Insee Conjoncture Réunion3ᵉ trimestre 2018 : légère baisse de l’emploi salarié Note de conjoncture régionale – 3ᵉ trimestre 2018

Philippe Paillole, Nathalie Poleya et Sébastien Seguin, Insee

Les derniers mois de 2018 sont marqués par un climat des affaires globalement en dégradation au niveau international, en particulier dans la zone euro, où les incertitudes persistent.

En France, la croissance a été de 0,3 % au 3e trimestre, après un semestre de croissance très modérée. Malgré des gains de pouvoir d’achat des ménages qui soutiendraient la consommation au cours des prochains mois, le contexte international moins favorable et le mouvement des gilets jaunes pèseraient sur la croissance française en fin d’année.

Au 3e trimestre 2018, l'emploi salarié diminue de 0,1 % à La Réunion, moins fortement qu’aux deux trimestres précédents (- 0,4 % chacun). Depuis la mi-2017, il est tiré à la baisse par les services non marchands (- 0,3 % ce trimestre) et par les « autres services » du secteur marchand (- 1,6 %), en lien avec la forte contraction du nombre de contrats aidés. Le secteur privé crée peu d’emplois salariés à La Réunion ce trimestre, comme au trimestre précédent. L’emploi salarié reste dynamique dans l’industrie et il rebondit dans la construction, en phase avec des perspectives de construction de logements bien orientées. Il baisse modérément dans les services aux entreprises, tandis qu’il ralentit dans le commerce et l’hébergement-restauration, en lien avec une fréquentation hôtelière qui progresse timidement.

La création d’entreprises se stabilise à La Réunion au 3e trimestre, malgré la poursuite de la hausse des créations de micro-entreprises. Les créations sont en fort repli dans le « commerce, transports, hébergement et restauration ».

Insee Conjoncture Réunion
No 6
Paru le :Paru le07/01/2019
Philippe Paillole, Nathalie Poleya et Sébastien Seguin, Insee
Insee Conjoncture Réunion No 6- Janvier 2019

Au 3e trimestre 2018, 254 800 salariés travaillent à La Réunion, secteurs privé et public confondus. Par rapport au 2e trimestre 2018, c’est 300 salariés de moins.

L’emploi salarié continue de baisser

L’emploi salarié continue de baisser ce trimestre (- 0,1 %), mais moins fortement qu’aux deux trimestres précédents (- 0,4 %). C’est la première fois depuis 2012 que l’emploi salarié baisse trois trimestres consécutifs. Sur un an, il diminue de - 0,8 %, alors qu’il augmente de 0,1 % en France (hors Mayotte - figure 1).

Figure 1L’emploi salarié privé augmente très faiblementÉvolution de l'emploi salarié

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
L’emploi salarié privé augmente très faiblement (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
emploi salarié total - La Réunion emploi salarié total - France hors Mayotte emploi salarié privé - La Réunion emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,42 100,21 100,89 100,27
T2 2011 100,76 100,3 100,76 100,39
T3 2011 102,41 100,24 102,64 100,42
T4 2011 103,32 100,3 103,29 100,42
T1 2012 103,67 100,31 103,53 100,39
T2 2012 104,11 100,29 103,93 100,33
T3 2012 103,73 100,19 103,56 100,14
T4 2012 103,4 100,03 103,49 99,94
T1 2013 102,82 99,96 102,27 99,83
T2 2013 104,12 99,86 103,56 99,59
T3 2013 105,08 100,02 104,02 99,75
T4 2013 106,58 100,34 104,66 99,91
T1 2014 107,73 100,39 105,7 99,87
T2 2014 107,84 100,42 106,1 99,93
T3 2014 108,8 100,3 107,08 99,74
T4 2014 109,83 100,4 107,71 99,79
T1 2015 111,04 100,35 108,38 99,73
T2 2015 111,08 100,6 108,29 99,98
T3 2015 111,6 100,64 109,02 100,08
T4 2015 112,33 100,86 109,89 100,33
T1 2016 112,82 101,05 110,29 100,55
T2 2016 113,49 101,33 110,7 100,88
T3 2016 113,9 101,63 111,23 101,26
T4 2016 113,97 101,79 111,58 101,42
T1 2017 114,39 102,19 112,12 101,92
T2 2017 115,24 102,56 113,19 102,38
T3 2017 115,05 102,74 113,15 102,63
T4 2017 115,28 103,13 113,87 103,17
T1 2018 114,8 103,33 114,32 103,43
T2 2018 114,31 103,4 114,43 103,56
T3 2018 114,18 103,46 114,5 103,68
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1L’emploi salarié privé augmente très faiblementÉvolution de l'emploi salarié

