Situé au nord-ouest de l’île, le Port de La Réunion est le point d’entrée principal des importations réunionnaises et représente une activité déterminante de l’économie réunionnaise et de l’océan Indien avec le Port-Louis (Maurice) et Tamatave (Madagascar).
D’après l’Insee, le complexe industrialo-portuaire de La Réunion génère 5 670 emplois sur l’ensemble de l’île au 31 décembre 2019, équivalent à 2,1 % de l’emploi salarié total à La Réunion. Ces emplois sont répartis entre 355 entreprises. Les activités maritimes et portuaires (services à la marchandise, secteur public, pêche, construction et maintenance et transport par voie d’eau) participent à plus de la moitié de ces embauches (3 100 salariés). Les activités non maritimes (transports terrestres, commerce, gestion des déchets et autres services aux entreprises et activités industrielles) emploient légèrement moins de salariés (2 570 employés). Entre 2016 et 2019, le secteur maritime voit ses effectifs augmenter de 4 % en moyenne annuelle contre 2,5 % pour le domaine non maritime.
Au total, les entreprises du complexe industrialo-portuaire génèrent une valeur ajoutée de 571,3 millions d’euros, équivalent à 3 % du produit intérieur brut de La Réunion. Les activités maritimes et portuaires créent moins de valeur ajoutée (230,1 millions d’euros) que les activités non maritimes (341,3 millions d’euros). Les secteurs d’activité non maritimes les plus créateurs de richesse sont le commerce et l’industrie (respectivement 134 millions d’euros et 122,9 millions d’euros). En termes d’évolution, entre 2016 et 2019 la valeur ajoutée dégagée par les entreprises diminue dans le secteur maritime (-1,8 million d’euros), là où elle augmente dans le secteur non maritime (+17,3 millions d’euros).
D’après l’Agreste, l’année 2022 aura apporté son lot de défis pour les filières agricoles de La Réunion : le cyclone Batsiraï en février, la sécheresse au deuxième semestre et les conséquences de la crise déclenchée par la guerre Russe en Ukraine (envolées des prix des matières premières et des intrants agricoles). Dans ce contexte, la valeur de la production agricole progresse de 6,2 % par rapport à 2021. Elle est estimée à 488,2 millions d’euros (comptes de l’agriculture – chiffres provisoires). Cette hausse s’explique en grande partie par les nouveaux accords interprofessionnels dans la filière canne-sucre et les filières animales.
L’augmentation de la production agricole a permis de faire face à l’envolée des consommations intermédiaires, et de maintenir une valeur ajoutée en légère hausse par rapport à 2021 (+ 2,2 %).