Le niveau de diplôme des Réunionnais augmente de génération en génération. En effet, 25 % des natifs de 25-34 ans sont diplômés du supérieur en 2017 contre 8 % des 55-64 ans. Cette part reste néanmoins en deçà de celle de la France métropolitaine (39 %) et des Antilles (33 %). Parallèlement, 24 % des Réunionnais natifs de 25-34 ans ne sont pas diplômés, contre 67 % des 55-64 ans. Les femmes réunionnaises sont plus diplômées que les hommes (30 % des femmes de 25-34 ans, contre 20 % des hommes du même âge), et cet écart s’accroît de génération en génération.
En 2019, 10 % des Réunionnais estiment être en mauvaise ou très mauvaise santé, contre 7 % de la population métropolitaine. Le vieillissement rapide de la population, l’absence d’activité physique régulière et une alimentation moins équilibrée sont les principales raisons de la détérioration de l’état de santé des habitants de l’île. Ainsi, 14 % des Réunionnais déclarent ne jamais exercer le moindre effort physique (6 % en France métropolitaine) et seuls 9 % suivent la recommandation du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) de consommer au moins cinq fruits et légumes par jour (20 % en France métropole). En conséquence, 45 % des Réunionnais sont en surcharge pondérale, et 16 % d’entre eux sont en obésité. Par ailleurs, le niveau de diplôme est plus discriminant sur l’état de santé que le niveau de revenu. Ainsi, seuls 3 % des personnes diplômées du supérieur se déclarent en mauvaise santé, contre 15 % des non-diplômées.
Au cours du confinement du 2e trimestre 2020, 25 % des Réunionnais de 15 ans ou plus, hors retraités, déclarent avoir subi une dégradation de leur situation financière contre 29 % des habitants de France métropolitaine et 30 % aux Antilles. En effet, les revenus des Réunionnais sont davantage composés de minima sociaux. Les Réunionnais en emploi travaillent en outre majoritairement dans des secteurs qui ont été moins durement frappés par le confinement. Les ménages jugeant difficile ou très difficile leur situation financière avant le confinement se sentent logiquement les plus touchés. En revanche, à La Réunion, la part de personnes exprimant une dégradation de leur situation varie peu selon le niveau de revenu initial. En particulier, les ménages les plus pauvres, dont les revenus sont davantage issus de prestations sociales préservées, sont un peu moins nombreux que ceux de métropole à percevoir une dégradation de leur situation.
Dans un contexte marqué par la crise sanitaire, l’agriculture a fait preuve de résilience. La valeur totale de la production s’est maintenue stable par rapport à 2019, s’élevant à hauteur de 444 millions d’euros. Toutefois, cette stabilité masque des évolutions de l’activité très différentes en fonction des filières de production. Tandis que la production animale progresse, en particulier les filières volailles et bovines, la production végétale recule en 2020. En effet, faute d’un tonnage suffisant pour alimenter les usines sucrières, la campagne cannière a dû prendre fin précocement. La sècheresse qui a sévi pendant plusieurs mois est la raison principale de cette mauvaise récolte.