La fréquentation hôtelière à la Réunion a enregistré une légère baisse en 2018 ( 1 % par rapport à 2017), principalement en raison des mouvements sociaux intervenus en fin d’année ( 12 % en novembre et -17 % en décembre). Par ailleurs, le nombre de nuitées de clients résidant à La Réunion (36 % de la clientèle) a diminué de 7,4 % tandis que le nombre de nuitées de clients d’autres départements français a augmenté de 3,9 %. Cependant, le taux d’occupation des hôtels s’améliore en 2018, en raison d’une diminution plus importante de l’offre de chambres que du nombre de chambres occupées.
À La Réunion, les femmes sont plus exposées à la pauvreté que les hommes et les métropolitaines. En effet, 21 % des femmes réunionnaises élèvent seules leurs enfants. Or, 6 femmes sur 10 dans cette situation sont pauvres. De plus, seulement 42 % des Réunionnaises bénéficient d’un emploi contre 70 % des métropolitaines. Lorsqu’elles travaillent, leurs revenus sont inférieurs de 14 % à ceux des Réunionnais car elles occupent plus souvent des postes précaires. Ainsi, le niveau de vie mensuel médian d’une famille monoparentale réunionnaise, avec une femme à sa tête, atteint 910 € par unité de consommation, contre 1130 € lorsqu’un homme est à sa tête.
En 2015, les inégalités de patrimoine sont plus importantes qu’en 2010 entre les ménages réunionnais. Les 40 % les plus modestes ne détiennent ainsi que 2 % du patrimoine total tandis que les 10 % les plus aisés en détiennent 50 %. Les inégalités entre La Réunion et la France métropolitaine (hors Ile-de-France) concernent plus généralement les ménages modestes. En effet, les 40 % les plus modestes détiennent un patrimoine de 9000 euros en moyenne, soit trois fois moins qu’en province (27 000 euros). En revanche, les 10 % les plus aisés détiennent un patrimoine sensiblement similaire aux provinciaux. Ces inégalités s’expliquent en grande partie par les écarts de patrimoine immobilier, bien que ceux-ci soient moins importants qu’en métropole.
Amaury de Saint-Quentin, Préfet de La Réunion, a présenté, le 22 février 2018, le bilan du Bouclier qualité-prix (BQP) pour l’année 2018 et la nouvelle liste des produits sélectionnés pour l’année à venir. Les ventes concernées ont globalement augmenté de 6 % en 2018, mais cette hausse concerne peu les produits locaux. La nouvelle liste de produits pour 2019 intègre les engagements pris par Annick Girardin, Ministre des Outre-mer, lors de son discours du 30 novembre 2019. Le prix plafond du BQP a ainsi été réduit de 12 % à 253 euros (soit une réduction de 35 euros). Le prix moyen d’un produit est désormais de 2,32 euros contre 2,64 euros en 2018. 50,5 % des produits du panier sont issus de la production locale.