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

La baisse de l’emploi salarié s’explique de nouveau par un recul de l’emploi dans le secteur public (- 0,5 %), qui représente un tiers des effectifs. Sur un an, 4,5 % des emplois publics ont disparu, soit 4 000 emplois en moins. En effet, le nombre de contrats aidés baisse depuis mi-2016, ce qui pèse notamment sur l’emploi public.

L’emploi salarié privé est en légère hausse au 3e trimestre 2018 (+ 0,1 %), comme au trimestre précédent (+ 0,1 %). Comme au 2e trimestre, il ne parvient pas à contrebalancer les pertes d’emplois du secteur public. Sur an, l’emploi privé est cependant dynamique (+ 1,2 %).

La baisse de l’emploi salarié dans les services non marchands se poursuit

Au 3e trimestre 2018, 106 200 salariés travaillent dans les services non marchands. Ils exercent dans l’enseignement, l’administration publique, la santé ou l’action sociale. Ils travaillent majoritairement dans le public (80 %), mais peuvent aussi exercer dans le privé (activités de soutien scolaire, enseignement de la conduite, médecine, etc.).

Dans ces services non marchands, l’emploi diminue de nouveau au 3e trimestre 2018, en perdant 300  salariés, soit - 0,3 % (figure 2). Cette baisse est nettement moins forte qu’au premier semestre (- 1,6 % au 1er trimestre et - 1,1 % au 2e). C’est sur le premier semestre qu’ont en effet pris fin une grande partie des contrats aidés signés en 2017. Sur un an, 3,4 % des emplois non-marchands ont disparu.

Figure 2L’emploi reste bien orienté dans l’industrieÉvolution de l'emploi salarié par secteur en La Réunion

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
L’emploi reste bien orienté dans l’industrie (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,48 99,2 100,9 99,74
T2 2011 100,81 98,14 100,58 100,92
T3 2011 102,87 101,06 102,39 102,4
T4 2011 102,57 100,72 102,92 103,87
T1 2012 103,24 101,32 103,04 104,59
T2 2012 100,84 101,54 103,51 105,37
T3 2012 99,59 101,42 102,96 105,16
T4 2012 98,05 101,9 103,19 104,8
T1 2013 94,8 101,87 101,84 105,37
T2 2013 93,77 102,51 103,31 106,79
T3 2013 91,22 102,43 103,93 108,67
T4 2013 91,48 102,24 104,37 111,79
T1 2014 93,06 102,11 105,13 112,98
T2 2014 93,21 102,11 104,92 113,03
T3 2014 93,06 105,96 106,02 113,8
T4 2014 92,16 104,61 107,12 115,62
T1 2015 95,87 106,36 107,4 117,64
T2 2015 94,56 105,85 107,3 118,18
T3 2015 96,76 106,61 108 118,33
T4 2015 97,79 106,65 108,9 118,82
T1 2016 97,98 108,09 109,55 119,41
T2 2016 98,94 107,96 110,17 120,71
T3 2016 98,84 108,26 110,55 120,78
T4 2016 98,55 109,68 110,78 120,4
T1 2017 98,6 110,08 110,74 120,6
T2 2017 99,06 110,93 111,83 120,87
T3 2017 98,62 111,4 111,61 120,55
T4 2017 99,06 112,57 111,81 120,02
T1 2018 100,67 113,73 111,99 118,13
T2 2018 100,51 114,67 111,75 116,79
T3 2018 100,92 115,75 111,42 116,47
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2L’emploi reste bien orienté dans l’industrieÉvolution de l'emploi salarié par secteur en La Réunion

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Baisse de l’emploi salarié dans les associations

L’emploi salarié baisse de façon encore plus marquée dans les « autres services » du secteur marchand (- 1,6 % sur un trimestre et - 8,7 % sur un an, figure 3). Ces activités « d’autres services » se situent majoritairement au sein d’associations. Ce secteur, comme les secteurs non-marchands, est particulièrement concerné par la baisse des contrats aidés.

