux fois plus que l’année précédente. L’aéroport a quasiment retrouvé son niveau d’activité de 2019 (2,5 millions de passagers). Cette reprise est essentiellement constatée sur les lignes reliant l’Hexagone (+57 % par rapport à 2021 et +5,5 % par rapport à 2019) et Mayotte (+56 % par rapport à 2021 et +26 % par rapport à 2019). Les échanges régionaux se sont rétablis progressivement dans le courant de l’année, le trafic avec les îles de l’océan Indien et l’Afrique du Sud a quasiment quadruplé par rapport à 2021, tout en restant en retrait par rapport à 2019.
Les investissements réalisés en 2022 par la société aéroportuaire s’élèvent à 39,7 millions d’euros et se concentrent principalement sur la construction de la Nouvelle Aérogare Ouest et sur le chantier de renforcement de la protection du littoral. Un autre chantier important a démarré en 2022 : celui de la modernisation de l’aérogare fret et de l’extension des capacités de ses entrepôts frigorifiques.
Le rapport d’activité 2022 de l’aéroport est disponible ici.
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4.Les mises en chantier reculent au deuxième trimestre 2023 à La Réunion

La Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement de La Réunion (DEAL) a publié sa dernière note de conjoncture sur les volumes de construction de logements neufs à la Réunion. De juillet 2022 à juin 2023, le nombre de logements autorisés à la construction est estimé à 7 950 à La Réunion, soit une baisse de 9,6 % par rapport à la même période un an auparavant. Cela s’explique par le recul, sur la période, des autorisations de construire pour les logements collectifs (- 11,9 %) et individuels (- 7,5 %), à l’exception des individuels groupés en augmentation de 10,4 %. Au niveau national le recul frappe tous les types de logements (- 19,6 %), et plus fortement les logements individuels (- 31,2 %).
Retrouvez l’intégralité de la note en cliquant ici.
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Le démarrage tardif de la campagne 2023 freine la récolte de canne

Dans sa note de conjoncture bitrimestrielle, l’Agreste indique qu’au 3 septembre dernier, 304 000 tonnes de cannes ont été broyées dans les deux usines de l’île. Ce niveau est inférieur de 12 % à celui de l’année précédente à la même période et de 45 % par rapport à la moyenne de ces dix dernières années. Selon, les prévisions de récoltes, la campagne sucrière de 2023 pourrait être à peine meilleure que celle de 2022 avec une estimation de 1,35 million de tonnes de cannes coupées (1,31 million en 2022).
Ce faible niveau s’explique, cette année encore, par le démarrage tardif de la campagne sucrière 2023. En effet, l’allongement des travaux de conversion à la biomasse de la centrale thermique Albioma ont repoussé la mise en service de l’usine de Bois-Rouge.
Retrouvez l’intégralité de la note en cliquant ici.

 Actualités économiques régionales

Premier sommet africain pour le Climat

Du 4 au 6 septembre se tenait le premier sommet africain pour le climat organisé à Nairobi au Kenya. Ce dernier avait pour but d’aborder la question du financement de la transition climatique en Afrique.
Il a débouché sur l’adoption de la « déclaration de Nairobi » permettant à l’Afrique de mieux s’arrimer au processus mondial de la transition climatique.
Pour rappel, selon la Revue statistique de l’énergie dans le monde (Statistical Review of World Energy), l’Afrique est le continent qui émet le moins d’émissions de dioxyde de carbone, avec 3,8 % rejettés en 2021. Toutefois, il est un continent très vulnérable aux effets du réchauffement climatique. La Déclaration de Nairobi souligne ainsi l’importance de la sécurisation de sources de financement afin de pallier les catastrophes naturelles, développer des infrastructures résillientes et accélérer le développement de l’énergie propre, alors que l’Afrique est encore peu intégrée aux marchés financiers mondiaux et est débitrice nette. Comme le rappelle la Banque Mondiale, l’Afrique de l’Ouest présente l’un des taux d’électrification les plus faibles. Les pays africains proposent de fait, « [d’] augmenter la capacité de production d’énergies renouvelables de l’Afrique de 56 gigawatts en 2022 à au moins 300 gigawatts d’ici à 2030 (…) pour lutter contre la précarité énergétique et [à] renforcer l’approvisionnement mondial en énergie propre et rentable ».
La déclaration souligne également que le continent pourrait être un acteur incontournable dans l’approvisionnement des minerais essentiels à la transition énergétique (cobalt, manganèse, uranium, cuivre…) et dans la production d’énergie décarbonée grâce à son potentiel hydraulique, solaire et éolien.