Directrice de rédaction : Marie AOURIRI / Directeur de publication : Gilles LESELLIER
L’année 2019 est une année particulièrement sèche pour La Réunion, entrainant une diminution de la production hydroélectrique. Ainsi, en 2019, la part des énergies renouvelables a baissé de 5,3 points par rapport à 2018, bien que la quantité de bagasse livrée aux centrales thermiques ait quant à elle augmenté. La production électrique provient à 68,8 % d’énergies fossiles et à 31,2 % d’énergies renouvelables. La nouvelle turbine à combustion d’Albioma a produit 0,2 % de l’électricité à partir de bioéthanol local pour sa première année de fonctionnement. Le parc photovoltaïque de l’île a connu sa plus forte augmentation depuis 2015 : +7,1 MW ont été raccordés, soit une hausse de 3,6% de la puissance photovoltaïque. Le secteur des transports (routier, maritime, aérien) reste le premier consommateur d’énergie (64%) et produit 48% des émissions de CO2.
Les immatriculations de voitures particulières neuves progressent en 2019 (+5,2% contre 3,3% en 2018). Elles atteignent leur plus haut niveau depuis 20 ans. Cette hausse concerne principalement les voitures à essence. Les véhicules diesel représentent un tiers des immatriculations neuves en 2016 contre 64% il y a quatre ans. Les voitures hybrides et électriques représentent 7,6% des immatriculations neuves. Les émissions moyennes de CO2 des véhicules neufs sont en hausse en 2018 et 2019 et le parc de voitures particulières de moins de seize ans en circulation est estimé à 360 000 véhicules.
Le recours à l’activité partielle a été massif à La Réunion dès le début du confinement. Il a concerné jusqu’à 42 % des salariés (69 000 personnes) et a permis, au moins pour le moment, de préserver une part des emplois. A la fin du premier trimestre 2020, l’emploi salarié baisse de 0,8 % (-2 200 emplois). Cette baisse concerne en particulier le secteur privé (-1,3 %), mais reste deux fois moins importante qu’en métropole. La grande majorité des destructions d’emploi concerne l’intérim et les emplois ajustables à court terme (commerce, hôtellerie-restauration). En conséquence, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits s’est accru de 2,3 % entre fin février et fin mai, une hausse moindre qu’au niveau national (+7,9 %).
Dans le cadre du partenariat Cerom, l’Iedom, l’Insee et l’AFD publient une nouvelle évaluation de l’impact économique de la crise Covid. Suite au déconfinement, l’économie réunionnaise entame un redressement progressif. La perte d’activité par rapport à une situation "normale" est évaluée à 10 % en juin contre 28 % au cœur du confinement. La consommation des ménages repart à la hausse, permettant au secteur du commerce de se redresser. En revanche, la reprise est plus lente dans les secteurs de la construction, des transports et du tourisme.
L’Iedom publie une étude sur les performances économiques et financières de la grande distribution alimentaire à La Réunion. Si ce secteur est relativement jeune sur l’île, les ménages réunionnais privilégient aujourd’hui les grandes surfaces alimentaires (GSA) pour faire leurs courses. On compte 18 hypermarchés et 77 supermarchés en 2019 pour un chiffre d’affaires d’environ 2 milliards d’euros en 2018. Le secteur affiche un taux de marge commerciale supérieur à celui observé en France métropolitaine (21,4 % contre 19,1 %). Les GSA réunionnaises bénéficient également d’un taux d’excédent brut d’exploitation médian plus élevé (4,8 % contre 2,1 %). Leur structure financière est solide, caractérisée par des fonds propres à hauteur de 31 % du total du bilan. Leur trésorerie représente 6,8 % du CA en médiane contre 5,4 % en métropole.