L’économie bleue constitue un axe de développement naturel pour une économie insulaire comme La Réunion. Au-delà des potentiels et des spécificités propres au département, cette thématique s’intègre également dans les stratégies européennes et françaises de croissance bleue, où la mer et le littoral deviennent des moteurs de l’économie.
Deux mesures de l’économie bleue cohabitent, correspondant à deux définitions plus ou moins élargies de ce secteur. Dans sa définition la plus large (toutes les activités économiques liées aux océans, mers et côtes), l’économie bleue emploie près de 7 500 personnes à La Réunion, soit 2,9 % de l’emploi total dans l’île en 2012. Ce poids est proche de celui de la France côtière (3,1 %), mais à un niveau moindre par rapport aux Antilles (jusqu’à 7,1 % en Guadeloupe).
L’économie bleue réunionnaise est moins développée que dans les autres régions ultramarines, en raison d’une activité touristique et de croisière moins développée (près de 250 000 croisiéristes en Guadeloupe ou en Martinique, contre moins de 40 000 à La Réunion) et d’une géographie maritime plus contraignante, rendant plus difficile la pratique de la pêche.
En recentrant l’observation sur ses principales activités (celles liées aux produits de la pêche, le transport maritime, l’activité portuaire et la réparation de navires), l’économie bleue compte 306 entreprises qui emploient 1 900 personnes à La Réunion en 2015, en tant que salariés ou artisans indépendants, soit 1,1 % de l’emploi marchand.
Bien que modeste en termes de poids dans l’emploi total, l’économie bleue réunionnaise se caractérise par son dynamisme. Le nombre de salariés y progresse 3 fois plus rapidement que l’ensemble des salariés du secteur privé : +3,9 % par an en moyenne entre 2008 et 2015 pour l’économie de la mer, contre +1,2 %. Ces activités continuent d’être dynamiques en 2016.