Figure 3Baisse de l’emploi dans les services aux entreprisesNiveau et taux d’évolution de l’emploi salarié par secteur d’activité

Baisse de l’emploi dans les services aux entreprises
Emploi salarié en niveau (en milliers) T2 2018 / T1 2018 (en %) T2 2018 / T2 2017 (en %)
Ensemble 255 -0,1 -0,8
Privé 170 0,1 1,2
Public 85 -0,5 -4,5
Par secteur d'activité
Agriculture 3 1,2 0,5
Industrie, dont 19 0,9 3,9
Agro-alimentaire 7 0,8 4,8
Construction 14 0,4 2,3
Intérim 4 1,1 25,7
Services marchands* 108 -0,3 -0,2
commerce et réparation 33 0,2 1,9
transports et entreposage 12 0,6 0,6
hébergement et restauration 9 0,4 6,8
information et communication 4 -2,4 -4,3
activités financières 6 -0,3 2,5
activités immobilières 2 0,0 -1,5
services aux entreprises 22 -0,2 2,3
autres services 20 -1,6 -8,7
Services non marchands 106 -0,3 -3,4
  • * hors interim.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Au début du 3e trimestre 2018, 11 700 personnes sont en contrats aidés, secteurs marchand et non-marchand confondus, soit 4 100 de moins qu’au début du trimestre précédent. Sur un an, la baisse est encore plus marquée : - 14 300 contrats aidés. Depuis le début de l’année, les nouveaux contrats aidés du secteur non-marchand, appelés « Parcours emploi compétences » (PEC), montent pourtant en charge (8 800 personnes en bénéficient à la fin du 3e trimestre 2018), mais à un rythme qui ne compense pas la disparition des anciens contrats aidés. Depuis le pic atteint mi 2016, ce sont 17 100 contrats aidés qui ont disparu.

Dans le secteur marchand, l’emploi salarié continue de progresser dans le secteur de l’industrie (+ 0,9 %, + 3,9 % sur un an).

Dans la construction, l’emploi salarié rebondit au 3e trimestre 2018 (+ 0,4 % après - 0,7 % au trimestre précédent). Sur un an, l’emploi a progresséde 2,3 %.

L’emploi ralentit dans le commerce (+ 0,2 %, + 1,9 % sur un an) et dans l’hébergement et restauration (+ 0,4 % après + 2,5 %, + 6,8 % sur un an).

Dans les secteurs des services aux entreprises, l’emploi salarié diminue faiblement (- 0,2 % au 3e trimestre). Toutefois, sur un an, la croissance de l’emploi reste soutenue (+ 2,3 %).

Les perspectives de construction de logements restent bien orientées

La construction de logements est dynamique à La Réunion : entre octobre 2017 et septembre 2018, 8 100  permis de construire ont été délivrés dans la région (figure 4). C’est 5,2 % de plus par rapport à la même période un an auparavant, alors que leur nombre diminue pour la France hors Mayotte (- 5,2 %).

Figure 4Le nombre d’autorisations de construction augmente de 5 % en un anÉvolution du nombre de logements autorisés à la construction

