Le rapport de l’Autorité de la concurrence sur la situation en outremer salue les évolutions positives observées depuis 2009, mais signale que l’animation concurrentielle doit encore être dynamisée. Les écarts de prix par rapport à la métropole restent élevés. Ils sont, notamment à La Réunion, de +7,1 % sur le niveau général et +28 % sur les produits alimentaires. L’institution souligne que les taux de marge des différents acteurs de la distribution sont parfois élevés, mais ne sont pas responsables d’une partie significative de l’écart de prix avec la métropole. Ces écarts s’expliquent principalement par les frais d’approche liés à l’éloignement, dont l’octroi de mer constitue le premier poste de coût, et le recours à des grossistes importateurs.

Par ailleurs, le secteur de la distribution dans les DOM est plus concentré qu’en métropole et les coûts de transport pèsent plus sur les produits à faible valeur ajoutée. Le rapport met en avant les baisses de prix significatives observées en 2019 pour le bouclier qualité-prix ( 12 % à La Réunion) et le recours plus fréquent à la mise en concurrence des importateurs-grossistes depuis la loi Lurel de 2012. Concernant les perspectives, l’Autorité de la concurrence formule vingt recommandations. Parmi celles-ci : le développement du commerce en ligne pour lutter contre la vie chère, le renforcement des règles applicables en outre-mer pour prévenir les discriminations en cas d’intégration verticale et la mise en place de labels qualité pour améliorer la compétitivité de la production locale.
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