Les actifs financiers détenus par les agents économiques réunionnais s’élèvent à 14,8 milliards d’euros d’encours à fin septembre 2018. Ils progressent de 6,8 % en glissement annuel, après +4,7 % l’année dernière.
Dans un contexte de taux d’intérêt faibles et de taux de marché légèrement négatifs, les agents économiques réunionnais continuent de privilégier la liquidité, mais cherchent également des placements plus rémunérateurs, sans risque. Les comptes de dépôt à vue progressent très rapidement (+12,4 % à fin septembre 2018, après +11,3 % l’année dernière), bénéficiant, en particulier, de la hausse des disponibilités détenues par les sociétés non financières (+16,3 %). L’épargne à court terme progresse également de 4,2 %, tirée par les placements en assurance-vie. Les placements liquides ou à long terme augmentent plus modérément (+1,6 %).
Au 3e trimestre 2018, l’indicateur du climat des affaires (ICA) s’établit à 100,4 points, proche de sa moyenne de longue période pour le troisième trimestre consécutif, traduisant une conjoncture toujours favorable. L’activité du troisième trimestre a été favorable selon les chefs d’entreprise, dans un contexte de stabilité des prix de vente et des effectifs. Les opinions concernant le quatrième trimestre sont plus nuancées. Les professionnels anticipent une dégradation de leur activité et un repli plus marqué du niveau de leur trésorerie. Les intentions d’investir sur les douze prochains mois restent dynamiques, signe d’une confiance qui se maintient.
Au deuxième trimestre 2018, 32 % des petites et moyennes entreprises (PME) et 18 % des très petites entreprises (TPE) ont sollicité un crédit d’investissement auprès de leur banque (respectivement 24 % et 10 % en France hors DOM). Une demande de crédits de trésorerie est faite par 20 % des PME et 16 % des TPE réunionnaises (respectivement 8 % et 7 % dans l’hexagone). Face à un besoin de trésorerie, 14 % des PME font état d’un obstacle au financement : 7 % en raison d’une demande de crédit non satisfaite et 7 % par autocensure. Pour les TPE, cette proportion passe à 39 %, avec une part d’autocensure qui s’élève à 32 %. Face à un besoin d’investissement, l’obstacle au financement apparaît encore plus élevé, pour 23 % des PME et 54 % des TPE. Il est largement déterminé par le comportement d’autocensure (respectivement 15 % et 37 %).