Indice base 100 en décembre 2010
Le nombre d’autorisations de construction augmente de 5 % en un an (Indice base 100 en décembre 2010)
La Réunion France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 97,87 101,59
févr. 2011 96,81 101,8
mars 2011 100 101,22
avril 2011 98,94 101,05
mai 2011 104,26 102,64
juin 2011 101,06 102,92
juil. 2011 95,74 103,1
août 2011 95,74 104,28
sept. 2011 86,17 105,85
oct. 2011 86,17 106,54
nov. 2011 87,23 107,57
déc. 2011 89,36 108,66
janv. 2012 92,55 108,43
févr. 2012 92,55 108,64
mars 2012 94,68 108,6
avril 2012 101,06 109,06
mai 2012 103,19 107,66
juin 2012 102,13 107,15
juil. 2012 104,26 106,36
août 2012 103,19 106,54
sept. 2012 101,06 104,34
oct. 2012 102,13 103,84
nov. 2012 100 102,77
déc. 2012 96,81 100,96
janv. 2013 92,55 101,07
févr. 2013 92,55 102,54
mars 2013 87,23 102,85
avril 2013 84,04 101,17
mai 2013 86,17 99,22
juin 2013 86,17 97,5
juil. 2013 92,55 95,55
août 2013 90,43 92,43
sept. 2013 91,49 90,96
oct. 2013 89,36 90,35
nov. 2013 89,36 89,49
déc. 2013 88,3 88,57
janv. 2014 88,3 86,49
févr. 2014 87,23 83,47
mars 2014 95,74 82,55
avril 2014 90,43 81,29
mai 2014 90,43 81,29
juin 2014 91,49 81,35
juil. 2014 87,23 81,71
août 2014 86,17 81,5
sept. 2014 87,23 81,64
oct. 2014 89,36 80,74
nov. 2014 87,23 79,84
déc. 2014 87,23 79,76
janv. 2015 88,3 79,53
févr. 2015 86,17 78,98
mars 2015 80,85 78,12
avril 2015 86,17 79,09
mai 2015 80,85 78,58
juin 2015 78,72 79,46
juil. 2015 75,53 79,3
août 2015 78,72 80,22
sept. 2015 79,79 81,06
oct. 2015 76,6 81,69
nov. 2015 78,72 83,7
déc. 2015 80,85 84,92
janv. 2016 78,72 85,25
févr. 2016 81,91 86,7
mars 2016 81,91 86,95
avril 2016 82,98 87,87
mai 2016 80,85 89,8
juin 2016 85,11 90,16
juil. 2016 87,23 91,11
août 2016 84,04 92,2
sept. 2016 81,91 94,36
oct. 2016 81,91 95,07
nov. 2016 81,91 95,89
déc. 2016 82,98 97,21
janv. 2017 85,11 98,01
févr. 2017 84,04 98,24
mars 2017 81,91 100,48
avril 2017 77,66 100,5
mai 2017 80,85 101,45
juin 2017 77,66 102,62
juil. 2017 76,6 104,05
août 2017 82,98 104,53
sept. 2017 81,91 104,8
oct. 2017 86,17 105,37
nov. 2017 86,17 104,62
déc. 2017 85,11 104,22
janv. 2018 82,98 104,36
févr. 2018 84,04 104,99
mars 2018 81,91 103,55
avril 2018 80,85 103,57
mai 2018 77,66 103,38
juin 2018 79,79 101,97
juil. 2018 84,04 100,55
août 2018 81,91 100,19
sept. 2018 86,17 99,39
oct. 2018 82,98 99,18
nov. 2018 81,91 99,22
  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 4Le nombre d’autorisations de construction augmente de 5 % en un anÉvolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

À La Réunion, les autorisations de construire diminuent fortement pour les logements individuels (- 7 %), alors qu’elles sont très dynamiques pour les logements collectifs, avec 4 100 logements collectifs autorisés (+ 14 %).

Les mises en chantier de logements restent également dynamiques au 3e trimestre 2018. D’octobre 2017 à septembre 2018, 6 900 logements ont été commencés à La Réunion. Ce cumul annuel est supérieur de 13,1 % à celui constaté d’octobre 2016 à septembre 2017. Cette augmentation est portée principalement par l'habitat collectif (+ 28 %). Les mises en chantier progressent plus fortement dans la région qu’au niveau national (+ 3,3 % sur un an).

