En 2018, moins d’un Réunionnais en âge de travailler sur deux est en emploi (46 %), une proportion identique au taux de 2008. Il en est de même du chômage au sens du BIT. Cela concerne 24 % des actifs (personnes en emploi ou sans emploi, mais en recherche active) en 2018 comme en 2008, soit près de trois fois plus qu’en métropole. Après avoir augmenté jusqu’à 30 % entre 2008 et 2013 du fait des conséquences négatives de la récession économique sur l’emploi, le taux de chômage a nettement chuté pour atteindre un point bas de 22 % en 2016. Il est ensuite remonté à 24 % en 2018. Ce taux de chômage élevé reflète les difficultés des Réunionnais à s’insérer sur un marché du travail étroit : il reste notamment plus difficile qu’ailleurs de sortir du chômage. Ainsi à La Réunion, 60 % des chômeurs le sont depuis plus d’un an, contre 40 % en métropole. Dans ce contexte, depuis 2014, les Réunionnais sont plus nombreux à abandonner la recherche active d’un emploi et à quitter ainsi le chômage, par découragement. Aussi, la population active est quasi-stable depuis 2014, alors qu’elle augmentait jusqu’ici de façon très dynamique.

Voir la publication