Du 4 au 6 septembre se tenait le premier sommet africain pour le climat organisé à Nairobi au Kenya. Ce dernier avait pour but d’aborder la question du financement de la transition climatique en Afrique.

Il a débouché sur l’adoption de la « déclaration de Nairobi » permettant à l’Afrique de mieux s’arrimer au processus mondial de la transition climatique.

Pour rappel, selon la Revue statistique de l’énergie dans le monde (Statistical Review of World Energy), l’Afrique est le continent qui émet le moins d’émissions de dioxyde de carbone, avec 3,8 % rejettés en 2021. Toutefois, il est un continent très vulnérable aux effets du réchauffement climatique. La Déclaration de Nairobi souligne ainsi l’importance de la sécurisation de sources de financement afin de pallier les catastrophes naturelles, développer des infrastructures résillientes et accélérer le développement de l’énergie propre, alors que l’Afrique est encore peu intégrée aux marchés financiers mondiaux et est débitrice nette. Comme le rappelle la Banque Mondiale, l’Afrique de l’Ouest présente l’un des taux d’électrification les plus faibles. Les pays africains proposent de fait, « [d’] augmenter la capacité de production d’énergies renouvelables de l’Afrique de 56 gigawatts en 2022 à au moins 300 gigawatts d’ici à 2030 (…) pour lutter contre la précarité énergétique et [à] renforcer l’approvisionnement mondial en énergie propre et rentable ».

La déclaration souligne également que le continent pourrait être un acteur incontournable dans l’approvisionnement des minerais essentiels à la transition énergétique (cobalt, manganèse, uranium, cuivre…) et dans la production d’énergie décarbonée grâce à son potentiel hydraulique, solaire et éolien.