Timide progression de la fréquentation hôtelière

Avec 300 600 nuitées, la fréquentation des hôtels réunionnais augmente légèrement au 3trimestre 2018 : + 1 % par rapport au 3e trimestre 2017 (figure 5). Si les hôtels 3 étoiles et 4 ou 5 étoiles ont plus de succès (respectivement + 10 % et + 9 %), ce n’est pas le cas des autres établissements. Ainsi, la fréquentation recule fortement dans les hôtels non classés (- 33 %) et plus modérément dans les hôtels 1 ou 2 étoiles (- 7 %), évolution due au changement de classification de deux établissements.

Figure 5La fréquentation hôtelière augmente de 1 %Évolution de la fréquentation dans les hôtels

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
La fréquentation hôtelière augmente de 1 % (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
La Réunion France entière
T4 2010 100 100
T1 2011 104,08 100,48
T2 2011 107,39 101,34
T3 2011 109,61 102,33
T4 2011 111,83 103,3
T1 2012 112,02 103,74
T2 2012 111,78 103,5
T3 2012 111,64 103,25
T4 2012 110,01 103,29
T1 2013 110,04 103,22
T2 2013 110,54 103,03
T3 2013 111,72 103,05
T4 2013 112,3 102,94
T1 2014 110,3 102,36
T2 2014 108,79 102,1
T3 2014 107,26 101,52
T4 2014 106,62 101,33
T1 2015 107,33 101,79
T2 2015 110,41 102,35
T3 2015 113,93 103,48
T4 2015 119,03 103,27
T1 2016 124,28 103,67
T2 2016 127,19 102,64
T3 2016 131,4 101,27
T4 2016 133,21 102,32
T1 2017 135,03 102,85
T2 2017 138,55 104,6
T3 2017 145,96 106,36
T4 2017 156,19 107,54
T1 2018 163,13 108,62
T2 2018 170,08 109,04
T3 2018 173,53 109,8
  • Note : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2010.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 5La fréquentation hôtelière augmente de 1 %Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Note : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2010.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

C’est dans l’Ouest que l’augmentation de la fréquentation est la plus forte (+ 6 %, figure 6). Elle se stabilise dans le Sud. Elle chute dans le Nord-Est (- 10 %), du fait principalement de la fermeture d’un grand établissement.

Figure 6Une fréquentation hôtelière dynamique dans l’OuestÉvolution de la fréquentation hôtelière par microrégions à La Réunion

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Une fréquentation hôtelière dynamique dans l’Ouest (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Nord-Est Ouest Sud
T4 2010 100,0 100,0 100,0
T1 2011 107,4 102,9 103,4
T2 2011 113,9 105,9 104,5
T3 2011 118,4 108,1 104,8
T4 2011 123,4 109,7 105,7
T1 2012 124,5 110,7 103,5
T2 2012 124,1 110,9 102,7
T3 2012 124,1 110,9 102,1
T4 2012 122,2 110,1 99,3
T1 2013 122,0 110,7 98,4
T2 2013 122,3 111,3 98,9
T3 2013 122,3 112,7 100,7
T4 2013 121,3 113,6 102,0
T1 2014 119,1 110,6 102,1
T2 2014 117,4 108,8 101,3
T3 2014 116,6 107,7 98,4
T4 2014 116,6 106,8 97,6
T1 2015 115,3 108,8 97,6
T2 2015 118,5 112,1 100,2
T3 2015 122,3 114,8 103,9
T4 2015 124,4 120,3 109,0
T1 2016 128,5 126,0 114,6
T2 2016 130,5 130,0 116,3
T3 2016 132,0 135,7 121,2
T4 2016 133,2 139,1 122,4
T1 2017 133,8 139,2 123,8
T2 2017 134,9 140,6 127,7
T3 2017 137,9 142,0 130,8
T4 2017 142,3 142,0 132,6
T1 2018 144,3 144,2 129,6
T2 2018 142,9 146,6 130,6
T3 2018 139,2 148,8 130,7
  • Note : cumul sur 12 mois.
  • Source : Insee et DGE, enquêtes de fréquentation hôtelière.

Figure 6Une fréquentation hôtelière dynamique dans l’OuestÉvolution de la fréquentation hôtelière par microrégions à La Réunion

  • Note : cumul sur 12 mois.
  • Source : Insee et DGE, enquêtes de fréquentation hôtelière.

Le taux d’occupation augmente de 4 points par rapport au 3e trimestre 2017 et atteint 65 %. En effet, l’offre de chambres des hôtels diminue (- 6 %), alors que le nombre de chambres occupées se stabilise.

La clientèle française, qui comprend la clientèle locale, reste stable. Elle représente 84 % des nuitées hôtelières du trimestre. La fréquentation de la clientèle résidente baisse de 8 %, alors que celle des autres départements français augmente de 7 %.

La clientèle étrangère progresse également (+ 4 %). Les Allemands représentent près d’un tiers des étrangers hébergés dans les hôtels.

Stabilité des créations d’entreprises

Au 3e trimestre 2018, 1 689 entreprises ont été créées à La Réunion. Après un repli au 2e trimestre, le nombre de créations d’entreprises reste stable (figure 7). Il se stabilise également au niveau national.

Les immatriculations sous le statut de micro-entrepreneurs continuent d’augmenter (+ 9 % après +  4 % au trimestre précédent). Ainsi, près d’un quart des nouvelles entreprises sont des nouveaux micro-entrepreneurs : c’est 2 points de plus qu’au trimestre précédent. En revanche, les créations d’entreprises hors micro-entrepreneurs diminuent (- 2 %). C’est le 3e trimestre consécutif de baisse pour ce type d’entreprise.

Figure 7Les créations d’entreprises hors micro-entreprises continuent de baisserCréations d'entreprises

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Les créations d’entreprises hors micro-entreprises continuent de baisser (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
La Réunion hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs La Réunion y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 70,41 99,21 78,4 91,3
T2 2011 81,24 98,3 86,47 91,71
T3 2011 76,31 99,06 84,08 91,64
T4 2011 70,23 99,04 76,48 92,67
T1 2012 66,99 94,75 75,71 93,94
T2 2012 61,33 91,7 67,43 91,88
T3 2012 64,34 92,25 72,34 91,37
T4 2012 68,01 93,16 74,39 89,76
T1 2013 68,73 100,22 73,03 90,63
T2 2013 74,08 101,27 72,64 90
T3 2013 69,63 101,66 68,5 89,06
T4 2013 67,23 104,08 64,96 91,42
T1 2014 70,96 103,73 69,74 92,07
T2 2014 70,11 103,23 64,83 91,47
T3 2014 70,48 101,92 66,07 92,85
T4 2014 84,25 103,46 74,18 93,2
T1 2015 67,83 111,02 61,2 87,49
T2 2015 72,94 115,51 64,62 87,1
T3 2015 75,65 118,18 64,96 87,74
T4 2015 70,96 120,42 61,08 89,28
T1 2016 78,29 122,69 66,62 90,9
T2 2016 76,67 128,03 65,9 95,01
T3 2016 74,56 129,95 63,12 91,84
T4 2016 72,22 126,88 62,57 91,83
T1 2017 75,77 130,16 64,79 95,39
T2 2017 75,05 130,88 65,04 94,87
T3 2017 79,19 135,36 68,46 99,13
T4 2017 80,76 142,1 70,17 106,94
T1 2018 80,28 143,99 72,68 111,9
T2 2018 78,17 149,16 71,83 115,46
T3 2018 76,55 148,13 72,09 115,77
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Les créations d’entreprises hors micro-entreprises continuent de baisserCréations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les créations d’entreprises progressent de 5 % dans les « autres services », de 4 % dans la construction et de 2 % dans l’industrie. En revanche, les créations sont en fort repli dans le « commerce, transports, hébergement et restauration » (- 8 %).

Par rapport au 3e trimestre 2017, le nombre de créations d’entreprises progresse de 5 % à La Réunion et de 17 % au niveau national.

Au cours des douze derniers mois, 1 042 défaillances d’entreprises ont été enregistrées à La Réunion. C’est 61 % de plus que sur les douze mois précédents. Le nombre de défaillances croît surtout au 3e trimestre 2018 (+ 160 % par rapport au 2e trimestre 2018). En effet, plus de 350 entreprises sans activité économique réelle ont été mises en liquidation. Ces entreprises étaient liées à des programmes de défiscalisation.

Avertissement

* Auparavant, les estimations trimestrielles d’emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand - hors agriculture et activité des particuliers employeurs - en France métropolitaine. Depuis la publication de juin 2018, le champ des ETE localisé est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié et aux départements d’outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privé » et « public », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution (effets de composition liés aux écarts de niveaux).

Parallèlement, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

* À compter d'octobre 2017, l’enquête de fréquentation hôtelière étend son champ aux hébergements collectifs touristiques. Ce nouveau champ sera analysé dans les publications à compter de 2019, mais est déjà présent dans les séries mises à disposition sur insee.fr.

La présente publication porte donc sur les 75 hôtels de La Réunion et ne prend pas en compte les hébergements collectifs touristiques : 54 hôtels classés et 21 hôtels non classés.

En France, le soutien apporté au pouvoir d’achat des ménages limiterait le ralentissement de l’activité

Au 3e trimestre 2018, l’activité a progressé de 0,3 % en France après deux trimestres de croissance plus modérée (+ 0,2 % par trimestre). La reprise de la consommation des ménages est principalement à l’origine de ce rebond. Le contexte international, mais également le mouvement des gilets jaunes, pèserait sur la croissance française en fin d’année 2018. L’activité économique ne progresserait que de 0,2 % au 4e trimestre avant de se redresser au 1er semestre 2019 (+ 0,4 % puis + 0,3 % par trimestre). Les gains de pouvoir d’achat des ménages prévus fin 2018 et début 2019 soutiendraient la consommation au 1er semestre 2019.

En moyenne annuelle, l’acquis de croissance pour la France en 2019 serait de + 1,0 % à mi-année (après + 1,5 % prévu pour l’ensemble de l’année 2018). L’acquis de croissance du pouvoir d’achat (mesuré au niveau global) serait de + 2,0 % à la mi-2019 (après + 1,4 % sur l’ensemble de l’année 2018).

La croissance européenne s’essouffle un peu

Les climats des affaires sont globalement en baisse à l’automne 2018, suggérant un ralentissement économique, dans un contexte de tensions commerciales. L’activité des États-Unis résisterait un peu grâce à des dépenses publiques vigoureuses, mais ralentirait tout de même à l’horizon de la prévision (mi-2019). La Chine, comme d’autres pays émergents, présenterait des signes d’essoufflement. Les économies de la zone euro, soumises à des incertitudes persistantes (modalités du Brexit, situation budgétaire italienne, tensions sociales en France) ralentiraient même si les stimuli budgétaires programmés en 2019 soutiennent la consommation des ménages.

Sources

Les estimations trimestrielles de l'emploi salarié sont élaborées à partir de différentes sources :

  • les déclarations de cotisations sociales des établissements faites aux Urssaf (unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales) et Caisses générales de sécurité sociale (CGSS), soit sous forme de bordereaux récapitulatifs de cotisations (BRC), soit de déclarations sociales nominatives (DSN) ;
  • les fichiers de paie pour les personnels de la fonction publique d’État ;
  • les déclarations de cotisations sociales collectées par la mutualité sociale agricole (MSA) ;
  • les déclarations d’emploi des particuliers employeurs provenant de trois formalités administratives : déclaration nominative simplifiée (DNS), chèque emploi service universel (Cesu) et prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) ;
  • les déclarations mensuelles des entreprises de travail temporaire (ETT) adressées à Pôle emploi, auxquelles se sont progressivement substituées les déclarations sociales nominatives (DSN) à compter de mi-2016.

Définitions

Les services aux entreprises correspondent aux activités scientifiques et techniques, qui regroupent les activités juridiques, comptables, de gestion, d'architecture, d'ingénierie, de contrôle et d'analyses techniques, ainsi qu'aux activités de services administratifs et de soutien, qui regroupent les activités liées à l’emploi (hors intérim), aux agences de voyage, aux activités de location et à la sécurité.

Les autres activités de services sont majoritairement composées des activités des organisations associatives. Elles comportent également les activités d’arts et spectacles ou récréatives et d’autres services personnels.